Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : Le bonheur

Le bonheur, idéal ultime de la vie, est le moteur de nos actions et de nos aspirations. Il soulève des questions essentielles sur la nature du contentement, sur ce qui donne un sens à nos existences, et sur les chemins que nous empruntons pour y parvenir. La philosophie nous invite à explorer les concepts de félicité, de satisfaction, et les voies vers un bien-être profond.

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Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

Dans un élan d’interrogation métaphysique, on questionne la nature du désir en lien avec la souffrance. Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Voilà une problématique qui pousse à étudier la dimension existentielle du désir, et sa fusion intrinsèque avec la douleur.

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  • La conscience

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Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ?

L’interrogation « Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ? » soulève des questions complexes liées à la liberté individuelle, au rôle des institutions et à la définition même du bonheur. Cette dissertation se propose d’analyser ces aspects de manière critique.

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Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Au cœur de nombreux débats éthiques et philosophiques se trouve cette interrogation : avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ? Cette question brasse de vastes concepts tels que la responsabilité individuelle, l’altruisme et l’égoïsme.

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Dépend-il de nous d’être heureux ?

La question de savoir si notre bonheur dépend de nous-même peut nous conduire à réfléchir profondément dans un cadre philosophique. Cette dissertation se concentrera sur cette problématique, en analysant diverses perspectives et arguments.

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Devons-nous chercher à être heureux ?

Le bonheur, concept central, omniprésent dans nos sociétés actuelles, est-il véritablement un objectif à poursuivre ? Devons-nous réellement chercher à être heureux ? Cette dissertation vise à analyser ces questionnements d’un point de vue philosophique.

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Notre bonheur doit-il quelque chose à la chance ?

La dissertation philosophique sur le thème « Notre bonheur doit-il quelque chose à la chance ? » se penche sur la question de savoir si le bonheur est le fruit du hasard ou le résultat de nos actions et décisions.

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Le bonheur peut-il se passer de liberté ?

La dissertation philosophique qui suit se penche sur la question complexe du lien entre bonheur et liberté. Peut-on réellement être heureux sans être libre ? Ou la liberté est-elle une condition sine qua non du bonheur ?

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Le bonheur est-il affaire de raison ?

La question de savoir si le bonheur est une affaire de raison est l’une des interrogations les plus profondes et fascinantes de ce domaine.

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Suffit-il de remplir ses devoirs pour être heureux ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si le simple fait de remplir ses devoirs est suffisant pour atteindre le bonheur. Cette interrogation nous invite à réfléchir sur la nature du bonheur et le rôle des obligations dans notre quête de satisfaction personnelle.

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Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ?

La question de savoir si une vie heureuse est nécessairement une vie de plaisirs est un sujet complexe et débattu en philosophie. Cette dissertation explorera les différentes perspectives philosophiques sur le bonheur, le plaisir et leur interrelation, afin de déterminer si le plaisir est essentiel à une vie heureuse.

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Corrigés du bac philo – filière générale : “Le bonheur est-il affaire de raison ?”

Être heureux pourrait-il relever d’une décision rationnelle ? Le bonheur n’est-il pas plutôt quelque chose vers quoi nous poussent nos sentiments et nos passions, parfois bien à rebours du raisonnable ? Suivez les pistes de Frédéric Manzini pour ce sujet des plus classiques !  Attention, le plan et la réponse suivante sont une proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

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  • Principales notions mobilisées par le sujet :   bonheur , raison , devoir
  • Auteurs : Aristote , Épicure , Marc Aurèle , Emmanuel Kant

Introduction

« Je dis que pour être heureux, il faut être susceptible d’illusion » , écrit Émilie du Châtelet dans son Discours sur le bonheur  (publié à titre posthume en 1779). La formule a de quoi surprendre, en particulier de la part d’une philosophe et femme de lettres qui a longuement étudié et lu de nombreux livres. Pourtant, ne nous y trompons pas : la marquise du Châtelet est elle-même parvenue à cette conclusion au terme d’une réflexion personnelle qui l’a convaincue qu’il valait mieux se prêter au jeu des apparences, sur les scènes des théâtres comme dans la vie en général, au lieu de chercher à voir ce qui se passe dans les coulisses et au risque de briser la magie du spectacle. Donc la question se pose : le bonheur est-il affaire de raison ou peut-il se nourrir d’illusions ? Quel rôle la rationalité joue-t-elle dans la quête du bonheur : n’est-elle d’aucun secours ou permet-elle de le garantir à coup sûr ?

1) Chacun cherche son propre chemin vers le bonheur de manière empirique

Dans une première perspective, l’on peut partir du constat général qu’il n’y a pas de méthode a priori ou de science universelle qui dirait comment devenir heureux. En matière de bonheur, c’est plutôt le relativisme qui triomphe : chacun essaie de l’être à sa manière, comme il peut, avec ses moyens… mais sans savoir exactement comment s’y prendre, sans théoriser ce qu’il fait, comme s’il s’agissait d’une affaire de circonstances, de hasard et de chance. Ainsi Aristote s’étonne-t-il au début de l’ Éthique à Nicomaque du fait que, si c’est universellement que tous les hommes désirent être heureux, les moyens qu’ils utilisent pour le devenir varient considérablement, comme on peut l’observer devant la diversité des genres de vies qu’ils mènent : certains vivent une vie de plaisirs, d’autres cherchent la gloire ou la richesse, d’autres enfin semblent considérer que c’est en étant vertueux qu’ils pourront toucher au bonheur. N’existe-t-il pas cependant une voie d’accès au bonheur qui soit plus fiable que toutes les autres ? Pour répondre à cette question, explique Aristote, il faudrait d’abord déterminer s’il existe une «   fonction » de l’être humain, comme il en existe pour les parties du corps ou pour les différents métiers qui servent à quelque chose et répondent à un besoin précis.

2) La philosophie comme réflexion rationnelle sur le bonheur

La philosophie elle-même peut néanmoins, surtout pendant l’Antiquité, être conçue comme la réflexion visant à combler ce manque, pour s’efforcer de définir les conditions rationnelles d’un accès au bonheur.

Il en va ainsi de l’épicurisme en particulier, qui vise à éliminer les troubles de l’âme nous empêchant d’atteindre l’ ataraxie , grâce à une analyse logique du contenu de ces troubles. La crainte des dieux ou de la mort par exemple ? À bien y réfléchir, les dieux ont sans doute d’autres préoccupations que nos petites vies, et l’on peut donc rationnellement se convaincre qu’il n’y a pas de raison de les craindre ; en ce qui concerne la mort, il suffirait de comprendre qu’elle consiste dans l’absence de sensations pour en déduire qu’elle n’est donc rien pour nous. Quant aux désirs qui nous agitent, Épicure conseille de calculer rationnellement la satisfaction que nous pouvons en tirer pour décider s’il faut essayer de s’en débarrasser ou les conserver.

De même, le stoïcisme se fonde sur une réflexion sur les causes de notre malheur, que les stoïciens imputent, non aux événements qui nous arrivent mais aux jugements que nous portons sur ces événements. Dans ses Pensées pour moi-même ,  Marc Aurèle   écrit par exemple : « Si tu es en peine à cause d’une chose extérieure, ce n’est pas cette chose qui te trouble, c’est le jugement que tu portes sur elle. Il dépend de toi de le faire disparaître. »   Il s’agit donc, pour être heureux, de comprendre la nécessité d’infléchir sa disposition intérieure.

3) La raison nous enseigne comment être digne d’être heureux, mais pas comment être heureux

Ces différentes philosophies, toutefois, nous disent moins comment être heureux que comment cesser d’être malheureux. Or il n’est pas certain qu’il suffise de supprimer toutes les causes du malheur pour être  ipso facto heureux. Sans doute celui qui est malade, pauvre, solitaire et âgé estimera-t-il que le bonheur repose sur la santé, la richesse, l’amour et la jeunesse, mais l’expérience prouve que même cela ne suffit pas. C’est le tragique paradoxe du bonheur : on peut avoir tout pour être heureux et rester profondément malheureux, comme s’il y avait quelque chose dans le bonheur d’irréductible qui échappe à toute tentative d’enfermement dans une définition.

En effet, comme l’explique Kant dans les  Fondements de la métaphysique des mœurs  (1785), le bonheur n’est jamais qu’un idéal de l’imagination et pas de la raison. Autrement dit, il est impossible de concevoir rationnellement, c’est-à-dire de connaître précisément ce qui nous rendrait heureux, et nous ne pouvons que nous l’imaginer, mais d’une manière tout à fait incertaine. L’idée de bonheur est hors de portée de la raison théorique ; tout au plus la raison pratique peut-elle nous enseigner comment être digne du bonheur, à savoir en agissant de manière morale. Mais même en méritant le bonheur, il n’est pas acquis que nous le soyons pour autant.

Ce n’est donc pas en se comportant de manière rationnelle qu’on aura la garantie de trouver le bonheur : il existe même apparemment des « imbéciles heureux » qui nous prouvent le contraire. Or peut-être ceux-là ne savent-ils pas même qu’ils sont heureux. Car avoir la lucidité de comprendre ce qui nous rend heureux ou pourquoi nous ne le sommes pas constitue déjà un grand réconfort dans notre quête en direction du bonheur. En cela, et même si elle ne peut nous conduire jusqu’au bonheur plein et entier, la raison nous place au moins sur son chemin.

Retrouvez l’ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2023 :

➤ filière générale :.

1.  Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?

2.  Le bonheur est-il affaire de raison ?

3.  Commentaire de texte : Claude Lévi-Strauss,  La Pensée sauvage

➤ Filière technologique :

1.  L’art nous apprend-il quelque chose ?

2.  Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?

3.  Commentaire de texte : Adam Smith,  Théorie des sentiments moraux

Expresso : les parcours interactifs

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Voilà, c'est fini...

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L'École des Lettres – Revue pédagogique, littéraire et culturelle

Bac philo : sujets et proposition de corrigé sur le bonheur

Hans Limon

  • 15 juin 2023
  • Actualités , Actualités pédagogiques , Baccalauréat , Philosophie

Les sujets du bac philo 2023

Filière générale :

  • Le bonheur est-il affaire de raison ?
  • Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?
  • Un extrait de  La Pensée sauvage  (1962), de Claude Lévi-Strauss

Filières technologiques :

  • L’art nous apprend-il quelque chose ?
  • Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?
  • Un extrait de la  Théorie des sentiments moraux  (1759) d’Adam Smith

Proposition de corrigé : le bonheur est-il affaire de raison ?

Introduction

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«  Ignorance is bliss  », affirme Cypher, personnage du film de science-fiction  The   Matrix  (1999) préférant être réencodé dans la simulation heureuse de la matrice plutôt que de vivre lucide au beau milieu d’un « désert du réel » au ciel obscurci, dominé par l’intelligence artificielle et le machinisme totalitaire. Avec cette sentence émerge la question de la nature du bonheur : réclame-t-il une part de calcul, de maîtrise et de prévision, un effort d’honnêteté, de réflexion, une conduite morale conforme à certains principes déontologiques, ou n’est-il qu’un état de satisfaction reposant sur la puissance des désirs et faisant feu du bois de l’ignorance, de l’illusion, du matérialisme et de la sensualité ? Le bonheur, étymologiquement affaire de chance, est-il à la portée de notre libre arbitre ? Peut-on travailler à être heureux ou faut-il, au contraire, en opportuniste guettant la moindre occasion, s’y abandonner ? Plutôt que sur la raison, le bonheur ne repose-t-il pas sur la passion ? Est-il marqué du sceau de l’égoïsme ou de la moralité ? Enfin, peut-on à coup sûr se rendre heureux ? Existe-t-il une technique du bonheur ? Dans quelle mesure peut-on se rendre soi-même heureux ? Voici quelques pistes de réflexion, à rédiger et à développer.

Première partie : le bonheur, une affaire de passion ?

L’évidence première définit le bonheur comme un état durable – à distinguer de la joie éphémère – découlant de la satisfaction de tous nos désirs.

  • Calliclès, rhéteur du  Gorgias  de Platon et chantre de « la justice selon la nature », ne conçoit de bonheur que dans l’accroissement des désirs et leur satisfaction subséquente.
  • De son côté, l’utilitarisme prône une moralité basée sur le bonheur du plus grand nombre, au niveau individuel comme au niveau collectif. Ce bonheur étant garanti par un calcul félicifique contrebalançant avantages et inconvénients.
  • Étymologiquement reliée à l’idée de calcul, la raison semble quelque peu abstraite, desséchante et théorique. Plaçant la vie au-dessus de la vérité, Nietzsche n’hésite pas à vanter les vertus de l’oubli et le pouvoir de l’illusion, notamment dans sa dimension artistique. 
  • La psychanalyse freudienne décrit l’économie pulsionnelle par l’intermédiaire du principe de plaisir. Le but de tout désir est d’obtenir satisfaction. En nous confrontant aux limites, normes et interdictions en tous genres, la raison nous précipite dans l’abîme douloureux et maladif du refoulement. 
  • Enfin, que peut l’aride raison aux principes universels face au subjectivisme de fond de tout bonheur ? Quelle prise a-t-elle sur le hasard, dont la faveur et la défaveur peuvent déterminer la trajectoire d’une vie ?

Transition Un bonheur fondé sur la passion n’est-il pas un bonheur animal ? N’y a-t-il pas un bonheur spécifiquement humain dont la raison serait la condition ?

Deuxième partie : la raison au service du bonheur 

En tant qu’instrument – propre à l’homme – permettant de dissocier le vrai du faux, le bon du mauvais, le bien du mal, la raison est garante d’un bonheur sage, stable et équilibré. Il existe donc une dichotomie entre un bonheur animal, matériel, et un contentement consubstantiel à la moralité.

