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La connaissance. La raison,la vérité = Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel

Le rationalisme cartésien « je pense donc je suis »-y a-t-il un sens à débattre de la véritéfaut-il démontrer pour savoir faut-il toujours dire la vérité raison, vérité, croyance et opinion -, dissertations, commentaires sur la connaissance en philosophie.

Dissertations philosophiques

douter, est-ce renoncer à la vérité ?    

Peut-on douter de tout? 

Toute démonstration est-elle scientifique ?     

Peut-on renoncer à la vérité?       

Le mensonge est-il admissible en certaines circonstances?

Toute vérité est-elle définitive?     

  Y a-t-il un mauvais usage de la raison ?

Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ?   corrigé dissertation 2  

L'expérience est-elle suffisante pour avoir une connaissance sur quelque chose ?

L'expérience se réduit-elle au vécu?     

Suffit-il d’observer pour connaître ?

Faut il opposer l'esprit et la matière?

La  raison suffit-elle à connaître le réel? Correction de la dissertation série S   Washington 2019 Pondichéry 2019, série S - Les vérités scientifiques sont-elles indiscutables ?

Faut-il préférer la vérité à son bonheur ?  

Commentaires philosophiques 

MILL, Système de logique, 1843

quelle est la différence entre les phénomènes de la société et les phénomènes scientifiques ?

Mill, De la liberté ?

comment expliquer le fait qu'il y ait des opinions majoritairement rationnelles ?

Alain, Mars ou la guerre jugée

ALAIN,Mars ou la guerre jugée, étude d'un extrait du bac 2017, Washington ES 

Bergson La pensée et le mouvant 

"Il faut un hasard heureux.....à cette époque comme faits" 

"Qu’est-ce qu’un jugement vrai ? ... ne reproduit rien"

Descartes, Méditations, II

Analyse du morceau de cire 

Qu'est-ce que la vérité?

La  vérité  (du latin  veritas , « vérité », dérivé de  verus , « vrai ») est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère - La première définition de la vérité repose sur la correspondance entre un énoncé, qui est dit « vrai », et la réalité. La vérité = adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense.  Un énoncé est vrai seulement s'il correspond à la chose à laquelle il réfère dans la réalité.

Spinoza Pensées métaphysiques ,  trad. R. Caillois, Gallimard, La Pléiade, pp. 316-317.

La première significatiion de  vrai  et de  faux  semble avoir son origine dans les récits; et l'on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé; faux, quand le fait raconté n'était arrivé nulle part. Plus tard, les philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord d'une idée avec son objet; ainsi, on appelle idée vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même; fausse, celle qui montre une chose autrement qu'elle n'est en réalité. Les idées ne sont pas autre chose en effet que des récits ou des histoires de la nature dans l'esprit. Et de là on en est venu à désigner de la même façon, par métaphore, des choses inertse; ainsi, quand nous disons de l'or vrai ou de l'or faux, comme si l'or qui nous est présenté racontait quelque chose sur lui-même, ce qui est ou n'est pas en lui.

Qu'est-ce qu'une vérité de fait? 

Hume prend l'exemple du lever du soleil pour établir sa distinction entre vérités de fait et vérités de raison: 

" Les vérités de fait ne sont pas aussi certaines que les vérités de raison :  il n'est donc pas absolument certain que le soleil se lèvera demain, car le contraire n'est pas contradictoir e ." Hume. 

 les vérités de fait sont contingentes et leur opposé est possible

Contingent

Non nécessaire. Est contingent ce qui pourrait être différent, ce qui, dit Aristote, pourrait être ou ne pas être sous quelque rapport que ce soit.

Quelque chose est contingent quand son contraire est possible. (Leibniz)

Aristote distingue la science théorique qui porte sur le nécessaire de l'action pratique qui porte sur le contingent.

Nécessaire

Caractère de ce qui ne peut pas être autrement. Ce dont le contraire est impossible.

On distingue:

Possible

Est possible

remarquons que le possible sert à définir le nécessaire (ce dont le contraire est impossible) et le contingent (ce dont le contraire est possible)

 "Je distingue entre les vérités de fait et les vérités de raison. Les vérités de fait ne peuvent être vérifiées que par leur confrontation avec les vérités de raison, et par leur réduction aux perceptions immédiates qui sont en nous, et dont S. Augustin et M. Descartes ont fort bien reconnu qu'on ne saurait douter ; c'est-à-dire, nous ne saurions douter que nous pensons, et même que nous pensons telles ou telles choses. Mais, pour juger si nos apparitions internes ont quelque réalité dans les choses, et pour passer des pensées aux objets ; mon sentiment est, qu'il faut considérer si nos perceptions sont bien liées entre elles et avec d'autres que nous avons eues, en sorte que les règles des mathématiques et autres vérités de raison y aient lieu : en ce cas, on doit les tenir pour réelles; et je crois que c'est l'unique moyen de les distinguer des imaginations, des songes, et des visions. Ainsi la vérité des choses hors de nous ne saurait être reconnue que par la liaison des phénomènes. Le  critérion  des vérités de raison, ou qui viennent des  conceptions , consiste dans un usage exact des règles de la Logique."

Leibniz ,  Essais de Théodicée , 1710, "Remarques sur le livre de l'origine du mal", GF-Flammarion, 1969, p. 390-391.

Une vérité de raison

Elle est nécessaire et non contingente - un e?nonce? est vrai par ses relations logiques internes. Ex 2+2=4

La raison et la vérité = Le rationalisme : Le rationalisme cartésien « Je pense donc je suis » = cogito ergo sum -

Le rationalisme :

• Définition : c’est une doctrine qui pose que la connaissance relève de la raison. On peut illustrer cette idée avec Brunschvicg : « l’intelligence humaine peut tout comprendre » ou encore, Hegel : « Tout ce qui est réel et rationnel et tout ce qui est rationnel est réel ».

• Le principe de raison suffisante : le rationalisme considère que la raison peut tout comprendre, on peut alors poser une intelligibilité universelle et affirmer que :

1. Tout fait a une cause : principe de causalité.

2. Tout fait a une loi : Principe de déterminisme.

3. Tout fait a une fin : Principe de finalité.

4. Impossible qu’1 chose soit et ne soit pas : Principe de contradiction.

Ainsi Belon le rationalisme, la raison peut tout comprendre selon la cause, le déterminisme, la finalité et la non-contradiction. Le principe de raison suffisante permet de rendre compte de tout et élimine le hasard et la contingence et l’irrationnel.

L’irrationnel :

On définit l’irrationnel comme ce qui est contraire ou inaccessible à la raison. On peut considérer qu’un phénomène qui échappe à la raison comme « les miracles » est un phénomène irrationnel. Nous pouvons élargir la définition et affirmer que l’irrationnel est ce dont la raison ne peut rendre compte à un moment donné comme par exemple le tonnerre dans l’antiquité. Les irrationnels obligent l’homme à reconnaître les limites de la raison et de ce fait, la finitude de l’homme. Si les irrationnels existent alors, la connaissance est relative, la raison ne pouvant comprendre que ce qui lui est accessible. L’irrationnel peut aussi être « ce qui ne procède pas de la raison » comme, l’imagination, la passion.

Le rationalisme cartésien :

Descartes veut fonder une mathématique universelle et cherche en philosophie une vérité dont la certitude serait égale à celle des mathématiques. Il suit le raisonnement mathématique, appelé un raisonnement discursif qui comprend l’intuition et la déduction :

• L’intuition : Selon Descartes suppose l’évidence, c’est une notion simple qui n’est pas déduite mais qui va permettre de déduire les autres notions. L’évidence renvoie chez Descartes à la vérité et la vérité suppose la clarté et la distinction : « ce qui est clair et distinct, ce qui est conçu clairement et distinctement ne peut être faux ». L’intuition est donc claire et distincte donc vraie car les critères de vérité sont selon Descartes la clarté et la distinction : l’évidence.

• La déduction : la déduction par opposition à l’intuition n’est pas évidente. La vérité de la déduction n’est pas immédiate. Elle suppose la certitude de la mémoire. On déduit, on infère une chose d’une autre à partir d’un premier principe connu par intuition donc vrai. Les conclusions sont donc tirées d’autres choses connues avec certitude. Cependant, le premier principe est toujours connu par intuition tandis que les conclusions le sont par déduction.

Comment ce schéma s’applique t’il à la philosophie ? Comment le philosophe peut-il atteindre la certitude mathématique ?

Descartes nous dit que le point de départ en philosophie est le doute qui doit être méthodique, il faut suspendre son jugement et hyperbolique, poussée à l’extrême.

Dans la 2e?me Me?ditation Descartes e?crit : « Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses ; je me persuade que rien n’a jamais e?te? de tout ce que ma me?moire remplie de mensonges me repre?sente ; je pense n’avoir aucun sens ; je crois que le corps, la figure, le mouvement et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit. Qu’est-ce donc qui pourra e?tre estime? ve?ritable ? Peut-e?tre rien autre chose, sinon qu’il n’y a rien au monde de certain. »

D’où l’hypothèse d’un dieu trompeur chez Descartes doublée de la fiction d’un malin génie qui emploierait toute son énergie à nous tromper. Il représenterait donc l’illusion, source d’erreurs pour l’homme qui prend les fictions pour des réalités. L’homme doute et suspend son jugement et c’est dans l’acte de douter que s’affirme le sujet pensant. Ainsi, le malin génie peut me tromper autant qu’il voudra, s’il me trompe, c’est que je suis. « Je doute mais tandis que je doute je ne peux douter que je pense et si je pense, je suis car pour penser, il faut être ».

« Je pense donc je suis » = cogito ergo sum

Nous retrouvons la notion simple, non déduite qu’est l’existence et qui sert à déduire la pensée connue par déduction. Il y a donc une conjonction nécessaire entre ma pensée et mon existence. L’existence est première, « pour penser, il faut être ». L’existence relève de l’intuition et la pensée de la déduction.

L’esprit triomphe du doute. La première certitude est donc « je suis », « j’existe » et à partir de l’existence, on peut déduire la pensée. L’esprit sort du doute. On retrouve donc en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique. On peut donc appliquer la déduction à la philosophie.