  • Socrate n’hésite pas à qualifier l’homme selon Calliclès de «  pluvier  », un oiseau qui mange et fiente en même temps. Le bonheur platonicien est en effet le fruit d’une tempérance et d’une harmonie entre les trois parties de l’âme : l’ epithumia  ou désir, le  thumos  ou courage, et le  noûs (également  logistikon ) ou l’intellect. Vouloir satisfaire tous ses désirs revient à tenter de remplir un tonneau percé, en l’occurrence celui des Danaïdes.
  • Le bonheur du stoïcien n’est possible que par la distinction entre ce qui dépend de lui et ce qui n’en dépend pas, autrement dit de la prévalence lucide du principe de réalité sur le principe de plaisir. 
  • Aristote fait dépendre le bonheur de la vertu, juste mesure en toute chose acquise par l’habitude, et d’une activité conforme à la raison, part divine de l’homme.
  • Dans sa  Lettre à Ménécée , Épicure, en médecin de l’âme, propose une hiérarchisation éclairée des désirs menant à l’aponie, calme du corps, et à l’ataraxie, sérénité de l’âme.
  • Dans sa correspondance avec Élisabeth, fille du roi de Bohême, Descartes distingue bonheur et béatitude : cette dernière est la conséquence de la générosité, c’est-à-dire le bon usage de notre libre arbitre. S’illusionner revient selon lui à s’étourdir «  avec du pétun  », c’est-à-dire se perdre dans les fameux « paradis artificiels » : dans un langage sartrien, celui qui s’illusionne sait bien, au fond, qu’il s’illusionne. Son bonheur est donc fragile car incessamment menacé par l’immixtion de la réalité.

Transition La raison est-elle un instrument infaillible ? Le bonheur s’offre-t-il immanquablement à tout être raisonnable et moral ? Plutôt qu’un but accessible par une conduite conforme aux prescriptions de l’intelligence et aux injonctions du devoir, le bonheur n’est-il pas un idéal de l’imagination ?

Troisième partie : les limites de la raison et le bonheur comme idéal de l’imagination 

On peut être sensé, altruiste et lucide, sans toutefois être heureux. Si elle est nécessaire au bonheur, la raison n’y suffit pas pour autant.

  • Kant opère une distinction entre doctrine de la vertu et doctrine de la prudence : agir par devoir relève de l’évidence et d’un impératif catégorique, quand se rendre heureux dépend d’impératifs hypothétiques, c’est-à-dire de conseils dont l’effet n’est jamais garanti.
  • Aristote lui-même n’hésite pas à préciser qu’un sage, même vertueux, ne peut pas être heureux si la fortune s’acharne contre lui. Comment, en effet, accéder à la béatitude si je suis enchaîné à une roue en feu qui ne cesse de tourner ?
  • D’autres moyens d’accès au bonheur sont à envisager : la sensibilité, l’intuition ou ce que Pascal, dans ses  Pensées  (1670), nomme « vérités de cœur », par opposition aux « vérités de raison ». Dieu étant l’une de ces vérités de cœur.
  • La lucidité, comme l’explique Kant, est bien souvent une cause de tristesse (d’après l’expression qui lui est consacrée, c’est l’imbécile qui est heureux). Le respect de la loi morale, elle-même identifiée comme fait de la raison ( factum rationis ), ne conduit pas nécessairement au bonheur. Le pouvoir des hommes se limite à s’en rendre digne. Pris en lui-même, le bonheur n’est qu’un idéal de l’imagination qu’un sage peut rechercher, sans l’atteindre, toute une vie durant. Devant cette injustice, la raison n’est aucunement démunie : elle postule un Dieu justicier qui, dans l’au-delà, récompensera – proportionnellement – la moralité par le bonheur.

Conclusion 

Le bonheur n’est pas le fruit du pur hasard, pas plus qu’il n’est la somme d’un calcul savant. Il peut aussi consister en un « lâcher-prise » ou une « intensification du sentiment d’exister » telle que la décrit Rousseau dans Les Rêveries du promeneur solitaire  (1782) : un abandon au pur et simple temps présent. Reste à savoir si l’on peut invoquer une raison collective – une raison d’État ? – garante d’un droit au bonheur que stipule – entre autres – la constitution américaine. Et si, individuel comme collectif, le bonheur est la responsabilité de chacun, n’est-il pas – de nos jours – irrémédiablement conditionné par les médias et les réseaux sociaux ? La sentence de Cypher ne serait-elle pas, dans cette mesure, plus raisonnable qu’il y paraît ?

*Hans Limon est professeur de philosophie au lycée Louis-Massignon d’Abu Dhabi et chargé de projets culturels.

L’École des lettres est une revue indépendante éditée par l’école des loisirs . Certains articles sont en accès libre, d’autres comme les séquences pédagogiques sont accessibles aux abonnés.

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  • Dissertation

Plan d’une dissertation de philosophie

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Une dissertation de philosophie doit suivre un plan spécifique. Nous vous dévoilons ce plan type et vous donnons des exemples.

Note Nous illustrons le plan d’une dissertation de philosophie à partir d’un exemple complet que vous pouvez consulter ici .

Table des matières

Que mettre dans le plan d’une dissertation de philosophie , le plan type d’une dissertation de philosophie.

Une dissertation de philosophie est composée de trois parties (et deux sous-parties) .

1. Une introduction

L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d’annoncer le plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie , on retrouve ces éléments :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

Exemple d’introduction de dissertation de philosophie

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

2. Trois parties dans le développement

Chaque partie du développement doit être structurée en plusieurs sous-parties. Les sous-parties sont elles-mêmes structurées en paragraphes.

Chaque paragraphe est structuré ainsi :

  • introduction de l’idée ;
  • explication de l’idée (auteur, oeuvre, citation) ;
  • exemples ;
  • conclusion ;
  • transition.

Exemple de paragraphe de dissertation de philosophie

Tout d’abord, l’Homme est souvent défini comme une personne « libre » et responsable de ses actes effectués librement. En effet, d’après le philosophe Jean-Paul Sartre dans L’existentialisme est un humanisme, l’Homme, contrairement aux objets, est un être indéterminé. D’après cet auteur, la particularité de l’être humain serait que son « existence précède [son] essence », c’est-à-dire que l’Homme serait un être libre de devenir ce qu’il veut et qu’il déciderait, par des actes effectués librement et en présence de conscience, vers quelle voie il voudrait se diriger sans que quelque autre élément n’entrave sa liberté personnelle. Ainsi, d’après Sartre « l’Homme n’est que ce qu’il se fait ». En d’autres mots, l’Homme est maître de son destin et le contrôle de manière libre, ce qui lui permet de devenir ce qu’il veut et de se définir d’après des actes réalisés librement et consciemment. Par conséquent, d’après Jean-Paul Sartre l’Homme serait un être libre, ce qui lui confère une certaine responsabilité puisqu’il est entièrement coupable de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Ainsi, la liberté que possède l’Homme dans le choix de son avenir pourrait le conduire parfois vers une situation assez paradoxale. En effet, prenons comme exemple un enfant qui naît indéterminé et libre de faire des choix qui le mèneront à sa fonction déterminée choisie librement. Cet enfant va par exemple, au cours de son éducation, choisir librement et consciemment de ne pas continuer sa scolarité et de travailler au sein d’un trafic de stupéfiants. Par conséquent, sa liberté d’être humain lui a permis de choisir librement et consciemment cette voie, aussi néfaste soit elle. Au cours de sa vie, cet enfant devenu homme va enfreindre les normes sociales librement et en connaissance de cause, pour finalement être arrêté et se retrouver en prison, lieu où la liberté individuelle est niée. Ainsi, il se retrouve dans une situation assez paradoxale, puisque la liberté innée qu’il possédait l’a conduit à faire des choix libres qui l’ont mené dans l’enceinte d’un lieu où la liberté n’existe plus. Dans ce cas, on pourrait se demander si l’Homme reste libre lorsqu’il accepte la responsabilité des actes qu’il a commis, au risque de devenir prisonnier de cette « liberté » ? L’Homme serait donc libre dès qu’il accepte d’être responsable et coupable de ses actes rationnellement, même si les conséquences peuvent le mener à une perte de liberté personnelle. La véritable liberté de l’Homme serait donc sa capacité de décider rationnellement d’être responsable de ce qu’il est et de ce qu’il fait, sans faire appel à une déresponsabilisation qui prendrait la forme de la mauvaise foi. Prendre conscience du caractère néfaste d’un acte commis librement et accepter la punition qui en découle rationnellement seraient donc une forme de liberté innée chez l’être humain « libre ». Dans ce sens « vouloir » être responsable rationnellement peut constituer une forme de liberté chez l’être humain.

3. Une transition entre chaque partie et sous-partie

Il est important de rédiger une transition entre les grandes parties et entre chaque sous-partie de la dissertation de philosophie.

Les transitions entre les grandes parties sont primordiales et composées de plusieurs éléments :

  • faire un bilan de la partie précédente ;
  • critiquer un point faible de cette partie ;
  • montrer que la partie suivante est nécessaire.

Exemple de transition de dissertation de philosophie

Nous avons précédemment montré que l’Homme pouvait, s’il écoutait sa raison et basait tous ses choix, ainsi que ses jugements sur celle-ci, être considéré comme un être libre. Ainsi, l’espèce humaine est un peuple où la liberté semble constituer l’idéal que tous les Hommes possèdent ou veulent atteindre par des évolutions conséquentes. Sommes-nous néanmoins capables de contrôler la nature qui parfois nous submerge ou de vivre dans une société où chaque Homme, pour être libre, doit respecter les règles de manière raisonnable ? Le psychisme de l’être humain étant complexe, on peut donc se demander si la liberté conférée par la raison est vraiment réelle ou si elle n’est qu’une illusion cachant l’absence totale de contrôle de l’Homme sur lui-même. Il convient donc, dans un second temps, d’étudier l’Homme en tant qu’être humain esclave de lui-même et de son environnement.

4. Une conclusion

La conclusion permet de faire le bilan des idées avancées dans les trois grandes parties.

Elle est composée :

  • rappel de la problématique ;
  • du bilan des trois parties ;
  • de la réponse à la problématique ;
  • d’une ouverture.

Exemple de conclusion de dissertation de philosophie

Pour conclure, notre raisonnement a questionné l’essence de liberté de l’être humain. L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne, ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet. L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté. Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Plan d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 28 juin 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/plan-dissertation-de-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

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Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ? (juin 2017)

Comprendre le sujet, mobiliser ses connaissances, introduction, i. la recherche du bonheur et les aléas de la fortune, 1. le bonheur comme produit de la chance, 2. le bonheur comme fruit de la sagesse, 3. la recherche du bonheur face à l'adversité, ii. recherche du bonheur et réalité du malheur, 1. le malheur comme menace permanente, 2. suffit-il de rechercher le bonheur pour l'atteindre , 3. sommes-nous impuissants face au malheur , iii. la joie comme promesse de bonheur, 1. comprendre le monde pour mieux l'accepter, 2. vivre activement pour tendre vers le bonheur, 3. ne pas seulement rechercher le bonheur, mais aussi la joie.

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Être heureux, est-ce chercher à satisfaire tous ses désirs ?

Note obtenue 16/20 (terminale ES). Plan très détaillé en trois parties : I – La satisfaction de nos désirs conduit au bonheur, II – Le désir comme malheur, III – Restreindre nos désirs, la condition du bonheur.

Analyse du sujet et introduction rédigée entièrement.

Analyse du sujet

Être heureux : Bonheur signifie bon heur, heur étant dérivé du latin augurium, qui signifie « augure, « chance ». C’est quelque chose qui nous échoit, qui ne dépend pas de nous. La définition académique du bonheur est « aspiration commune à tous, état durable de satisfaction et de plénitude ». Bon, dans bonheur suggère l’idée d’un bien. Mais s’agit-il de l’agréable ou du bien moral ?

Satisfaire : Obtenir ou réaliser l’objet du désir. Agir de façon à contenter un désir, un besoin

Désir : Le désir est la recherche d’un objet que l’on imagine ou que l’on sait être source de satisfaction. Il est donc accompagné d’un sentiment de manque ou de privation. Pourtant, le désir entretient avec l’objet désiré une relation ambivalente : se déplaçant d’objets en objets, il est condamné à l’insatisfaction.

Le problème se pose donc entre la réalisation de mon désir et mon bonheur :

Pour la doxa, la réponse au problème posé est oui. Satisfaire ses désirs procure du plaisir, en satisfaire le plus possible, voire la totalité, nous conduirai vers cet état de plénitude qu’est le bonheur. Pourtant, certaines questions méritent d’être posées : - Est-ce que ce que je désire maintenant m’apportera une satisfaction durable, ou aurais-je besoin de toujours désirer pour rester dans cet état de bonheur ? - Est-ce que je subis mon désir ou naît-il de ma volonté d’être heureux ? - Le bonheur doit-il être vu comme obligatoirement entier et complet ? - Dois-je considérer tout désir comme légitime et réalisable ou les faire passer par le filtre de ma conscience ?