Ainsi, a? cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fu?t telle qu’ils nous la font imaginer. Et parce qu’il y a des hommes qui se me?prennent en raisonnant, me?me touchant les plus simples matie?res de ge?ome?trie, et y font des paralogismes, jugeant que j’e?tais sujet a? faillir, autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour de?monstrations. Et enfin, conside?rant que toutes les me?mes pense?es, que nous avons e?tant e?veille?s, nous peuvent aussi venir, quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me re?solus de feindre que toutes les choses qui m’e?taient jamais entre?es en l’esprit n’e?taient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais, aussito?t apre?s, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout e?tait faux, il fallait ne?cessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette ve?rite? : je pense, donc je suis, e?tait si ferme et si assure?e, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’e?taient pas capables de l’e?branler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

Descartes , Discours de la me?thode (1637), quatrie?me partie

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René Descartes, biographie, citations, oeuvres principales, courant, système philosophique : Fiche auteur bac terminale -Textes de référence sur le thème de la vérité en philosophie - lexique de définitions, la raison et le réel.

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A voir également

Le Scepticisme :

Le scepticisme est un courant philosophique du 4ème siècle avant J.C. Le représentant est Pyrrhon, il est impossible d’atteindre une certitude. Rien n’est juste ou injuste, beau ou laid, rien n’existe du point de vue de la vérité… Chaque chose n’est pas plus ceci que cela ». Il n’existe donc que des apparences, c'est-à-dire des phénomènes. Le Doute est donc un point de départ de la sagesse sceptique mais l’homme ne sort pas de ce doute puisqu’il ne peut rien dire sur rien, une chose par exemple n’est pas plus juste qu’injuste, pas plus ceci que cela. Le doute = point de départ + point d’arrivée. Le doute fait que l’homme ne sort pas des apparences ou des phénomènes. A la différence de : Descartes = Doute = point de départ hyperbolique, méthodique mais le doute n’est pas un point d’arrivée. L’homme sort du doute par la vérité indubitable : Il ne doute plus de son existence : « Pour penser il faut être ». • L’existence est première = je ne doute plus de l’existence, c’est une évidence • La pensée, je ne doute plus de ma pensée car elle est déduite de mon existence. Cogito = Vérité indubitable = Point d’arrivée. Selon les sceptiques, il est impossible d’établir une certitude. Les arguments sceptiques : L’argument de la discordance : On ne peut ni approuver, ni réfuter une proposition car les opinions sont variées et en constante opposition. Régression à l’infini : Pour poser une preuve, elle doit être justifiée à partir d’une autre preuve et ainsi de suite à l’infini. L’argument de la relation : il n’y a pas de vérité que relative, les choses en effets ne sont pas appréhendées par elles-mêmes mais relativement à autre chose, la grandeur par rapport à la petitesse.

 La raison ne peut pas tout connaître : un nouvel ordre de connaissance, le cœur 

Pascal oppose la raison, un autre ordre de connaissance : le Cœur. Nous retrouvons dans ses citations la tendance à valoriser le cœur par rapport à la raison : « le cœur a des raisons que la raison ignore ».

Les pensées.

Le penseur affirme qu’il existe une connaissance par les sentiments. La connaissance ne suppose pas seulement la raison, il faut intégrer toutes les puissances de la vie. Il faut admettre une pensée irrationnelle. La rationalité a des limites et se laisse dépasser en particulier par la spiritualité. « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent » ? Le principe de raison suffisante est donc sacrifié au profit des raisons du cœur.

Dissertation = Y a-t-il un sens à débattre de la vérité ?

Distinctions conceptuelles :

Sens : direction / but, finalité

Vérité / certitude

Débat / doute

Le raisonnement s’organise autour de la relation entre la vérité et la certitude

Reformulation : le débat peut-il aider à trouver la vérité ?

Problématisation : le sujet suggère d’une part qu’il est inutile de débattre de la vérité, car si on a déjà la vérité, à quoi bon la remettre en question dans le débat ? Mais d’autre part il suggère que la discussion philosophique peut permettre de se rapprocher de la vérité, qui est très différente de la certitude.

Plan possible :

I- Il n’y a pas de sens (direction) à débattre de la vérité puisque débattre revient à douter : le débat c’est presque la marche arrière de la vérité, il n’a pas de sens puisqu’il va dans la mauvaise direction

A/ Lorsqu’il y a un débat c’est qu’il n’y a pas certitude. Or la vérité se doit d’être certaine ; donc il n’y a pas de sens à débattre de la vérité puisqu’on sait déjà que ce qui est vrai est certain et ne peut être remis en question. Il est absurde d’en douter.

B/ En effet le doute nous éloigne de la certitude, c’est-à-dire de la vérité. On peut voir avec Descartes, dans ses  Méditations Métaphysiques , qu’il y a en nous des idées nécessairement vraies, innées, telles le « je pense donc je suis ». Or le débat nous éloigne de ces vérités en les remettant en question.

C/ La Vérité se connaît comme Vérité. Pour Hegel, l’Idée absolue est la Vérité, qui se sait telle, toute Vérité ; la vérité qui doute n’est déjà plus vérité, elle est errance, illusion, erreur. La Vérité est ce qui nous éloigne du doute. Débattre nous éloigne de la vérité et nous rapproche du doute.

II- La vérité reste subjective, et différente de la certitude : débattre permet donc de parvenir à une vérité commune grâce aux vertus du dialogue. Il peut y avoir un sens (direction) à débattre de la vérité car, pour utiliser une métaphore géographique, le débat nous  rapproche  de la vérité

A/ le chemin à la vérité est tortueux ; la doute méthodique est une bonne manière d’y accéder. Descartes propose ainsi de douter, non pas de tout, mais de tout sauf des idées claires et distinctes. Méthodiquement rétablir la connaissance en partant du seul postulat que « je pense donc je suis », et voir comme dépasser l’erreur grâce au doute, en ne rétablissant que ce dont je suis absolument certain. Cela peut donc se faire par exemple par un débat suivant une méthode rigoureuse.