Introduction

Jordan Belfort, personnage principal du film Le loup de Wall Street, de Martin Scorsese, est un multimillionnaire téméraire et sans scrupule. A la tête d’une société boursière, il aurait tout pour être heureux : sa fortune lui permet d’obtenir tout ce qu’il désire : pouvoir, drogues et femme. Allant ainsi de plaisirs en plaisirs, il est persuadé qu’il va droit au bonheur. Mais lorsque ses plaisirs démesurés le conduisent en prison, peut-être réalise-t-il que satisfaire tous ses désirs ne rend pas à proprement parler, heureux. Étymologiquement, le bonheur est l’aboutissement d’une activité (du latin augurium : accroissement, bienfait accordé par les dieux à une entreprise). C’est un état de satisfaction complète et durable, auquel tout être humain aspire. On l’oppose au simple contentement et à la joie, qui sont par nature éphémères. Pour autant, le bonheur est une notion floue et indéterminée, chaque homme n’aspire pas au même bonheur. Pendant des siècles, le bonheur se résumait un mot : Dieu. C’est un état idéal mais qu’on ne connaît pas, un paradis supposé dont le chemin nous est inconnu. Le désir est, quant à lui, caractérisé par la conscience d’un manque qu’il nous faudrait combler. Contrairement à l’animal, chez qui désirs et besoins semblent se confondre, il existe chez l’homme des désirs qui ne sont que des désirs fabriqués, artificiels. Nos désirs peuvent donc être trompeurs, et dans ce cas, chercher à les satisfaire est une erreur. La religion nous dit que c’est « une tentation du diable », qui est notre ennemi et nous trompe. Notre société, à travers la publicité par exemple, nous encourage à satisfaire nos désirs : une nouvelle voiture, une nouvelle machine à café, un nouveau téléphone… seraient nécessaires pour atteindre la plénitude, la satisfaction et donc, le bonheur. Le désir de consommer nous est présenté ici comme un tropisme naturel de l’homme, à avoir plutôt qu’à être. Le bonheur est présenté comme une réalisation de tous les désirs et une disparition des troubles qui leur sont inhérents, alors que le désir est dit diarrhéique, insatiable car en permanence dévalorisé, au profit d’une jouissance plus élevée. Une fois une nouvelle voiture, achetée, pourquoi ne pas en convoiter de nouveaux modèles, comme la superbe voiture que mon voisin vient d’acheter ? Être heureux semble donc être un état particulièrement difficile à atteindre. A priori, cette difficulté pourrait s’expliquer par le caractère subjectif du bonheur : qui de l’indien d’Amazonie ou du pompeux PDG est le plus heureux ? Selon les critères de l’un ou de l’autre, le premier est forcément malheureux puisqu’il est « non civilisé », et le second est malheureux parce qu’il est possédé par ses biens et n’a plus le sens de la réalité.

Est-ce que ce que je désire maintenant m’apportera une satisfaction durable, ou aurais-je besoin de toujours désirer pour rester dans cet état de bonheur ? Est-ce que je subis mon désir ou naît-il de ma volonté d’être heureux ? Dois-je considérer tout désir comme légitime et réalisable ou les faire passer par le filtre de ma conscience ? Le bonheur doit-il être vu comme obligatoirement entier et complet ? Le bonheur semble au premier abord consister en la satisfaction de tous nos désirs. Néanmoins, satisfaire certains désirs peut provoquer le malheur. Sachant qu’ils sont source d’insatisfaction, restreindre ses désirs peut sembler une voie viable et réaliste vers le bonheur.

I – La satisfaction de nos désirs conduit au bonheur

A – Le désir, moteur de nos actions

o Travailler dur pour s’offrir une belle voiture : Nous anticipons le plaisir que nous procurerait la satisfaction de nos désirs, cette prévision nous encourage à tout mettre en œuvre pour atteindre l’objet du désir. Je peux par exemple, désirer être riche et dans ce cas, travailler dur pour parvenir à cet état, supposé contribuer à mon bonheur. o Désirer peut revenir à se donner un but : Sans désirs, nous perdrions le goût de vivre et serions condamnés à l'ennui ou la mort. « Le désir est l’essence de l’homme » dit Spinoza.

B – La quête continuelle du plaisir

o Nous sommes des êtres imparfaits, aller de désir en désir peut rendre heureux, car enfin le désir ne dépend pas de l’objet, mais le précède et le produit en désirant : Il n’y a pas de désirable en soi. Autrement dit, ce n’est pas la satisfaction de nos désirs qui importe tant, mais le fait même de désirer. o « Ce n’est pas parce que nous jugeons bonne une chose que nous la désirons, mais au contraire, c’est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne » écrit Spinoza. o Pour Dom Juan par exemple, le désir est une « force en mouvement » qu’il s’agit de sans cesse renouveler, il ne cherche pas un état (la vie en couple), mais une succession de plaisir (celui de séduire). Une fois son désir satisfait, il s’empresse alors de charmer une autre femme. Le désir bien qu’infini, agit sur nous comme un stimulant, mais qu’en est-il de l’objet du désir ? Est-ce une quête noble ou au contraire, un désir malsain ?

II – Le désir comme malheur

A – Le plaisir immédiat peut provoquer le malheur

o Tout plaisir n’est pas nécessairement un bien. Les drogues par exemple, provoquent le plaisir dans un premier temps : le toxicomane désire plus que tout sa « dose ». Le problème est que, souvent, nous confondons plaisir et bonheur. Cette quête du plaisir à court terme est évidemment source de malheur. o Schopenhauer écrit dans Le Monde comme volonté et comme représentation, « Tout vouloir procède d'un besoin, c'est-à-dire d'un manque, c'est-à-dire d'une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ». o Le désir est en effet bien moins satisfait qu’insatisfait, entre autre parce que ce que nous désirons ne met pas seulement notre personne en jeu, mais aussi les autres. Le bonheur ne dépend pas uniquement de nous.

B – Bannir les désirs

o Pour Épictète, les désirs nous enchaînent, les abandonner nous rendrait libre : « Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre ». En effet, désirer c’est d’abord vouloir quelque chose d’extérieur, c’est devenir dépendant. Il paraît impossible d’être heureux sans être libre. o Pour les philosophes, n’est pas heureux celui qui est aliéné par ses passions, ses désirs. Pour Leibnitz, « la satisfaction de nos désirs nous rendrait stupide ». o Jean de La Fontaine, dans Le savetier et le financier, nous montre que le bonheur n’est pas celui que l’on croit. Si aujourd’hui, le but de bien des hommes est de devenir riche – assez riche du moins, pour satisfaire leurs désirs – ils peuvent en devenir malheureux : le savetier ne parvient plus à trouver le sommeil tant il a peur de se faire voler l’argent que le financier lui a donné.

III – Restreindre nos désirs, la condition du bonheur

A – Distinguer les besoins des désirs

o On a coutume de distinguer possible, réel et nécessaire : le nécessaire, c'est ce qui ne peut pas ne pas être ; le réel, c'est ce qui est ; le possible, c'est ce qui peut être. o Si une personne n’a pas ce dont elle a besoin, on peut dire qu’il lui manque quelque chose de nécessaire (manger et boire pour survivre par exemple). o L’envie provient d’un manque par comparaison, on compare souvent son bonheur avec celui, possible, des autres : « Si on ne voulait qu'être heureux cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne sont. » avance Montesquieu o Une fois que l’on a atteint le but recherché (être riche par exemple), on est confronté au réel : ce n’était pas un besoin, mais bien un désir vain puisque je ne suis jamais assez riche pour être satisfait.

B – La thèse des stoïciens

o Pour Platon, le désir est un tonneau percé : nous aurons beau continuer à le remplir, il ne sera jamais plein. Par conséquent, satisfaire ses désirs ne nous permettra pas de parvenir au bonheur. o « Tous les hommes recherchent le bonheur, mais bien peu savent ce qu'il faut chercher », écrivait Sénèque le Jeune dans De la vie heureuse. o Les philosophes stoïciens notamment, prônent l’ataraxie, il faut selon eux, passer ses désirs au crible et les sélectionner. Le bonheur serait la simple absence de trouble lié au caractère infini du désir. o Pour Marc-Aurèle la condition du bonheur est l’abolition de tous les désirs vains : « Donnes-moi l’intelligence d’accepter ce qui ne dépend pas de moi, le courage de changer ce qui en dépend et la sagesse de distinguer le premier du second ».

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Qu'est-ce que le bonheur? Définir pour problématiser

Etymologiquement :

Etymologiquement,  bonheur  fait référence à  « la chance, au hasard. »   vient de l’expression « bon eür ». « Eür » est issu du latin augurium qui signifie  « chance », c’est l’appui des dieux.

Le bonheur, c'est en français la chance, mais aussi l'état de la conscience pleinement satisfaite. (Dictionnaire Le Robert).

On distinguera le bonheur de la joie ou du plaisir : le bonheur renvoie à un état de satisfaction durable (une joie peut être éphémère) et profond (un plaisir peut être superficiel).

Si l'on définit le bonheur par sa durée, quels problèmes pose cette définition? 

 Le bonheur est-il une illusion? 

Dépend t'-il de nous d'être heureux? 

Autrui peut-il faire mon bonheur? 

Le bonheur est défini comme un état durable de satisfaction de tous les désirs . Est heureux celui qui ne souffre plus d’aucun manque ou frustration ( désir insatisfait), ni d’aucune angoisse (peur qu’un désir se trouve insatisfait). (Voir la doctrine épicurienne du bonheur, selon laquelle le bonheur est un état de “plénitude”, où ne subsiste aucun trouble de l’âme ni du corps.)

Mais le bonheur est difficile à définir dans la mesure où il est une affaire individuelle voici ce qu’en dit le philosophe  Blaise Pascal  :  « Tous les hommes recherchent d’être heureux ; cela est sans exception ; quelques différents moyens qu’ils y emploient, ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre, et que les autres n’y vont pas, est ce même désir, qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté [ne] fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre »   Blaise Pascal, Pensées.

Quelques définitions du bonheur

Aristote  : “S’il est vrai que le bonheur est l’activité conforme à la vertu, il est de toute évidence que c’est celle qui est conforme à la vertu la plus parfaite, c’est-à-dire celle de la partie de l’homme la plus haute. C’est l’activité de cette partie de nous-mêmes, activité conforme à sa vertu propre qui constitue le bonheur parfait”

Kant : “Le pouvoir, la richesse, la considération, même la santé ainsi que le bien-être complet et le contentement de son état, est ce qu’on nomme le bonheur”

L’eudémonisme antique - La conception aristotélicienne , épicurienne et stoïcienne - Le bonheur est le Bien suprême selon l’eudémonisme

L’eudémonisme antique

Dans la philosophie antique, le bonheur est le souverain Bien, c’est-à-dire, la fin suprême à laquelle toutes les autres fins sont subordonnées. Le bonheur par conséquent n’est pas un don. Il est en notre pouvoir. Par opposition à la pensée commune, il est nécessaire d’opposer le plaisir et le bonheur. Le plaisir est éphémère tandis que le bonheur par opposition à l’agréable est durable. Donc le plaisir et l’agréable peuvent tout au plus en être l’accompagnement.

La conception aristotélicienne , épicurienne et stoïcienne

Selon Aristote , Épicure et les stoiciens, le bonheur est durable; il n’est pas dissociable d’une vie vertueuse fondée sur la raison ;La raison est le propre de l’homme, elle doit guider ses choix.

Une vie heureuse serait par conséquent une vie conforme à la raison .

le bien pour l’homme consiste dans une activité de l’âme en accord avec la vertu, et, au cas de pluralité de vertus, en accord avec la plus excellente et la plus parfaite d’entre elles. Mais il faut ajouter : « et cela dans une vie accomplie jusqu’à son terme », car une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul : et ainsi la félicité et le bonheur ne sont pas davantage l’œuvre d’une seule journée, ni d’un bref espace de temps.

Aristote , Ethique à Nicomaque, I, 6

Pour Épicure, il faut régler ses désirs sur la nature. Pour les stoiciens, l’homme doit accepter l’ordre du monde. Le bonheur est une absence de trouble. Pour Aristote, le bonheur est l’activité et la vertu propres à chaque être. Celle de l’homme est de penser; une vie heureuse est une vie pleinement humaine c’est-à-dire, délivrée du besoin et tournée vers l’intelligence.

Le bonheur est le Bien suprême selon l’eudémonisme

L’eudémonisme est donc une morale qui affirme que le bonheur est le Bien suprême. Selon Aristote , le bonheur est la fin anhypothétique, elle ne suppose aucune autre fin en dehors d’elle, vis-à-vis de la vie morale. Si nous désirons santé, beauté, richesse, c’est toujours en vue du bonheur. Pour savoir en quoi consiste le bonheur qui est la fin propre, il faut noter que tout homme vise sa fin propre lorsqu’il accomplit sa fonction propre. Aristote appelle vertu cet accomplissement d’une fonction, par exemple la vertu de l’œil est de voir. La fonction de l’homme, c’est la vie selon la raison; c’est par la vertu que l’on atteint le bonheur; elle nous pousse à rechercher la juste mesure; de cette orientation théorique de l’éthique découlent des impératifs en particulier celui-ci :

Une notion grecque , le kairos , le moment opportun

Cela suppose le respect du kairos : le moment opportun. Il faut savoir choisir le bon moment pour agir car il y a mille façons de mal faire tandis qu’il n’y en a qu’une pour bien faire. Le bonheur n’est pas le même pour tous car le choix de la juste mesure en quoi consiste la vertu dépend des circonstances dans lesquelles on se trouve et de la nature de chacun.

La conception épicurienne et stoicienne

L’ eudémonisme d ’ Épicure et des stoiciens est plus subjectif; le bonheur est la possession des biens mais il ne dépend pas de nous de les posséder. C ’ est pourquoi le stoïcisme conseille de vouloir ce qui arrive. Seul le sage est heureux, c ’ est un épicurien car il sait régler ses désirs. « ? Il faut changer ses désirs plutôt que l ’ ordre du monde ? », est la citation qui illustre le mieux la conception épicurienne du bonheur. Ne désirant que ce qu ’ il peut obtenir, l ’ homme ne manque pas d ’obtenir ce qui désire .  Pour les stoïciens, le sage est celui qui met en conformité ses actions avec l’ordre de la nature. Le stoïcisme vise lui aussi l’ataraxie mais par la vertu et la raison. 