B/ Pour Merleau-Ponty, le dialogue est un acte philosophique et phénoménologique très fort par lequel on peut créer un « être-à-deux », c’est-à-dire : une union langagière et intellectuelle de deux êtres qui se rapprochent par là-même d’une vérité plus forte que leurs vérités individuelles, car la vérité du dialogue devient transcendante, surplombante.

C/ le débat contient certes intrinsèquement une forme d’erreur, d’incertitude, de doute, d’errance, etc. Mais on peut trouver la vérité par l’erreur encore mieux que par la certitude. Pour Bachelard, c’est en revenant sur un passé d’erreurs que nous trouvons la vérité. Le doute se fait rétrospection pour mieux nous voir nous-mêmes dans notre vérité.

III- La vérité est contenue dans le fait même de débattre : le débat est non seulement utile mais aussi nécessaire à la vérité. Il y a donc un sens (but, finalité) au fait de débattre de la vérité, puisque c’est précisément la manière par laquelle on peut la trouver.

A/ On peut ici distinguer vérité et certitude. La certitude est connaissance figée ; la vérité quant à elle se situe dans le mouvement perpétuellement renouvelé de la vie. On peut voir avec Bergson que chercher à figer le monde, à lui apposer des grilles de lectures sûres d’elles-mêmes, prédéfinies, ce n’est pas mieux le connaître dans sa vérité mais lui faire défaut. La vérité n’est pas certitude mais débat, elle n’est pas figée mais en perpétuel mouvement.

B/ La vérité est recherche de vérité : en débattant, en discutant, en dialoguant, en partageant les expériences ! Pour Spinoza, l’erreur provient d’un manque de connaissance. On peut alors tenter de définir la vérité dans ce chemin pour combler le manque de connaissance d’où surgit l’erreur. La vérité est quête de soi et de l’autre dans le geste intersubjectif du débat, et non pas certitude de son existence.

C/ Le privilège attribué à la clarté est un préjugé moral, nous dit Nietzsche. Tout se passe comme si le débat était dévalué dans son potentiel créateur, alors même que sans lui, il n’y aurait pas de vérité. Observer le monde dans un filtre clair, sûr, « vrai », c’est se bercer d’illusions et non pas trouver la vérité mais s’en éloigné. Ce n’est pas le débat qui éloigne de la vérité, mais la certitude elle-même.

Faut-il démontrer pour savoir ?

La démonstration est un raisonnement qui permet d’établir la nécessité d’une vérité, elle procède par un enchaînement logique. .

Notre sujet se pose en fait la question de savoir s'il exisste une connaissance fiable? Qu'est-ce qui rend une connaissance fiable? Le savoir est-il le résultat d'une démonstration? Certaines connaissances s'obtiennent elles autrement que par démonstration? Est-ce un passage obligatoire pour connaître? Certaines vérités échappent-elles à la science?

La démonstration : un passage obligatoire pour connaître

La démonstration confère une valeur universelle. Une connaissance est vraie dans tous les cas. Descartes : dans sa quête de vérité propose pour s'élever à une certitude égale à la certitude mathématique, de suivre le modèle scientifique et de s'appuyer sur une méthode mathématique. Il part d'une notion simple et déduit à partir d'une évidence. Il obtient ainsi un savoir clair et distinct qui par définition ne peut-être faux. Le cogito est ainsi le fruit d'un savoir déduit. Pour penser il faut être. L'existence est la notion première non déduite tandis que la pensée en découle. L'existence est la notion simple. Ce qui confère au cogito la vérité indubitable. La démonstration est donc le meilleur moyen d’étendre les connaissances à partir de quelques vérités premières.

La démonstration nous éloigne et nous protège des pseudo-savoirs

Syllogisme : raisonnement logique basé sur trois propositions. Le savoir donné par ce raisonnement est toujours vrai d'un point de vue formel

Tous les hommes sont mortels

Or Socrate est mortel

Donc Socrate est mortel

Même s'il peut-être dans certains cas de figure faux d'un point de vue matériel, il est toujours vrai d'un point de vue formel.

Les limites de la démonstration

L'ascension vers le savoir ne relève pas forcément de la démonstration. On peut citer l'exemple de Platon avec dans la République la visée de l'anhypothétique (savoir qui échappe à la démonstration)

La rigueur mathématique peut avoir quelques limites ainsi que le suggèrent les sceptiques. On parle de pétition de principe, de paralogisme, de régression à l'infini. La faiblesse de la démonstration serait ainsi démontrée.

La démonstration ne serait pas le critère exclusif du savoir, il y a l'expérience.

= savoirs qui, par essence, ne relèvent pas de la démonstration = l'art, la métaphysique, la religion (dans ce cas précis, on parle de vérité révélée). On peut développer avec Pascal pour qui Dieu est caché à la raison et se dévoile au coeur, autre ordre de connaissance.

LE MENSONGE EST-IL ADMISSIBLE EN CERTAINES CIRCONSTANCES ? Faut-il toujours dire la vérité?