Epicure, Texte 1

Il faut se rendre compte que parmi nos désirs les uns sont naturels, les autres vains, et que parmi les premiers il y en a qui sont nécessaires et d’autres qui sont naturels, seulement. Parmi les nécessaires il y en a qui le sont pour le bonheur, d’autres pour la tranquillité continue du corps, d’autres enfin pour la vie même. Une théorie non erronée de ces désirs sait en effet rapporter toute préférence et toute aversion à la santé du corps et à la tranquillité de l’âme, puisque c’est la perfection même de la vie heureuse. Car tous les actes visent à écarter de nous la souffrance et la peur. Lorsqu’une fois nous y sommes parvenus, la tempête de l’âme s’apaise, l’être vivant n’ayant plus besoin de s’acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni de chercher autre chose pour parfaire le bien de l’âme et celui du corps. C’est alors en effet que nous éprouvons le besoin du plaisir quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; mais quand nous ne souffrons pas, nous n’éprouvons plus le besoin du plaisir. Et c’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. C’est lui en effet que nous avons reconnu comme bien principal et conforme à notre nature, c’est de lui que nous partons pour déterminer ce qu’il faut choisir et ce qu’il faut éviter, et c’est à lui que nous avons finalement recours lorsque nous nous servons de la sensation comme d’une règle pour apprécier tout bien qui s’offre. 

Epicure, Lettre à Ménécée

Epicure, texte 2

Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité.(…) Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantôt fuit la mort comme le pire des maux, tantôt l’appelle comme le terme des maux de la vie. Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas à charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal à ne plus vivre. De même que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous préférons, mais parfois la plus agréable, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durée qu’on vent recueillir, mais la plus agréable. Quant à ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dépourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon même pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un.

Texte  Epictète

Il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous. Dépendent de nous l’opinion, la tendance, le désir, l’aversion, en un mot toutes nos oeuvres propres ; ne dépendent pas de nous le corps, la richesse, les témoignages de considération, les hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos oeuvres propres. Les choses qui dépendent de nous sont naturellement libres, sans empêchement, sans entrave ; celles qui ne dépendent pas de nous sont fragiles, serves*, facilement empêchées, propres à autrui. Rappelle-toi donc ceci : si tu prends pour libres les choses naturellement serves, pour propres à toi-même les choses propres à autrui, tu connaîtras l’entrave, l’affliction, le trouble, tu accuseras dieux et hommes ;mais si tu prends pour tien seulement ce qui est tien, pour propre à autrui ce qui est, de fait, propre à autrui, personne ne te contraindra jamais ni ne t’empêchera, tu n’adresseras à personne accusation ni reproche, ni ne feras absolument rien contre ton gré, personne ne te nuira ; tu n’auras pas d’ennemi ; car tu ne souffriras aucun dommage.  Toi donc qui poursuis de si grands biens, rappelle-toi qu’il faut, pour les saisir, te remuer sans compter, renoncer complètement à certaines choses, et en différer d’autres pour le moment. Si, à ces biens, tu veux joindre la puissance et la richesse, tu risques d’abord de manquer même celles-ci, pour avoir poursuivi ceux-là, et de toute façon tu manqueras assurément les biens qui seuls procurent liberté et bonheur. Aussi, à propos de toute idée pénible, prends soin de dire aussitôt : « Tu es une idée, et non pas exactement ce que tu représentes. » Ensuite, examine-la, éprouve-la, examine-la selon les règles que tu possèdes, et surtout selon la première, à savoir : concerne-t-elle les choses qui dépendent de nous ou celles qui ne dépendent pas de nous ? Et si elle concerne l’une des choses qui ne dépendent pas de nous, que la réponse soit prête : « Voilà qui n’est rien pour moi. »

Épictète, Manuel I 

LE STOICISME ET L’EPICURISME :

Similitudes et différences : Le but de ces deux philosophies est le bonheur, la sérénité, la tranquillité de l’âme.

Le bonheur est-il la satisfaction de tous les désirs? Platon, Gorgias

Platon, disciple de Socrate, se détourne de sa carrière politique à la mort de son maitre. Pour lui, le monde sensible est faux et laid. Seul le monde intelligible, celui des Idées, mérite notre attention.  Platon dans le Gorgias utilise  le dialogue, comme dans la plupart de ses œuvres.

Dans ce dialogue extrait du Gorgias, Platon fait dialoguer Calliclès et Socrate qui s’opposent sur la conception du bonheur… C’est évidemment le point de vue de Socrate que défend Platon.

CALLICLÈS  – si on veut vivre comme il faut, il faut laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, au lieu de les réprimer. Au contraire, il faut être capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions  et de les assouvir, elles et tous les désirs qui les accompagnent. Mais cela n’est pas, je suppose, à la portée de tout  le monde. C’est pourquoi la masse des gens blâme les hommes qui vivent ainsi, gênée qu’elle est de devoir dissimuler sa propre incapacité à le faire. La masse déclare donc bien haut que l’intempérance est une vilaine chose.  C’est ainsi qu’elle réduit à l’état d’esclave les hommes dotés d’une plus forte nature que celle des hommes de la masse ; et ces derniers, qui sont eux-mêmes incapables de se procurer les plaisirs qui les combleraient, font la louange de la tempérance et de la justice à cause de leur propre lâcheté. Car pour ceux qui ont hérité du pouvoir ou qui sont dans la capacité de s’en emparer (…), pour ces hommes-là, qu’est-ce qui serait plus mauvais que la tempérance ? ce sont des hommes qui peuvent jouir de leurs biens, sans que personne n’y fasse obstacle (…) La vérité, que tu prétends chercher, Socrate, la voici : si la vie facile, l’intempérance, et la liberté de faire ce qu’on veut, demeurent dans l’impunité, ils font l’excellence et le bonheur. Tout le reste, ce ne sont que de belles idées, des conventions faites par les hommes et contraires à la nature, rien que des paroles en l’air, qui ne valent rien.                                                                                          

SOCRATE — Ce n’est pas sans noblesse, Calliclès, que tu as exposé ton point de vue, tu as parlé franchement. Toi, en effet, tu as exposé clairement ce que les autres pensent  mais ne veulent pas dire. Je te demande donc de ne céder à rien, en aucun cas ! Comme cela, le genre de vie qu’on doit avoir paraîtra tout à fait évident. Alors expliques-moi : tu dis que, si l’on veut vivre tel qu’on est, il ne faut  pas réprimer ses passions, aussi grandes soient-telles, mais se tenir prêt à les assouvir par tous les moyens. Est-ce bien en cela que consiste [le bonheur et] l’excellence ?                                

CALLICLÈS-  Oui, je l’affirme !                                                                                                                                                                              

SOCRATE-  On a donc tort de dire que ceux qui n’ont besoin de rien sont heureux.                                                        

CALLICLÈS-  Oui, car, à ce compte, les pierres et les cadavres seraient très heureux.                                                               

SOCRATE  -Mais, tout de même, la vie dont tu parles, c’est une vie terrible ! 

(…) D’ailleurs, un sage  fait remarquer que, de tous les êtres qui habitent l’Hadès, le monde des morts, -là il veut parler du monde invisible- les plus malheureux seraient ceux qui, n’ayant pu être initiés, devraient à l’aide d’une écumoire apporter de l’eau dans une passoire percée. Avec cette écumoire, tou­jours d’après ce que disait l’homme qui m’a raconté tout cela, c’est l’âme que ce sage voulait désigner.  Oui, il comparait l’âme de ces hommes à une écumoire, l’âme des êtres irréfléchis est donc comme une passoire, incapable de rien retenir à cause de son absence de foi et de sa capacité d’oubli.

Ce que je viens de te dire est, sans doute, assez étrange; mais, pourtant, cela montre bien ce que je cherche à te faire comprendre. Je veux te convaincre, pour autant que j’en sois capable, de changer d’avis et de choisir, au lieu d’une vie déréglée, que rien ne comble, une vie d’ordre, qui est contente de ce qu’elle a et qui s’en satisfait.

Platon, Gorgias

Le bonheur, un idéal de l’imagination - Le christianisme et le kantisme - Le bonheur kantien est l’aboutissement historique du christianisme.

Le bonheur, un idéal de l’imagination

Nous devons pour répondre à la question, poser les difficultés pour définir ce concept de bonheur. Il n’y a pas de définition universelle possible car il n’est pas valable pour tous de la même façon. La définition est donc relative . Il échappe à la simple volonté. Pour Kant, c’est un idéal non de la raison mais de l’imagination donc il est impossible de le poser comme fin d’une action morale. Il est en conséquence impossible d’être heureux sans être vertueux et vertueux en étant malheureux. L’action morale n’est pas celle qui rend l’homme heureux mais celle qui le rend digne de l’être.

“[…] le malheur est que le concept* du bonheur soit un concept tellement indéterminé’ que, même si tout homme désire d’être heureux, nul ne peut jamais dire pourtant avec précision et en restant cohérent avec soi-même ce que vraiment il souhaite et veut. […]

[…] S’il veut la richesse, combien de soucis, quelle envie et que d’embûches ne risque-t-il pas d’attirer ainsi sur sa tête! S’il veut beaucoup de connaissances et de discernement, peut-être cela ne pourra-t-il que se transformer en un regard d’autant plus aiguisé pour lui montrer d’une façon seulement d’autant plus effrayante les maux qui jusqu’ici restent encore dissimulés à ses yeux et qui ne sauraient pourtant être évités, à moins que cela ne fasse que charger d’encore plus de besoins ses désirs, qu’il a déjà bien assez de difficulté à satisfaire. S’il veut une longue vie, qui va lui soutenir que ce ne serait pas là une longue misère ? S’il veut du moins la santé, combien de fois les ennuis physiques l’ont-ils préservé d’excès où l’aurait fait tomber une pleine santé, etc. Bref, il est incapable de déterminer selon un principe’ avec une complète certitude ce qui le rendrait vraiment heureux, — car pour cela l’omniscience serait indispensable. […J le bonheur est un idéal, non pas de la raison*, mais de l’imagination”.

Emmanuel KANT, Métaphysique des moeurs, t. I, Fondation (1785) 

Le christianisme et le kantisme

le christianisme condamne le bonheur et pose le salut de l’âme comme la seule fin digne d’un chrétien . St Just pose le bonheur comme un droit par opposition au christianisme . St Just considère que tous les hommes doivent être délivrés du besoin afin que chacun puisse rechercher son bonheur. C’est une exigence de justice que l’état doit satisfaire. Il s’agit de confier à l’état la charge du bonheur de chacun à travers la définition d’un bonheur commun : est-ce une utopie?

Avec le christianisme , l’idée grecque d’un bonheur assuré par la rationalité de l’action selon la juste mesure est éliminée; le bonheur n’est pas de ce monde; il faut s’occuper du salut de l’âme et non du bonheur concret de l’homme. L’homme ne tire pas le bonheur de lui-même mais d’une force en lui : la grâce divine . L’idéal chrétien ne recherche pas les impératifs du bonheur mais en fait une espérance, c’est le royaume des cieux.

Le bonheur kantien est l’aboutissement historique du christianisme.

Le bonheur est l’état dans le monde d’un être raisonnable à qui dans le cours de son existence, tout arrive selon son souhait et sa volonté. La moralité de nos actions ne peut consister en ce qu’elles nous procurent le bonheur. La diversité des mobiles est telle qu’il n’y aurait pas de loi morale. Pour cette raison , la moralité est indépendante des fins empiriques de l’action. A l’inverse, le bonheur ne peut pas découler de la moralité de nos actions, c’est-à-dire, de notre vertu puisque celle-ci ne consistant pas à vouloir quelque fin déterminée mais agis par respect de la loi morale, elle n’a aucun rapport nécessaire avec le bonheur dont la réalisation suppose qu’on agisse d’après la connaissance des lois naturelles. La seule possibilité de lier vertu et bonheur consiste à supposer l’immortalité de l’âme, l’existence de Dieu et un monde intelligible., il nous faut poser le royaume de Dieu dans lequel la sagesse divine rend possible l’harmonie de la volonté et de l’ordre des choses. Cela fait du bonheur la conséquence de la vertu.

La morale n’est pas la discipline qui nous enseigne comment être heureux mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Le point commun entre le kantisme et le christianisme est le suivant :

Ils font du bonheur une valeur morale

L'homme a le droit au bonheur, Déclaration d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, 1776

Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir et d’établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur.

Déclaration d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, 1776

Mais le bonheur n'est pas la seule valeur - Jean Anouilh, Antigone, 1944

ANTIGONE, doucement : – Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents sont petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?

CRÉON hausse les épaules : – Tu es folle, tais-toi.

ANTIGONE : – Non, je ne me tairai pas. Je veux savoir comment je m’y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c’est tout de suite qu’il faut choisir. Vous dites que c’est si beau la vie. Je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre.

CRÉON : – Tu aimes Hémon ?

ANTIGONE : – Oui, j’aime Hémon. J’aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais […] s’il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s’il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, je n’aime plus Hémon !

CRÉON : – Tu ne sais plus ce que tu dis. Tais-toi.

ANTIGONE : – Si, je sais ce que je dis, mais c’est vous qui ne m’entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d’un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit.) Ah ! je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d’un coup ! C’est le même air d’impuissance et de croire qu’on peut tout. La vie t’a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi.

CRÉON la secoue : – Te tairas-tu, enfin ?

ANTIGONE : – Pourquoi veux-tu me faire taire ? Parce que je sais que j’ai raison ? Tu crois que je ne lis pas dans tes yeux que tu le sais ? Tu sais que j’ai raison, mais tu ne l’avoueras jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os.

CRÉON : – Le tien et le mien, oui, imbécile !

ANTIGONE : – Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent.

Jean Anouilh, Antigone, 1944

Avec ses théories sur l’inconscient, Freud montre que l’homme «n’est pas maître en sa propre maison»

La découverte de l'insconscient 

Ce qu’on nomme bonheur, au sens le plus strict, résulte d’une satisfaction plutôt soudaine des besoins ayant atteint une haute tension, et n’est possible de par sa nature que sous forme de phénomène épisodique. Toute persistance d’une situation qu’a fait désirer le principe de plaisir* n’engendre qu’un bien-être assez tiède ; nous sommes ainsi faits que seul le contraste est capable de nous dispenser une jouissance intense, alors que l’état en lui-même ne nous en procure que très peu. Ainsi nos facultés de bonheur sont déjà limitées par notre constitution. Or, il nous est beaucoup moins difficile de faire l’expérience du malheur. La souffrance nous menace de trois côtés : dans notre propre corps qui, destiné à la déchéance et à la dissolution, ne peut même se passer de ces signaux d’alarme que constituent la douleur et l’angoisse ; du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s’acharner contre nous et nous anéantir ; la troisième menace enfin provient de nos rapports avec les autres êtres humains. La souffrance issue de cette source nous est plus dure peut-être que tout autre ; nous sommes enclins à la considérer comme un accessoire en quelque sorte superflu, bien qu’elle n’appartienne pas moins à notre sort et soit aussi inévitable que celle dont l’origine est autre.

Sigmund FREUD , Le Malaise dans la culture (1930) 

Nietzsche, le devenir éternel. Vivre chaque instant de notre vie avec l’idée suivante : accepterais-je de le revivre ?

Admettons que nous soyons destinés à revivre éternellement ce que nous vivons aujourd’hui: que penserions-nous de cette perspective? De notre réponse dépendra  notre présent. « Et si un jour ou une nuit, un démon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait: «Cette vie, telle que tu la vis et l’a vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois; et elle ne comportera rien de nouveau, au contraire, chaque douleur et chaque  plaisir et chaque pensée et soupir et tout ce qu’il y a dans ta vie d’indiciblement petit et grand doit pour toi revenir, et tout suivant la même succession et le même enchaînement – et également cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et également cet instant et moi-même. Un éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et toi avec lui, poussière des  poussières! » – Ne te jetterais-tu pas par terre en grinçant des dents et en maudissant le démon qui parla ainsi ? Ou bien as-tu vécu une fois un instant formidable où tu lui répondrais: « Tu es un dieu et jamais je n’entendis rien de plus divin!» Si cette pensée s’emparait de toi, elle te métamorphoserait, toi, tel que tu es, et, peut-être, t’écraserait; la question, posée à  propos de tout et de chaque chose, «veux-tu ceci encore une fois et encore d’innombrables fois?» ferait peser sur ton agir le poids le plus lourd! Ou combien te faudrait-il aimer et toi-même et la vie pour ne plus aspirer à rien d’autre qu’à donner cette approbation et apposer ce sceau ultime et éternel ?

  Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir

Citations sur le thème du bonheur pour un devoir type bac

Spinoza : « ? il n’ est pas de plus grand bonheur que de comprendre et de penser ? »

St Just : « ? le bonheur est une idée neuve ? »

Descartes : « ? il faut changer ses désirs plutôt que l’ ordre du monde ? »

Aristote : « ? le propre de l’ homme est l ’ activité de l ’ âme en conformité avec la vertu ? »

Épicure « ? la plaisir est la fin de la vie ? ».

Leibniz :“ Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections ”

Sujets corrigés bac 

Peut-on être heureux sans être libre.

Le bonheur prime t’-il sur la liberté? L’homme peut préférer sa liberté au bonheur qui peut aussi en être la condition de possibilité. Les hommes veulent tous atteindre le bonheur, la liberté et le bonheur sont deux concepts difficiles à définir.

Peut-on être heureux sans être libre? Il semblerait que la liberté soit la condition de possibilité du bonheur.

1.Etre libre n'est pas vivre selon ses désirs. Le bonheur est absence de trouble

Selon Aristote, Épicure et les stoiciens, le bonheur est durable; il n’est pas dissociable d’une vie vertueuse fondée sur la raison;La raison est le propre de l’homme, elle doit guider ses choix.

Une vie heureuse serait par conséquent une vie conforme à la raison.

Pour Épicure, il faut régler ses désirs sur la nature. Pour les stoiciens, l’homme doit accepter l’ordre du monde. Le bonheur est une absence de

trouble. Pour Aristote, le bonheur est l’activité et la vertu propres à chaque être. Celle de l’homme est de penser; une vie heureuse est une vie pleinement humaine c’est-à-dire, délivrée du besoin et tournée vers l’intelligence.

L’eudémonisme d’Épicure et des stoiciens est plus subjectif; le bonheur est la possession des biens mais il ne dépend pas de nous de les posséder. C’est pourquoi le stoïcisme conseille de vouloir ce qui arrive. Seul le sage est heureux, c’est un épicurien car il sait régler ses désirs. «??Il faut changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde??», est la citation qui illustre le mieux la conception épicurienne du bonheur. Ne désirant que ce qu’il peut obtenir, l’homme ne manque pas d’obtenir ce qui désire.

II - Il est nécessaire d'être libre pour être heureux à condition que nous soyons maître de nous-même

L'homme peut-il être heureux en étant asservi? Privé de sa liberté, l'homme se voit démuni, défait de son humanité, privé de essence. Un prisonnier réduit à vivre sa condition ne peut ressentir le bonheur, le goût pour la vie dont il a été privé. Sans liberté, pas de bonheur possible. L'homme ne peut s'accomplir et réaliser son essence d'homme qu' en exercant sa liberté de choix.

Le bonheur prime t’-il sur la liberté? L’homme peut préférer sa liberté au bonheur qui peut aussi en être la condition de possibilité.

Sartre : Les Justes : l’idéologie peut-être notre raison de vivre, notre liberté au combat et pour l’idée : vivre libre ou mourir; Préférer rester fidèle en acte de nos convictions politiques et idéologiques. Préférer la mort au renoncement à ses idées.

Si la liberté est un moyen d’atteindre le bonheur, les conséquences nous éclairent sur la question :

Le travail devient un moyen d’atteindre le bonheur car il sert à être heureux

Il en va de même pour les valeurs morales : ne pas tuer autrui par exemple, aider son prochain : la solidarité, le partage l’entraide sont des valeurs valorisantes pour l’homme en quête de reconnaissance et d’accomplissement : il y a de l’épanouissement et du bien-être de l’homme.

La liberté devient un moyen d’être heureux

Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ?

Les distinctions conceptuelles qu'il nous faudra travailler et développer dans notre dissertation :

Vivre / et Bien-vivre (Aristote)

Bonheur (durable) / plaisir (sur l'instant)

Besoins / désirs

Il serait intéressant d'analyser le terme « faut-il » qui renvoie à une nécessité, une exigence.

Le questionnement  s'organise donc autour de la relation entre l'Homme et le Bonheur.

Reformulation du sujet :

Pouvons-nous trouver le bonheur sans l'avoir cherché ?

Pour être heureux, doit-on rechercher le bonheur ?

Problématisation:

Le sujet de la dissertation interroge  le fait qu'il faille rechercher le bonheur pour le trouver . Cela questionne aussi l'élan de l'Homme dans sa recherche du bonheur. Il soulève les questions suivantes :

Est-il nécessaire de rechercher le bonheur pour être heureux ?

Est-on obligé de rechercher le bonheur pour l'avoir ?

Plan possible : Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ?

I. La recherche du bonheur est propre à la vie Humaine

A. Les animaux connaissent l'agréable et le douloureux mais pas le bien et le mal. Alors que l'Homme est un être politique qui se fédère en Cité autour de valeurs comme le bien et le Mal , le juste et l'injuste . La fin de toute cité est le Bonheur comme la fin ultime de toutes les actions de l'Homme est le Bonheur. Ainsi nous pouvons dire que toute la vie de l'Homme a comme but la recherche du bonheur.

B. Pour la philosophie le « Souverain Bien » se travaille Les Stoïciens, pour trouver le bonheur, il faut atteindre la paix de l'âme ou « ataraxie »

II. Trouver le Bonheur, un travail sur ses désirs

A. L'Homme est un être de désirs. Le caractère illimité du désir fait qu'il est un obstacle pour le bonheur car il laisse l'Homme dans un état constant d'insatisfaction et de manque. Ainsi pour trouver le bonheur il est nécessaire de chercher à les maîtriser.

B. Par exemple, chez les Epicuriens, pour trouver le bonheur il faut satisfaire seulement ses désirs essentiels.

III. Le Bonheur est inatteignable mais...

A. Le Bonheur est inatteignable car nous sommes des êtres de désirs et nos désirs sont illimités. Platon l'illustre avec l'exemple du tonneau percé

B. Cependant, il faut distinguer plaisir et joie. La joie est un état durable. C'est selon Bergson, une création de soi par soi.

Peut-on être heureux en étant injuste ?

Définitions : 

"heureux" : le bonheur est un état de satisfaction prolongée, ce qui le distingue du plaisir, simplement momentané.

"injuste" : qui commet des injustices envers les autres.

"pouvoir" : possibilité accidentelle ou possibilité essentielle ?

Problématique : Est-il possible dans les faits d'être heureux tout en contrvenant à la loi, ou bien le bonheur nécessite-t-il le respect de la loi morale ?

I L'inquiétude résultant de l'infraction à la loi empêche le sujet d'être heureux.

A) Difficulté à s'accorder sur une définition de ce qu'est être injuste. Celle qui semble être la plus objectivement déterminable c'est l'infraction de la loi de son pays.

B) Or, l'infraction à la loi de son pays met le sujet au devant de sanctions. Le droit qui fonde l'institution judiciaire est en effet par essence contraignant. Cf Kelsen, Théorie pure du droit. La peur de la sanction empêche les hommes d'être heureux.

II Il est possible d'être heureux bien que l'on commette des actions injustes.

A) Le bonheur ne peut être défini comme la seule absence de sanctions extérieures, il doit posséder un contenu positif. Satisfaire ses désirs semble être un moyen d'accéder au bonheur.

B) Or, être injuste permettant de satisfaire ses désirs sans prendre garde à autrui qui pourrait limiter la satisfaction des désirs. Cf Calliclès dans le Gorgias de Platon.

III Seul la recherche de l'action juste mène nécessairement au bonheur. 

A) La satisfaction des désirs est elle-même infinie et ne peut pas conduire au bonheur. Le désir est toujours ou bien manqué ou bien nous étouffe. Cf Sénèque

B) La raison ne peut se contenter d'une voie d'accès accidentelle au bonheur. Seul la recherche de l'action juste permet une nécessité du bonheur, grâce à la satisfaction du respect de la loi morale. Cf Kant, Critique de la raison pratique.

L'Enracinement une philosophie morale et politique. L'Enracinement Simone Weil

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Date de dernière mise à jour : 01/08/2023

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Le bonheur – Programme de philosophie – Terminale

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Bienvenue dans cette vidéo, dans laquelle je vais vous présenter la notion de bonheur qui est une des dix-sept notions du programme de philosophie terminale.

Je vais d’abord faire un point sur la définition du bonheur et les principaux termes proches dont il faut le distinguer. Puis, je vais passer en revue quelques grandes questions possibles sur le bonheur. 

On peut définir le bonheur comme un état de satisfaction durable et global.

Cet état de satisfaction durable sera à différencier du plaisir qui est un état de satisfaction éphémère. Par exemple, si vous mangez du chocolat, cela peut vous faire plaisir, mais ça n’est pas cela qui va vous apporter le bonheur au sens strict.

De même, on peut distinguer le bonheur de la joie, car la joie est plutôt un état de satisfaction intense et éphémère. La joie c’est par exemple l’état dans lequel vous êtes quand vous réussissez un examen difficile. Cette explosion de joie est intense et heureusement éphémère car vous seriez très vite totalement épuisé.

Une fois ces bases posées, quels sont les grands problèmes philosophiques qui peuvent être posés sur le bonheur ? Je vais vous en donner quelques uns parmi les plus importants.

– Premier sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?

La notion de bonheur est souvent liée à celle du désir car on peut communément penser que satisfaire tous nos désirs va nous permettre d’atteindre le bonheur. En d’autres termes, être heureux ce serait satisfaire ses désirs. Le personnage de Calliclès dans le Gorgias de Platon défend ainsi que pour être heureux il faut désirer beaucoup et chercher à satisfaire tous ses désirs car c’est ainsi que l’on se sent vivant.

A cela Socrate répond que l’on se comporte alors comme un tonneau percé c’est-à-dire que dès que l’on a satisfait un désir, un nouveau apparaît et ainsi de suite. Or, le désir est un manque, tant que nous ne l’avons pas satisfait il nous fait souffrir et comme le désir renaît sans cesse, Alors on peut se demander s’il faut vraiment désirer beaucoup et chercher à satisfaire tous ses désirs pour être heureux.

– Deuxième sujet : Le bonheur est-il un idéal inaccessible ?

En effet, le bonheur si on le définit comme un état de satisfaction durable et global semble être plutôt difficile à atteindre. On peut alors raisonnablement se demander si cet état est véritablement accessible.

Sur cette question, Kant répondra par exemple que le bonheur est bien inaccessible car c’est une idée qui relève de notre imagination et qui est pour cette raison souvent vague et imprécise. Nous avons une vague idée de ce qui nous rendra heureux, mais aucune définition claire et surtout aucune méthode pour y arriver. C’est pourquoi Kant a tendance à considérer le bonheur comme inaccessible.

Néanmoins, on pourrait lui opposer des auteurs, comme Epicure ou encore Epictète qui envisagent justement comment nous pourrions rationnellement modifier nos pensées et nos comportements pour être plus heureux.

–  Troisième sujet : Le bonheur dépend-il de nous ?

Une question classique sur le bonheur consiste en effet à s’interroger sur l’impact réel que nos choix et actions peuvent avoir sur notre bonheur. Faut-il penser comme le suggère l’étymologie que le bonheur est plutôt une question de chance ? Et que finalement nous avons peu d’impact sur notre bonheur car il dépend plutôt d’événements extérieurs. Ou bien peut-on défendre comme le fait Epicure, que nous pouvons appliquer une méthode rationnelle pour être heureux ? Il s’agirait notamment, selon lui, de classer nos désirs afin de nous défaire des désirs nuisibles pour ne garder que les plus simples et sains. Je vous renvoie sur cette question à cette vidéo sur Epicure et le bonheur.