LE MENSONGE EST-IL ADMISSIBLE EN CERTAINES CIRCONSTANCES ?  

Qui dit mensonge dit vérité, et qui dit vérité dit mensonge. Ainsi, les deux vont de paires. Le mensonge altère la vérité, trompe l'autre tout en sachant pertinemment que ce qui est énoncé est faux. Le mensonge est donc différent de l'erreur, car celui qui la commet n'a pas conscience de la fausseté de son acte, de sa parole ou de son jugement. Après tout, si nous mentons n'est-ce pas autrement que par choix ? Le mensonge est-il admissible en certaines circonstances ? Même si le mensonge et la vérité sont liés, ils s'opposent en tous points et ne peuvent coexister ensemble. Est-ce que le mensonge est préférable ou bien est-ce que l'on se doit de dire la vérité ? Nous verrons donc dans une première partie, que parfois le mensonge nous semble être une bonne solution, puis nous montrerons qu'il faut toujours dire la vérité et enfin nous tenterons de trouver un semblant de réponse dans une troisième partie.

 Lire la dissertation

Emmanuel KANT

La ve?racite? dans les de?clarations que l’on ne peut e?viter est le devoir formel de l’homme envers chacun, quelque grave inconve?nient qu’il en puisse re?sulter pour lui ou pour un autre(…). Il suffit donc de de?finir le mensonge, une de?claration volontairement fausse faite a? un autre homme (…) Il est possible qu’apre?s que vous avez loyalement re?pondu oui au meurtrier qui vous demandait si son ennemi e?tait dans la maison, celui-ci en sorte inaperc?u et e?chappe ainsi aux mains de l’assassin, de telle sorte que le crime n’ait pas lieu ; mais, si vous avez menti en disant qu’il n’e?tait pas a? la maison et qu’e?tant re?ellement sorti (a? votre insu) il soit rencontre? par le meurtrier, qui commette son crime sur lui, alors vous pouvez e?tre justement accuse? d’avoir cause? sa mort. En effet, si vous aviez dit la ve?rite?, comme vous la saviez, peut-e?tre le meurtrier, en cherchant son ennemi dans la maison, eu?t-il e?te? saisi par des voisins accourus a? temps, et le crime n’aurait-il pas eu lieu. Celui donc qui ment, quelque ge?ne?reuse que puisse e?tre son intention, doit, me?me devant le tribunal civil, encourir la responsabilite? de son mensonge et porter la peine des conse?quences, si impre?vues qu’elles puissent e?tre. C’est que la ve?racite? est un devoir qui doit e?tre regarde? comme la base de tous les devoirs fonde?s sur un contrat, et que, si l’on admet la moindre exception dans la loi de ces devoirs, on la rend chancelante et inutile.

C’est donc un ordre sacre? de la raison, un ordre qui n’admet pas de condition, et qu’aucun inconve?nient ne saurait restreindre, que celui qui nous prescrit d’e?tre ve?ridiques (loyaux) dans toutes nos de?clarations.

Emmanuel Kant, D’un pre?tendu droit de mentir par humanite?, 1797

Raison, vérité, croyance et opinion - L'allégorie de la caverne Platon la République

“L’opinion  est quelque  chose d’intermédiaire  entre la  connaissance  et l’ignorance” -

L'allégorie de la caverne

 Le monde sensible :

– Maintenant repre?sente toi de

la fac?on que voici l’e?tat de notre nature relativement a? l’instruction et a? l’ignorance.

Figure toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre?e ouverte a? la lumie?re; ces hommes sont la? depuis leur enfance, les jambes et le cou enchai?ne?s, de sorte qu’ils ne peuvent ni bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chai?ne les empe?chant de tourner la te?te; la lumie?re leur vient d’un feu allume? sur une hauteur, au loin derrie?re eux; entre le feu et les prisonniers passe une route e?leve?e : imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux et au dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. Figure toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte, qui de?passent le 

mur, et des statuettes d’hommes et d’animaux, en pierre en bois et en toute espe?ce de matie?re; naturellement parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent. – Voila?, s’e?cria Glaucon, un e?trange tableau et d’e?tranges prisonniers. – Ils nous ressemblent; et d’abord, penses-tu que dans une telle situation ils n’aient jamais vu autre chose d’eux me?mes et de leurs voisins que les ombres projete?es par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?

– Et comment, observa Glaucon, s’ils sont force?s de rester la te?te immobile durant toute leur vie Et pour les objets qui de?filent, n’en est-il pas de me?me ?

–  Sans contredit.

–  Si donc ils pouvaient s’entretenir ensemble ne penses-tu pas qu’ils prendraient pour des objets re?els les ombres qu’ils verraient ?

– Assure?ment.

Platon. La Re?publique, Livre VII

Le monde de la caverne : un monde d’illusions.

Le monde de la caverne, c’est le monde sensible. Ces prisonniers  ne connaissent que « les ombres des choses » Ils prennent le reflet des choses pour les choses elles-mêmes.  Ils sont donc persuade?s qu’il n’existe rien d’autre et que ce qu’ils voient autour d’eux est la re?alite?. Ils vivent dans l’illusion.

=Illusions = ignorances du prisonnier, c'est l'obscurité.

Les prisonniers ne voient que ce qu'il y a en face d'eux, dans le fond de la caverne.

Ils y sont enfermés depuis leur enfance.

Ils ne voient que les ombres des objets sur la paroi de la caverne.

Platon nous parle des prisonniers = les hommes en général

Ils sont enfermés dans l'ignorance. Ils ne voient que les ombres, ils vivent dans l'illusion. Les prisonniers pensent que le monde est le reflet des choses sur la paroi de la caverne. Ils prennent les ombres des choses pour les choses elles-mêmes. Ils n'ont que des apparences.

Ils pensent que ces ombres sont les vérités et pensent qu'il n'existe pas autre chose que ces ombres.

Il en va de même pour les hommes, ils vivent dans l'illusion et prennent les apparences pour les choses elles-mêmes.

Un état d'illusion et d'ignorance = assimilé à une maladie, une souffrance pour le prisonnier.

Libération du prisonnier = Souffrance

Voir la réalité, vérité = sortir de l'illusion Pour Platon le reme?de consiste a? « sortir de la caverne » donc de l’illusion.

La sortie de la caverne ou la de?couverte de la ve?rite?

– (…) Conside?re maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les de?livre de leurs chai?nes et qu’on les gue?risse de leur ignorance. Qu’on de?tache l’un de ces prisonniers, qu’on le force a? se dresser imme?diatement, a? tourner le cou, a? marcher, a? lever les yeux vers la lumie?re : en faisant tous ces mouvements, il souffrira et l’e?blouissement l’empe?chera de distinguer ces objets dont tout a? l’heure il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu’il re?pondra si quelqu’un lui vient dire qu’il n’a vue jusqu’alors que de vains fanto?mes, mais qu’a? pre?sent, plus pre?s de la re?alite? et tourne? vers des objets plus re?els, il voit plus juste ? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l’oblige a? force de questions, a? dire ce que c’est ? Ne penses- tu pas qu’il sera embarrasse?, et que les ombres qu’il voyait tout a? l’heure lui parai?tront plus vraies que les objets qu’on lui montre maintenant ? Et si on le force a? regarder la lumie?re elle me?me, ses yeux n’en seront-ils pas blesse?s? N’en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu’il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernie?res sont re?ellement plus distinctes que celles qu’on lui montre?

– Assure?ment ! – Et si on l’arrache de sa caverne par force, qu’on lui fasse gravir la monte?e rude et escarpe?e, et qu’on ne le la?che pas avant de l’avoir trai?ne? jusqu’a? la lumie?re du soleil, ne souffrira-t-il pas vivement, et ne se plaindra-t-il pas de ces violences? Et lorsqu’il sera parvenu a? la lumie?re, pourra-t-il, les yeux tout e?blouis par son e?clat, distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies ? – Il ne le pourra pas, du moins de?s l’abord.

– Il aura je pense besoin d’habitude pour voir les objets de la re?gion supe?rieure. D’abord, ce seront les ombres (…)A la fin j’imagine, ce sera le soleil – non ses vaines images re?fle?chies dans les eaux ou en quelque autre endroit – mais le soleil lui-me?me a? sa vraie place, qu’il pourra voir et contempler tel qu’il est.

– Ne?cessairement ! – Apre?s cela, il en viendra a? conclure au sujet du soleil, que c’est lui qui fait les saisons et les anne?es, qui gouverne tout dans le monde visible, et qui, d’une certaine manie?re est la cause de tout ce qu’il voyait avec ses compagnons dans la caverne. Or donc, se souvenant de sa premie?re demeure, de la sagesse que l’on y professe, et de ceux qui furent ses compagnons de captivite?, ne crois-tu pas qu’il se re?jouira du changement et plaindra ces derniers? – Si, certes.

Platon. La Re?publique, Livre VII.

Sortir de la caverne va e?tre douloureux et temporairement aveuglant. Il faut se libe?rer des pre?juge?s, des ide?es rec?ues, des illusions qui nous bercent depuis notre enfance. Quand on quitte l’obscurite?, il est impossible de regarder le soleil (la ve?rite?) en face. Il faut une « accoutumance ». Et il s’agit bien su?r d’une me?taphore du chemin que l’homme doit parcourir pour arriver a? sortir de l’illusion et a? acce?der a? la ve?rite?-re?alite?. Au de?part donc, les prisonniers continuent a? conside?rer comme plus re?el les ombres pluto?t que ce qu’ils de?couvrent. Est vrai ce qu’ils ont l’habitude de voir. Idem pour les hommes.

Ainsi a? chaque e?tape de la sortie de la caverne correspond une e?tape du cheminement humain pour atteindre la ve?rite?.

Le passage d'une étape à une autre se fait par la dialectique. Dialogue. La vérité se trouve à deux.

Le retour dans la caverne : le ro?le du philosophe

– Imagine encore que cet homme redescende dans la caverne et aille s’asseoir a? son ancienne place : n’aura-t-il pas les yeux aveugle?s par les te?ne?bres en venant brusquement du plein soleil? Et s’il lui faut entrer de nouveau en compe?tition, pour juger ces ombres, avec les prisonniers qui n’ont point quitte? leurs chai?nes, dans le moment ou? sa vue est encore confuse et avant que ses yeux ne se soient remis (or l’accoutumance a? l’obscurite? demandera un temps assez long), n’appre?tera-t-il pas a? rire a? ses de?pens, et ne diront-ils pas qu’e?tant alle? la?-haut, il en est revenu avec la vue ruine?e, de sorte que ce n’est me?me pas la peine d’essayer d’y monter? Et si quelqu’un tente de les de?lier et de les conduire en haut, et qu’ils le puissent tenir en leurs mains et tuer, ne le tueront-ils pas ?