– Quatrième sujet : Le bonheur est-il le bien suprême ?

En effet, on peut penser que le bonheur est ce que chacun recherche le plus. Pourtant cela ne va pas tout à fait de soi en réalité. N’y a t -il pas des choses auxquelles nous allons donner plus de valeur que le bonheur ? Par exemple ne peut-on par dire que s’il faut choisir entre être heureux et être libre, nous préférons être libre ? 

Plus encore ne peut-on pas donner davantage d’importance au devoir moral qu’au bonheur ? Si bien que si notre devoir devait s’opposer à notre bonheur, nous choisirions de faire quand même notre devoir.

On peut sur cette question prendre l’exemple de la thèse de John Stuart Mill qui dit « Il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait ». John Stuart Mill défend, en effet, que même s’il est plus difficile d’être heureux quand on est un être doté de facultés supérieures, aucun être supérieur ne consentirait pour autant à être changé en un être moins intelligent pour être plus heureux. Par exemple, un étudiant en philosophie trouvant de grandes satisfactions dans les lectures parfois difficiles et la découverte de philosophes n’acceptera jamais d’être changé en vache s’il est admis qu’une vache atteint le bonheur beaucoup plus facilement en broutant de l’herbe. 

De même, et pour prendre un autre exemple, un être humain doté d’une grande conscience morale qui se désespère de la destruction de la nature et des espèces animal, n’acceptera pas d’être changé en climato-sceptique juste parce que cela lui permettrait d’être plus heureux.

Le bonheur est-il alors vraiment ce que nous recherchons le plus ?

Voilà pour cette vidéo, j’espère qu’elle vous permettra de mieux cerner les grandes questions que vous allez rencontré sur la notion de bonheur et le programme de philosophie terminale. Si vous voulez davantage de contenu sur la notion de bonheur, n’hésitez pas à vous rendre sur mon blog apprendre la philosophie.

Pour une présentation de l’ensemble du programme de philosophie terminale vous pouvez consulter cet article . Je présente également les autres notions du programme sur ma chaîne Youtube.

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Bonjour, je sais pas comment réviser le bac de philosophie car je n’ai pas de prof.

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  • Biographies

Chapitre 17 - Le bonheur

1 comment définir le bonheur , 1. définitions.

  • Bonheur : du latin bonum augurium , de bon augure. Cela inclut l’idée de chance, de hasard.
  • Le bonheur est un état (et non un sentiment comme la joie) de satisfaction durable (contrairement au plaisir éphémère), de plénitude , où l’individu se sent comblé dans un ou plusieurs domaines de sa vie. Le bonheur n'est pas tout à fait pareil que le sentiment de la joie soudaine, très puissant mais plus éphémère et superficiel, ou que le sentiment d’ euphorie (plaisir extrême).
  • Dans la philosophie antique, le bonheur est le souverain bien , la fin ultime de toutes les actions des hommes. Pascal disait : « Tous les hommes recherchent d’être heureux ». Les philosophies qui recherchent avant tout le bonheur sont nommées eudémonistes .

2. Bonheur et subjectivité

  • Pour une personne heureuse, pleine de joie de vivre, optimiste sur l’avenir : il est probable qu'elle rende plus heureuses les personnes de son entourage, en ce sens le bonheur est communicatif . On peut aller jusqu’à défendre la thèse selon laquelle j’ai une part de responsabilité par l’attitude positive que je transmets aux autres ( Mill sur la responsabilité morale du bonheur ). Cette personne n’a pas forcément toutes les conditions du bonheur, mais elle est heureuse par son tempérament . De la même façon Alain considère que le bonheur est dans la conquête , donc dans l’attitude de vie que nous adoptons.
  • À l’inverse, pour une personne qui a apparemment tout pour être heureuse (santé, richesse, etc.), mais qui ne l’est pas.
  • On voit bien que le bonheur semble être subjectif . Le fait d’être heureux n’est pas explicable seulement par des conditions extérieures, mais tient plus à la personnalité, la tendance du caractère, à l’éducation.

3. Un concept indéterminé ?

  • Le bonheur n’est pas rationnel , c'est un concept indéterminé. Kant parle d'un «  idéal de l’imagination  ». On ne peut donc pas « construire » son bonheur, alors qu’on peut construire un raisonnement ou observer une ligne de conduite morale. Ainsi le devoir (qui correspond à une règle impérative) est plus certain que le bonheur (indéfini).
  • Il y a un désaccord profond entre les hommes sur ce qui fait le bonheur . Si tous les hommes cherchent à être heureux, ce qui fait le bonheur de mon voisin peut me dégoûter. C'est l'exemple pris par Spinoza  : la même musique peut être très bonne pour le mélancolique et très mauvaise pour le désespéré.
  • On peut repérer une inconstance de l’individu lui-même . Je peux changer d’idéal de vie, de passions, d’engagements. Je suis peut-être moi-même incapable de dire où se loge mon bonheur. Peut-être faut-il envisager le bonheur comme une prise de conscience de l’unité du tout , plutôt que de poursuivre des objectifs personnels. Comprendre l’harmonie globale, se comprendre dans cette harmonie, est le principe du Taoïsme .
  • Il y a quelque chose de l’ordre de la grâce dans le bonheur . Dans tout bonheur, il y a une part de chance et de hasard.

2 Bonheur et moralité

1. les morales antiques : la recherche du bonheur.

  • Dans la philosophie antique, la recherche du bonheur et l’éthique sont indissociablement liées. Toute action humaine est définie par la fin qu’elle se propose , le résultat qu’elle vise et cette fin est pensée comme un bien pour nous : on cherche la gloire, la santé, la richesse, le savoir, etc. parce qu’on considère ces biens comme des moyens pour nous rendre heureux. Or ces biens sont pensés en vue du souverain bien , du bien absolu qu’est le bonheur. La question devient alors : « quels biens faut-il rechercher prioritairement pour être heureux » ? Cette quête amène Epicure à une classification des désirs en fonction du degré de satisfaction durable qu’ils peuvent produire.
  • Les Anciens ajoutaient souvent l’idée que le bonheur ne peut être trouvé que dans la vertu (en grec arêté = réalisation totale de l’homme, visée d’une excellence de l’homme). C'est pour cela que ces morales antiques sont appelées morales eudémonistes (de eudaimonia = le bonheur).
  • Le bonheur réside en partie dans l’exercice de la raison . Ce sont des morales intellectualistes . Seul celui qui connaît le bien pourra bien agir (voir Platon , « Nul n’est méchant volontairement », et la thèse du tyran malheureux).

2. Le bonheur dans la philosophie moderne

  • Quiconque recherche son bonheur est contraint à des calculs intéressés. Chercher son bonheur nous conduit souvent à agir de façon peu morale.
  • Chercher son bonheur c'est se contenter de son propre bonheur . Peu m’importe si autrui souffre. C’est le bonheur du sophiste.
  • Mon bonheur peut passer par le malheur d’autrui. Je ne peux pas être moral si je fais passer mon bonheur avant celui d’autrui ou à ses dépens. Ce serait le bonheur du tyran.
  • En conséquence, les morales antiques du bonheur ne sont que des conseils de prudence, et non des impératifs. La question n’est plus « comment être heureux ? » mais « comment nous rendre dignes du bonheur  ? »
  • Kant remet en question l’intellectualisme de ces morales. Nous savons très bien qu’il y a des hommes savants qui font le mal sciemment, alors qu’il y a des hommes peu instruits qui font leur devoir. Il y a même de plus grandes chances pour qu’un homme plus savant puisse faire plus de mal (« On n’a besoin d’aucune science ni d’aucune philosophie pour savoir ce que l’on doit faire. »).

3 Dépend-il de nous d’être heureux ?

1. être heureux dépend entièrement de nous (le stoïcisme).

  • Beaucoup de choses dans notre vie ne dépendent pas de nous. On ne peut pas tout maîtriser . Exemple : on peut perdre des proches, tomber malade ; on peut s’enrichir ou perdre son emploi soudainement ; on ne choisit pas de naître avec tel corps, dans telle famille, dans tel pays, à tel époque, etc.
  • Le fait de trouver que ce qui nous arrive est grave ou non ne dépend que de nous. Notre pensée et nos jugements restent en notre pouvoir.
  • Nous pouvons être heureux en apprenant à nous réjouir uniquement de ce qui dépend de nous (ex. : si nous perdons de l’argent à cause de la crise, cela ne dépend pas de nous). Nous ne devons pas nous en affliger, car on n’aurait de toute façon rien pu y faire. Au contraire, nous devons nous réjouir du pouvoir absolu que nous avons sur notre propre esprit ( Epictète et Marc Aurèle ).
  • Nous pouvons être heureux en n’accordant du prix qu’au présent. Le passé n’est plus en notre pouvoir, et nous n’avons pas de moyen d’agir sur le futur. Seul le présent est à la portée de notre main  ; en le vivant pleinement, nous progressons vers la sagesse. Sénèque dit ainsi dans les Lettres à Lucilius  : « Espoir et peur viennent du fait qu’au lieu de nous adapter au présent nous projetons nos pensées dans un lointain futur. »

2. Notre bonheur dépend principalement des circonstances (Machiavel)

  • Certes, notre esprit est en notre pouvoir et nous pouvons apprendre à ne pas nous affliger quand un événement difficile nous arrive et que nous ne pouvons rien y faire. Mais cela suffit-il vraiment à être heureux ? Peut-être le volontarisme des Stoïciens va-t-il trop loin : la sagesse aide à ne pas sombrer dans le malheur, mais elle ne fait pas le bonheur à elle seule .
  • Pour Machiavel , le bonheur dépend de la fortune . Il soutient dans Le Prince que le bonheur ne dépend pas que de nous. Il faut aussi un peu de chance pour être heureux . Avoir un corps en bonne santé, connaître une période sans guerres, etc. : cela dépend de beaucoup de facteurs qui sont hors de notre portée. Être heureux, cela dépend de « l’heur », c’est-à-dire de la chance, ou de la fortune.
  • Par conséquent, le bonheur est fluctuant . Si le bonheur dépend de la chance, alors il peut aller et venir. Nous en faisons souvent l’expérience. Dans L e Prince, Machiavel compare la fortune à un puissant torrent . Un torrent peut fertiliser les plaines, être source de prospérité, mais il peut aussi tout emporter sur son passage. De la même manière, la fortune peut donner le bonheur, mais elle peut le reprendre .

3. Notre bonheur dépend aussi des autres

  • Le bonheur dépend donc de notre état intérieur , sur lequel nous avons une prise, et des circonstances extérieures , qui relèvent de la fortune ou de la chance. Mais suffit-il d’avoir la santé, des biens, une bonne situation dans le monde pour être heureux ?
  • Le bonheur dépend aussi de notre relation aux autres . Les liens avec les autres hommes sont essentiels au bonheur, qu’ils soient affectifs ou spirituels, amicaux ou amoureux, familiaux ou sociaux. Si on a la santé, la richesse et les honneurs, mais que l’on vit dans la solitude, il est difficile d’être véritablement heureux. La solitude est peut-être le plus grand obstacle au bonheur .
  • Ainsi, pour Aristote , les seuls êtres capables de vivre seuls sont les bêtes et les dieux ; même le sage a besoin d’amis s’il désire être heureux. Le bonheur est augmenté par sa mise en commun et semble même atteindre sa perfection dans le partage . Montaigne raconte dans Les Essais que le bonheur le plus vif de son existence, il le connut avec son plus cher ami, La Boétie .

4. Le bonheur dépend de la fortune et des autres hommes, mais il dépend de nous malgré tout

  • Intérieurement, on doit méditer le fait que la fortune peut se renverser.
  • Extérieurement , on peut se préparer aux aléas du sort (ex.: économiser de l’argent par exemple conseille de se rendre vertueux pour mieux saisir la fortune .
  • Au final, le bonheur conserve une part de mystère. Kant en conclut qu’on ne peut que donner des conseils pour être heureux, et non des recettes toutes faites – des règles absolues qui nous garantiraient le bonheur. Les conseils nous permettent de nous approcher du bonheur autant que possible, et il nous appartient de les suivre, tant qu’ils ne contredisent pas nos devoirs.

4 Le bonheur est-il une illusion ?

1. on peut croire être heureux parce qu’on ressent un plaisir fort.

  • Il nous arrive d’être en proie à des émotions positives très intenses. Nous sommes euphoriques, parce que nous avons connu la réussite : à un examen, dans une compétition sportive, etc. Dans ces moments, il est facile de se croire heureux.
  • Pourtant, le plaisir peut être fugace et éphémère . Le bonheur est plus durable que le simple plaisir ponctuel.
  • On peut donc parfois avoir l’illusion d’être heureux , sans qu’on le soit vraiment, comme par exemple, l’état que procurent les drogues comme le haschich , « paradis artificiel » ( Baudelaire ).
  • Pourtant la joie ordinaire et commune que Rousseau nomme le contentement lui semble être un objectif politique atteignable, alors que le bonheur « ne semble pas fait ici-bas pour l’homme ». L’objectif d’un État ne serait donc pas le bonheur du citoyen mais son contentement. Il s’agirait de trouver ou de produire la liesse des jours de fêtes et des plaisirs fugaces dont les souvenirs lient une communauté : «  Est-il une jouissance plus douce que de voir un peuple entier se livrer à la joie un jour de fête  ? »

2. La recherche du bonheur est toujours une illusion, la vie humaine n’est que misère (Pascal)

  • Certains philosophes proclament qu’il est impossible d’être heureux. La recherche du bonheur est elle-même une illusion , parce que la vie humaine ne peut être protégée comme un certain nombre de maux inévitables. Tous, nous devront vieillir, connaître la maladie et la mort, faire face à l’ennui, à l’angoisse.
  • Pascal affirme ainsi que la vie humaine n’est que misère . Dans Les Pensées , il remarque que nous ne voyons pas le caractère misérable de notre existence parce que nous ne cessons de nous divertir par le jeu, les relations sociales, le travail. Mais au fond, pour Pascal, chacun de nous sait qu’il est malheureux : c’est pour cela que nous fuyons la solitude, qui nous permettrait de regarder les choses en face.

3. L’idée même de bonheur est peut-être une illusion (Kant)

  • Ce qui peut nous rendre heureux, nous l’apprenons progressivement. Mais nous ne le savons pas au début de notre vie, et nous ne le savons jamais vraiment, puisqu’il nous faut toujours apprendre de nos expériences.
  • Ce qui nous rend heureux peut changer avec les années. Par exemple, j’aimais tel métier, telle musique quand j’étais jeune, mais ils m’ennuient à présent. Nos expériences de plaisir passées ne sont même pas des guides sûrs pour rechercher le bonheur à l’avenir.
  • Ces deux raisons font dire à Kant que le bonheur n’est qu’un produit de notre imagination . C’est l’idéal de tous les hommes : mais aucun n’est capable de dire ce qui le rendrait heureux.

4. Pourtant, la recherche du bonheur reste une entreprise pour tous les hommes

  • Doit-on céder au pessimisme de Pascal  ? Doit-on accepter l’idée de Kant selon laquelle le bonheur n’est qu’une représentation de notre imagination ?
  • Les réponses au pessimisme de Pascal, on peut les trouver en réfléchissant à ce qui dépend de nous dans le bonheur.
  • Certes, on n’a jamais fini d’apprendre ce qui nous rend heureux . Mais cela ne nous contraint pas au pessimisme. Cela signifie simplement que le bonheur conservera toujours une part de mystère.

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Exemples de sujets de dissertation de philosophie sur le bonheur

Quels sujets possibles pour une dissertation en philosophie sur le bonheur ? Le bonheur dépend-il de nous ? Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ? Etc.

Dissertation sur le bonheur

Credit Photo : Pexels Lisa Fotios

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Sujet 1 - Le bonheur dépend-il de nous ? Sujet 2 - Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ? Sujet 3 - Est-il naturel de vouloir être heureux ? Sujet 4 - La raison est-elle le chemin du bonheur ? Sujet 5 - La recherche du bonheur dure-t-elle toute une vie ?

Sujet 1 - Le bonheur dépend-il de nous ?

Il y a une recherche incessante du bonheur qui nous amène à tomber dans une sorte d'obsession, sans savoir exactement ce que c'est que le bonheur ni comment on peut l'avoir. Le bonheur est l'état dans lequel tous les êtres humains aimeraient se trouver. Mais sait-on dans quelle mesure être heureux dépend de soi-même ?

Tout d'abord, pour savoir ce qu'est vraiment le bonheur, il faudrait se poser une question : qu'est-ce que le bonheur pour moi ? La réponse peut être quelque peu complexe et pleine de nuances différentes pour chacun de nous. Ces nuances nous indiquent que le bonheur n'est pas quelque chose qui existe dans les circonstances dans lesquelles nous vivons, mais plutôt quelque chose qui est en nous-mêmes, dans la façon dont nous vivons ces expériences.

John Locke a dit : « Les hommes oublient toujours que le bonheur humain est une disposition de l'esprit et non une condition de circonstances ».

Sujet 2 - Entre la vertu et le bonheur, où se situe l'Homme ?

Comment être heureux ? Quel est le bien propre et spécifique de l'homme ? Comment l'homme devrait-il ordonner sa vie pour atteindre le bonheur ? Qu'est-ce que la vertu et comment est-elle liée au bonheur ? Le bien et l'heureux coïncident-ils dans le vertueux ? Sommes-nous liés par le bonheur ou pouvons-nous vraiment choisir de ne pas être heureux ?

D'après Aristote :

  • Le bonheur est ce vers quoi toutes les actions humaines sont dirigées.
  • Le bonheur est synonyme de perfection.
  • Le bonheur constitue l'activité la plus excellente et la plus élevée de l'être humain.
  • Le bonheur est un bien autarcique, il est recherché et vaut pour lui-même et non pour atteindre un autre bien
  • Le bonheur doit rendre l'homme bon.

Sujet 3 - Est-il naturel de vouloir être heureux ?

Nous avons parfois l'impression que le bonheur n'est plus un but ou un simple état à jouir, mais plutôt une obligation. Il faut être heureux à tout moment, pour tout et, dans la mesure du possible, faire participer les autres à ce bonheur.

Et si le bonheur n'était pas ce que l'on nous a fait croire ?

Dans le roman Madame Bovary , de Flaubert , l'auteur essaye de nous transmettre un message sur le bonheur au travers du personnage d' Emma , qui veut connaître la signification exacte des mots bonheur, passion et aliénation. Sommes-nous des Emma Bovary ?

Sujet 4 - La raison est-elle le chemin du bonheur ?

La philosophie dit que la raison n'est pas un attribut exclusif du rationalisme. De même, l'empirisme - la théorie « opposée » au rationalisme - ferait usage de la raison. En ce sens, Spinoza est un rationaliste radical, absolu, puisqu'il part de l'idée que, par la raison, l'être humain est capable de comprendre la structure (rationnelle) du monde qui l'entoure.

Ainsi, Spinoza dit que la philosophie n'est rien d'autre que la connaissance divine. C'est le mode suprême de connaissance. Et, c'est là que résident à la fois la liberté et le bonheur que nous recherchons dans la vie.

Sujet 5 - La recherche du bonheur dure-t-elle toute une vie ?

Personne ne naît heureux ou malheureux, il n'y a pas de gène connu pour le bonheur. Ceci n'est pas hérité, il doit être gagné tout au long de la vie.

La prétention d'atteindre le bonheur (une sorte de bien-être subjectif) c'est quelque chose de complexe. Il a été souligné que le bonheur n'est pas une destination, mais plutôt une attitude avec laquelle on voyage dans la vie. En médecine, en termes holistiques, le bonheur serait de vivre en paix, d'un point de vue psychologique, avec nous-mêmes, avec une bonne relation familiale et avec d'autres personnes dans l'environnement où nous vivons, d'être en bonne santé et avoir un bon état physique ; mais, est-ce possible de trouver le bonheur où il ne s'agit que d'un idéal ?

Kant dit que « Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques ».

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Bac de philo 2023 : corrigé du sujet « Le bonheur est-il affaire de raison ? »

Evelyne Oléon, professeure agrégée de philosophie, propose un corrigé d’un des sujets de l’épreuve de philosophie du baccalauréat général 2023.

Temps de Lecture 3 min.

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Mercredi 14 juin, les élèves de terminale générale passent l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Voici le corrigé d’un des deux sujets de dissertation proposés, réalisé par la professeure de philosophie Evelyne Oléon.

« Le bonheur est-il affaire de raison ? »

Analyse et enjeux du sujet

Le bonheur représente une aspiration essentielle de l’homme. Qu’on le définisse comme la satisfaction durable et complète de nos aspirations – contrairement au plaisir éphémère – ou encore comme le sentiment de paix de l’âme – l’ataraxie des Grecs – on ne peut que reconnaître en lui l’une des aspirations fondamentales de l’existence humaine. Il représente le « bien suprême » , nous dit Aristote. Pour autant, le bonheur, souvent pensé comme finalité de nos désirs et inclinations, est-il affaire de raison ?

L’expression « être affaire de » est vague et imprécise et l’intérêt de cette expression est qu’elle se prête à différentes interprétations. Il y a des nuances ici à considérer. S’agit-il d’un intérêt de la raison pour le bonheur ? La raison s’intéresse-t-elle au bonheur et doit-elle le faire ? Peut-on penser la raison comme contribuant au bonheur parce qu’elle donne le sens de la modération, des limites et de la maîtrise de soi ? La raison doit-elle s’occuper du bonheur ? Peut-elle même être envisagée comme un moyen, voire comme un instrument du bonheur ? Et encore de quelle raison s’agit-il ? De la raison théorique qui pense et organise les connaissances ? De la raison pratique qui guide l’action selon des principes ?

D’une manière générale, le bonheur relève-t-il du domaine de la raison ou du seul registre de la sensibilité et des désirs ? La raison avec ses exigences d’objectivité, de réflexion, de mesure ne détourne-t-elle pas du bonheur ? Y a-t-il une affinité ou une incompatibilité entre la raison et le bonheur ? Est-il juste de penser le bonheur comme relevant du registre de la raison, est-il souhaitable de faire du bonheur une finalité de la raison ? Il s’agira de déterminer si l’on peut penser un bonheur raisonnable.

On pourra montrer d’abord que le bonheur ne saurait être affaire de raison car :

– Il relève de la sensibilité et des désirs, exprime la satisfaction de nos inclinations et ne doit rien à notre être raisonnable.

– La raison, qui exige réflexion avant d’agir, modération, mesure, peut être pensée comme une entrave au bonheur. Si la sagesse suppose la tempérance, le bonheur ne requiert-il pas à l’inverse une vie intense, où les désirs les plus variés et les plus forts trouvent satisfaction ?

– La discipline rationnelle peut constituer une entrave au bonheur (domestication et répression).

Pourtant, le bonheur n’est-il qu’une finalité de l’être désirant ? Opposer raison et bonheur n’est-ce pas confondre le bonheur et le plaisir ? Le bonheur entendu comme équilibre, paix de l’âme et stabilité ne requiert-il pas nécessairement la raison ?

Le bonheur ne peut sans doute pas exclure la raison :

– Le désir sans la raison conduit certes au plaisir mais ne saurait conduire au bonheur qui suppose un état de contentement stable et durable. Chercher le bonheur par la seule voie du désir, c’est se condamner, selon la métaphore de Socrate dans  Gorgias , à toujours remplir un tonneau percé, il ne s’agit pas de contentement mais de chasse infinie.

Le bonheur suppose le sens de la mesure et de la modération. C’est un lieu commun des sagesses antiques : le bonheur suppose la paix de l’âme, l’ataraxie, et accompagne l’activité raisonnée (les stoïciens). Il n’y a pas de bonheur sans vertu, Aristote aussi.

– Exclure la raison serait réduire le bonheur à la chance, la fortune, et le soumettre aux aléas de l’existence, comme le suggère l’étymologie de « bon-heur » : « bonne rencontre ». Descartes oppose à cette conception d’un bonheur qui dépend du sort le vrai contentement de soi, la satisfaction qui vient de la maîtrise de soi-même et de sa volonté qui vient de l’exercice de la raison.

Pour autant, si le bonheur n’est pas étranger à la raison, la finalité de la raison n’est pas le bonheur. Ce n’est pas la grande affaire de la raison que de chercher les voies du bonheur :

– Risque d’une raison instrumentale qui ne se penserait que dans l’évaluation du bonheur et des moyens d’y parvenir.

– Kant dans un célèbre passage des Fondements de la métaphysique des mœurs parle de la misologie, de la haine de la raison, dont finissent par être affectés ceux qui ont cru développer la raison en vue d’atteindre le bonheur et qui sont déçus des efforts entrepris et des sacrifices faits.

Ses finalités sont pour Kant la dignité et la liberté.

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Publié le 30/05/2023

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« Dissert philo « l’argent fait-il le bonheur » L'argent est souvent considéré comme un facteur clé du bonheur, mais cette relation est-elle vraiment si simple ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de prendre en compte les différents aspects de la richesse matérielle et de ses conséquences sur la vie des individus. L’argent dans cette société capitaliste prend un rôle très important dans la vie de chacun. Par "argent", nous entendons les ressources financières et matérielles dont dispose une personne. Elle fait souvent écho avec la réussite, la prospérité et l’aisance de vie. Ce que nous cherchons à comprendre, c’est si l’argent permet d’accéder au bonheur. Le "bonheur", il peut être défini comme un état émotionnel agréable caractérisé par la satisfaction, la joie et la réalisation de ses désirs. C’est selon certains philosophe le but ultime de toute vie humaine. En effet, chaque action réalisée serait dans la mesure finale d’atteindre un état bonheur. Cependant, il y’a plusieurs niveaux de bonheur à nuancer. Le bonheur sur le long terme qui n’est pratiquement pas accessible, et les pics de bonheurs qui représentent un moment de joie et de plaisir intense. Ce qui nous amène à nous demande si l’argent est-il nécessairement le facteur clé du bonheur. Dans cette dissertation nous examinerons d’abord la relation entre l’argent et le bonheur. Puis nous nous pencherons sur l’existence d’une potentielle source de malheur amené par l’argent. Enfin, nous verrons que la fonction de l’argent n’est pas directement attribué au bonheur mais à la réalisation ainsi que l’accomplissement de soi. L'argent est un thème central dans nos vies, tant sur le plan économique que personnel. Il est souvent considéré comme un moyen d'atteindre le bonheur. D’un point de vue physiologique, il est indéniable que l’argent permet de répondre à des besoins physiologiques tels que se nourrir, se loger ou se vêtir. Cela relève de la fonction primaire de l’argent, ces besoins sont essentiels à notre vie sinon on ne pourrait vivre. Et répondre à ces besoins permet dans un certain sens d’obtenir du bonheur. Comme le dit Albert Hirschman « Chaque fois que j’ai faim, je prends un plaisir authentique, et indéfiniment renouvelable, à remplir mon estomac… ». En effet, chaque humain ressent du plaisir de se nourrir à chaque fois qu’il a faim et c’est un plaisir qu’on ne peut épuiser car on doit se nourrir tous les jours. Cela rejoint l’avis de Fabien Trécourt « l’acquisition d’une voiture augmentera durablement le bonheur d’un individu si celle-ci offre une mobilité dont il était dépourvu jusque-là ». On comprend donc, que l’argent répond au bonheur lorsque l’utilisation de celui-ci permet de répondre à un réel besoin. D'un point de vue matérialiste, il est évident que l'argent permet d'acheter des biens et des services qui peuvent améliorer notre qualité de vie. Posséder une belle maison, une voiture confortable, ou partir en vacances dans des endroits paradisiaques sont autant de possibilités offertes par l'argent qui peuvent contribuer à notre bien-être. En outre, l'argent peut être perçu comme un moyen de sécurité et de stabilité financière, permettant d'avoir moins de soucis liés aux difficultés économiques. Également, l’argent définit le statut social et l’image d’une personne. Plus une personne est riche, plus elle sera respectée, mieux traité. De plus, certaines études ont montré qu'il existe un lien entre argent et bonheur, du moins jusqu'à un certain point. En effet, une augmentation de revenus peut améliorer notre satisfaction de vie jusqu'à un certain seuil, mais au-delà de ce seuil, cette relation ne se vérifie plus. Notamment avec l’étude de Richard Easterlin, un article de Libération qui traite de ce paradoxe dit « les habitants d’un pays ont tendance à être heureux lorsque la richesse augmente jusqu’à un certain point. Cela suggère que l'argent peut avoir un effet positif sur le bonheur dans une certaine mesure. De surcroît, posséder plus d’argent permet d’en donner à autrui. Cela permet d’améliorer son image et faire plaisir à une tierce personne contribue à notre propre bonheur, comme le dit Trécourt « le don ou le mécénat sont des shoots de bonheur sans commune avec d’autre pratiques ». Cela renforce l’estime de soi, le sentiment d’être autonome, d’avoir une place supérieure et un impact sur le monde. Cependant, cette vision matérialiste de l'argent comme source de bonheur est contestée par de nombreux facteurs.

Malgré l'importance de l'argent dans notre vie quotidienne, certains pensent que sa relation avec le bonheur est illusoire. En effet, la possession de biens matériels ne garantit pas toujours un bonheur durable et peut même avoir des effets négatifs sur notre bien-être. De plus, la richesse ne corrèle pas forcément avec le bonheur. Une étude avec le IPH (indice de planète heureuse) nous démontre que les pays les plus riches n’ont pas nécessairement les populations les plus heureuses. En effet, le Costa Rica qui a un PIB par habitant bien inférieur comparé à des pays tels que la Suisse, la France, a pourtant un IPH bien plus élevé elle est classé première dans le monde. Suivi par le Mexique qui possède un PIB par habitant faible également par rapport aux pays dits riche. Comme le dis Easterlin « une hausse du PIB n’implique pas nécessairement une hausse du bien-être ressenti par les individus ». Cela s’explique d’ailleurs par le fait que l’homme s’habitue à tout. Également, l'argent ne peut pas réellement tout acheter. Il y a des choses qui contribue au bonheur qu’on ne peut pas acheter comme la famille, de vraies amitiés. En outre, l'argent peut conduire à un sentiment de vide et d'insatisfaction. Les biens matériels ne sont souvent qu'un substitut temporaire au bonheur, car leur possession ne procure qu'une satisfaction éphémère. Les personnes qui recherchent constamment de nouveaux achats pour combler ce vide risquent de ne jamais être satisfaites, car leurs désirs seront toujours insatiables. Après avoir examiné les arguments pour et contre le lien entre l'argent et le bonheur, il est temps de se pencher sur les conséquences négatives que l'argent peut avoir sur le bien-être humain. L'argent peut également être perçu comme source de malheur. En effet, la richesse peut engendrer des dangers et des inégalités sociales qui peuvent conduire à l'insatisfaction, voire au malheur. La richesse peut amener certaines personnes à développer des comportements addictifs, tels que l'achat compulsif ou la consommation excessive d'alcool ou de drogues, qui peuvent entraîner des problèmes de santé et une détérioration des relations sociales. Par ailleurs, lorsqu’on amasse une quantité grandissante d’argent, cela devient une véritable course à l’argent. On n’en a jamais assez, c’est ce pourquoi en se comparant davantage avec autrui et la richesse future atteignable on ne se sent jamais assez heureux. Selon l’article de Fabien Trécourt « Quand nos revenus croissent, nos aspirations salariales augmentent aussi. Si bien qu’on se retrouve toujours à courir derrière un meilleur salaire ». Cette idée consolide le fait qu’on n’a jamais assez d’argent. Et lorsque que cela devient une addiction il est indéniable que cela impacte notre santé et notre bien-être. Easterlin affirme également « toute richesse, tout progrès est relatif, et se dissout vite dans la comparaison à autrui ». Cette comparaison à autrui est nocive pour l’humain. De plus, cette quête d’argent peut être source d'angoisse et de stress, et peut empêcher la personne de profiter pleinement des plaisirs simples de la vie. Également, l’acquisition d’une grande somme d’argent peut impacter notre personnalité, modifier notre sympathie ou encore notre comportement envers autrui. Ce changement peut provoquer l’irritations chez les personnes, leur haine et leur envie. Cela peut aussi influencer notre vision et nos actes, les personnes extrêmement riches peuvent se croire tout permit. Ils pensent pouvoir tout acheter et qu’ils contrôlent tout. Cependant ce n’est pas factuel on ne peut tout acheter comme vu précédemment. Ce gros changement peut bloquer l’accès au bonheur et au bien-être par des états d’esprit pauvre malgré leur richesse matérielle. Karl Marx critique d’ailleurs cette idée en utilisant l’ironie « l’argent, du fait qu’il possède la qualité de tout acheter et de s’approprier tous les objets, est l’objet dont la possession est la plus éminente de toutes ». Ici il critique l’idée de penser que l’argent permet de tout obtenir en faisant l’éloge de l’argent ironiquement. Il dit encore « moi qui par l’argent peut avoir tout ce que désire un cœur humain, ne suis-je pas en possession de tous les pouvoirs humains ? ». Il se moquer ici de cette vision controversée qu’ont les personnes très riches.... »

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Bac 2024 : découvrez les sujets de philosophie

Ce mardi 18 juin, les 543 363 lycéens des voies générales et technologiques planchent sur l’épreuve de philo. Une épreuve essentiellement symbolique.

Par Claire Lefebvre

plan dissertation bonheur philo

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L e retour de l'épreuve reine ? Reléguée à l'avant-dernière place du ballet d'épreuves l'année dernière, ce qui avait conduit u ne bonne partie des candidats à se démobiliser , la philosophie revient en début de course cette année pour les 392 145 élèves de terminale de la voie générale et les 151 224 élèves de la voie technologique.

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Si l'épreuve de philosophie retrouve sa place d'antan dans le ballet d'épreuves, elle demeure, pour bon nombre de candidats, seulement symbolique . Car depuis la réforme du baccalauréat de Jean-Michel Blanquer en 2019 , les élèves de terminale sont d'abord évalués par le contrôle continu. Celui-ci compte pour 40 % de la note finale. Si les épreuves sur table valent pour 60 % de la note, les épreuves de français ont déjà eu lieu, en fin de classe de première. Au final, les candidats 2024 n'auront donc à plancher, en ce mois de juin, «    que » sur la philosophie, les deux épreuves de spécialité (du 19 au 21 juin), puis le grand oral (du 24 juin au 3 juillet selon les académies).

Et puis, il y a les coefficients. La philosophie n'a plus qu'un coefficient de 8 sur 100, pour la voie générale et 4 pour la voie technologique. Bien moins que les épreuves de spécialité qui possèdent un coefficient de 16 pour les voies générale et technologique, ou que le grand oral, dont le coefficient est respectivement de 10 et de 14.

Enfin, il y a Parcoursup. Sur les 645 076 lycéens scolarisés en France ou préparant le baccalauréat dans un lycée français à l'étranger, 81 860 élèves n'avaient toujours pas reçu de réponse positive à leurs vœux, lundi 17 juin, et s'inquiétaient davantage de la procédure complémentaire, pourtant suspendue le temps des épreuves, que de leur bac .

Sur quoi les élèves planchent-ils cette année ? Voici les sujets 2024.

Section générale

  • Dissertation n° 1 : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
  • Dissertation n° 2 : L'État nous doit-il quelque chose ?
  • Commentaire de texte : Simone Weil, La Condition ouvrière (1943)

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Section technologique

  • Dissertation n° 1 : La nature est-elle hostile à l'homme ?
  • Dissertation n° 2 : L'artiste est-il maître de son travail ?
  • Commentaire de texte : Platon, Les Lois IX (IV e  siècle av. J.-C.)

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Commentaires (11)

On vair la France a été victime de 3 gamins • un en 1981 qui envié les caisses • un en 1997 qui jeté plus de 2100 millards de rentrées fiscales (bulle internet) • eten 2017 un qui a tout dynamité par un orgueil démesuré

@ Sanglier experience ouvrière de Simone Weil : ce n'est pas faute d'avoir tenté, malgré une sante chancelante (elle meurt a 35 ans)

Ainsi, il faut préciser à des élèves de terminale, via un petit renvoi, que le terme mobile ne fait pas référence à un téléphone portable...

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ChatGPT

Bac 2024 : ChatGPT a passé l’épreuve de philo, voici sa dissertation !

Nirina R. 21 juin 2024 3 minutes de lecture IA générative , Intelligence artificielle

Même si l'année dernière n'était pas un grand succès pour ChatGPT , le chatbot a repris le défi de la philosophie au bac 2024 ce mardi. Découvrez les résultats.

Le mardi matin des épreuves de philosophie du Bac 2024 a marqué un moment intéressant. Non seulement plus de 540 000 lycéens y ont participé, mais ChatGPT, l'outil d'intelligence artificielle d' OpenAI , a également été test é. Avec la question « La nature est-elle hostile à l'homme ? », nous examinons si ChatGPT a progressé pendant l'année.

Philo : priorité ou option ?

Certes, les épreuves de philosophie sont traditionnelles, mais elles restent essentielles. La note de cette épreuve compte pour 40% de la note totale du baccalauréat . En ce qui concerne les coefficients, ceux-ci sont fixés à 8 pour la générale et à 4 pour la technologique.

Toutefois, cette année, certains étudiants ont décidé de concentrer leurs efforts sur les épreuves de spécialité. Romane, une lycéenne de 18 ans des Côtes-d'Armor, fait partie de ces étudiants. Ces examens se déroulent plus tard dans la semaine et possèdent un coefficient de 16, plus élevé.

« Avec des spécialités ayant chacune un coefficient de 16 cette même semaine, j'ai clairement mis la philo de côté » , explique-t-elle.

Choix des sujets de dissertation

Les lycéens ont eu le choix entre plusieurs sujets de dissertation. Chacun abordait des problématiques diverses telles que les obligations de l'État. D'autres sujets portaient sur le rôle de la science dans la quête de vérité ou les interactions entre l'homme et la nature.

Ces sujets touchent à la politique, à l'épistémologie des sciences, et à des considérations plus philosophiques sur l'environnement. Des philosophes comme John Rawls, Karl Popper, et Jean-Jacques Rousseau sont souvent cités dans ces débats.

C'est dans ce contexte que ChatGPT a été mis à l'épreuve, pour évaluer sa capacité à naviguer dans le complexe domaine de la philosophie.

Rappelons que l'année précédente, les capacités de ChatGPT avaient été évaluées par France 3 Rhône-Alpes sur le sujet « Le bonheur est-il affaire de raison ? » .

En moins de 30 secondes, l'outil avait proposé des titres pour un plan , une introduction , et une conclusion . Après une demande pour un texte plus élaboré, ChatGPT avait produit une dissertation de 762 mots.

Malheureusement, bien que rapide, cette performance n'avait pas suffi à impressionner un enseignant de philosophie, qui avait ressenti l'absence de la profondeur humaine typique d'une réflexion étudiante .

« Si un des élèves dans mon lycée me rendait cette copie, je saurais que ce n'est pas la sienne » , avait-il noté. Ceci révèle les limites de l'IA pour reproduire la pensée critique humaine.

 ChatGPT : « des réponses de plus en plus humaines »

Après plusieurs mises à jour par OpenAI , ChatGPT a été soumis de nouveau à un sujet de philosophie en 2024. Cette fois-ci, la question posée était : « La nature est-elle hostile à l'homme ? » .

Voici le résultat :

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ChatGPT a ajusté ses réponses pour mieux correspondre aux attentes d'une dissertation de niveau lycée. L'IA a auto-évalué son texte, estimant qu'il mériterait une note entre 14 et 16 sur 20 .

Cela indique une compréhension des concepts avec une structure solide , mais souligne également le besoin d'approfondissement et de nuance pour atteindre l'excellence.

Avec ces améliorations, ChatGPT a une meilleure capacité à produire des réponses humaines . Néanmoins, il rencontre encore des difficultés à égaler totalement la réflexion humaine.

Compétences améliorées pour ChatGPT, mais…

Les progrès de ChatGPT ont été notés par les enseignants, qui ont toutefois souligné des faiblesses. Même si l'IA avait structuré sa dissertation de manière compétente , elle manquait de ce « supplément d'âme » que Karl Brozec, professeur de philosophie à Nantes, estimait crucial.

Il a critiqué le manque de profondeur personnelle et d'originalité . Il a également indiqué que l'IA ne savait ni interpréter une question de manière abstraite, ni se l'approprier pour problématiser de manière convaincante.

Alors, pour obtenir de meilleures réponses de ChatGPT, il faut fournir un contexte riche et détaillé . Exprimez clairement vos attentes et, si besoin, divisez votre demande en sections distinctes.

Bien sûr, ChatGPT peut traiter des demandes complexes, mais il performe mieux avec des instructions précises . Donc, interagissez avec lui de manière itérative pour affiner les réponses, en demandant des clarifications ou des reformulations.

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