Pourquoi retourner dans la caverne ? A priori cela n’a aucun inte?re?t puisque celui qui en est sorti : – n’est plus dans l’illusion puisqu’il est devenu philosophe (il a de?couvert la ve?rite?) – ne partagera plus la me?me re?alite? avec les prisonniers et ceux-ci ne le croiront pas, le prendront pour un fou ou voudront le tuer. (allusion a? Socrate qui fut condamne? au suicide en buvant la cigue? car ses juges conside?raient que ses ide?es menac?aient la Cite?).

Le prisonnier est devenu philosophe, il contemple le soleil donc il détient les idées elles-mêmes. Il a subi une transformation.

Il est à présent déshabitué à l'obscurité, il vit dans la lumière des idées mais il doit retourner dans la caverne pour guider et aider les autres prisonniers. Il faut libérer les autres = rôle du philosophe = dialoguer (dialectique) avec les hommes prisonniers pour les amener à la lumière.

Examiner philosophiquement l'opinion avec Descartes

Descartes, les Règles pour la direction de l'esprit, III

Dans les sciences, en effet, il n'y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n'aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d'entre eux sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour. Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu'à des opinions probables, il est impossible d'acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n'ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l'arithmétique et la géométrie, auxquelles l'observation de cette règle nous ramène.

Problème

Critères de la vérité?

La question de la vérité et de son critère de référence

La vérité est-elle légitime ?

Les problèmes posés :

L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte

Qu'envisage donc Descartes ?

Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux

Question du relativisme =

A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.

Idée d'un relativisme illustrée par Protagoras, un sophiste « l'homme est mesure de toutes choses », cela signifie que les vérités dépendent des perceptions, des sentiments ou opinions de chacun.

le même vent, qui semble à l'un glacial, peut apparaître tiède à un autre, de sorte qu'il serait à la fois vrai de dire que ce même vent est glacial et, tout à la fois, qu'il est tiède.

Conséquence =

vérité = subjective, relative

Opinions = relativisme du vrai car ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres = Scepticisme car dans ces conditions, il est impossible de découvrir une connaissance authentique.

La question du fondement de la vérité ne légitime pas l'opinion et la formule « A chacun sa vérité » qui est un énoncé illégitime.

La vérité doit-être universelle. Chacun ne peut pas avoir sa propre définition du triangle.

Descartes pense que la diversité des opinions est le signe d'un MANQUE DE CONNAISSANCE CERTAINE.

Texte : « chaque fois que sur le même sujet [deux savants] sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour ».

Sortir des opinions pour atteindre la science

L'opinion est subjective + incertaine

La science doit-être universelle + démontrée + certaine

«On ne peut rien fonder sur l'opinion», disait Bachelard, mais «il faut d'abord la détruire». L'opinion est, pour la science, «le premier obstacle à surmonter».

Ce sont nos affirmations qui sont vraies ou fausses, mais comment le vérifier ? Suffit-il d’éprouver une certitude pour être dans le vrai ? La certitude est-elle un critère de l’idée vraie ? Comment discerner entre une simple opinion subjectivement certaine, et une véritable idée de la raison ?

Existe-t-il un critère qui permette de différencier un discours vrai d’un discours faux? Et si ce critère n’existe pas, cela nous reconduit-il fatalement au scepticisme ?

La certitude est l’état d’esprit de celui qui se pense en possession de la vérité. Mais  cet état d’esprit est d’autant plus intense que la personne qui l’éprouve est ignorante  ! Mon sentiment de certitude peut découler de mon aveuglement. Il faut dégager un autre critère, moins subjectif.

Elle désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère sans réserve à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Dire?: «?je suis certain qu’il ment?» ou «?je suis certain qu’il dit vrai?», est identique, au sens où dans les deux cas tout doute est exclu. La certitude est donc une conviction subjective.

Descartes : l’évidence comme critère du vrai

Si le sentiment de certitude est peu fiable, cherchons un autre critère. Lorsqu’il nous arrive de douter de la vérité d’une idée, nous questionnons assez naturellement les autres. L’opinion d’autrui doit confirmer ou infirmer la mienne. Lorsque je veux être sûr d’avoir raison,lorsque je n’en crois pas mes yeux,  j’interroge ceux du voisin. Le critère de la vérité serait l’accord des esprits.

Qu’est-ce que cela signifie? Quand on questionne les autres, on présuppose implicitement que la vérité est la même pour moi et pour autrui, donc unique.

C’est en creusant ce caractère d’unicité de la vérité que Descartes dégagera le critère de l’évidence, qui englobe alors l’unicité et l’universalité de la notion de vérité.

L’unicité de la vérité

Descartes :

« Dans les sciences, en effet, il n’y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n’aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d’entre eux sont d’un avis différent, il est certain que l’un des deux au moins se trompe ; et même aucun d’eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l’un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l’autre de telle manière qu’il finirait par le convaincre à son tour.»

« Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu’à des opinions probables, il est impossible d’acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n’ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l’arithmétique et la géométrie, auxquelles l’observation de cette règle nous ramène. »

Descartes,  Règles pour la direction de l’esprit

Descartes affirme ici le présupposé de l’unicité de la vérité: si deux esprits dotés de raison ne parviennent pas à tomber d’accord, c’est qu’aucun des deux ne possède la vérité. En même temps il affirme l’universalité de la raison: « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée».

La seule chose que l’on puisse établir, c’est que le désaccord, et donc la multiplicité des « vérités », est un indice qui parle en faveur de l’absence de vérité, la vérité étant à même de convaincre tous les hommes capables de raisonner. Descartes réserve la notion de vérité aux mathématiques, modèle de toute vérité.

Mais si l’unicité de la vérité est un  caractère de la vérité , ce n’est pourtant  pas un critère : la vérité est unique, mais tout ce qui est unique n’est pas vrai.

foi, opinion savoir, objectivité et subjectivité ;conviction et persuasion. Kant Critique de la Raison Pure -Alain sur la croyance

« Tenir quelque chose pour vrai [la croyance] est un fait de notre entendement qui peut reposer sur des principes objectifs, mais qui suppose aussi des causes subjectives dans l’esprit de celui qui juge. Quand cet acte est valable pour chacun, pour quiconque du moins a de la raison, le principe en est objectivement suffisant, et c’est alors la conviction. Quand il a uniquement son principe dans la nature particulière du sujet, on le nomme persuasion. La persuasion est une simple apparence, parce que le principe du jugement, qui réside simplement dans le sujet, est tenu pour objectif. Aussi un jugement de ce genre n’a-t-il qu’une valeur individuelle, et la croyance ne s’en communique-t-elle pas. Mais la vérité repose sur l’accord avec l’objet, et par conséquent, par rapport à cet objet, les jugements de tous les entendements doivent être d’accord. La pierre de touche servant à reconnaître si la croyance est une conviction ou une simple persuasion est donc extérieure : elle consiste dans la possibilité de la communiquer et de la trouver valable pour la raison de chaque homme ; car alors, il est au moins présumable que la cause qui produit l’accord de tous les jugements, malgré la diversité des sujets entre eux, reposera sur un principe commun, je veux dire sur l’objet, et que, tous s’accordant ainsi avec l’objet, la vérité sera prouvée par là même. La persuasion ne peut donc pas se distinguer subjectivement de la conviction, si le sujet ne se représente la croyance que comme un phénomène de son propre esprit ; l’épreuve que l’on fait sur l’entendement d’autrui des principes qui sont valables pour nous, afin de voir s’ils produisent sur une raison étrangère le même effet que sur la nôtre, est un moyen qui, bien que purement subjectif, sert, non pas sans doute à produire la conviction, mais à découvrir la valeur toute personnelle du jugement, c'est-à-dire à découvrir en lui ce qui n’est que simple persuasion. Si nous pouvons en outre expliquer les causes subjectives du jugement, que nous prenons pour des raisons objectives, et par conséquent expliquer notre fausse croyance comme un phénomène de notre esprit, sans avoir besoin pour cela de la nature de l’objet, nous découvrons alors l’apparence, et nous ne serons plus trompés par elle, bien qu’elle puisse toujours nous tenter jusqu’à un certain point, si la cause subjective de cette apparence tient à notre nature. Je ne saurais affirmer, c'est-à-dire exprimer comme un jugement nécessairement valable pour chacun, que ce qui produit la conviction. Je puis garder pour moi ma persuasion, quand je m’en trouve bien, mais je ne puis ni ne dois vouloir la faire valoir hors de moi. La croyance, ou la valeur subjective du jugement par rapport à la conviction (qui a en même temps une valeur objective) présente les trois degrés suivants : l’opinion, la foi et le savoir. L’opinion est une croyance qui a conscience d’être insuffisante subjectivement aussi bien qu’objectivement . Quand la croyance n’est suffisante que subjectivement, et qu’en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s’appelle foi. Enfin celle qui est suffisante subjectivement aussi qu’objectivement s’appelle savoir. La suffisance subjective s’appelle conviction (pour moi-même), la suffisance objective, certitude (pour chacun). »

  Kant – Critique de la Raison Pure – Méthodologie Transcendantale, Canon de la raison pure.

Croyance : c’est le mot qui de?signe toute certitude sans preuve. La foi est la croyance volontaire. La croyance de?signe au contraire quelque disposition involontaire a? accepter soit une

doctrine, soit un jugement, soit un fait. On nomme cre?dulite? une disposition a? croire dans ce sens infe?rieur du mot.

Les degre?s du croire sont les suivants. Au plus bas, croire par peur ou par de?sir (on croit aise?ment ce qu’on de?sire et ce qu’on craint). Au- dessus, croire par coutume et imitation (croire les rois, les orateurs, les riches). Au-dessus, croire les vieillards, les anciennes coutumes, les traditions. Au-dessus, croire ce que tout le monde croit (que Paris existe me?me quand on ne le voit pas, que l’Australie existe quoiqu’on ne l’ait jamais vue). Au-dessus, croire ce que les plus savants affirment en accord d’apre?s des preuves que la terre tourne, que les e?toiles sont des soleils, que la lune est un astre mort, etc.). Tous ces degre?s forment le domaine de la croyance. Quand la croyance est volontaire et jure?e d’apre?s la haute ide?e que l’on se fait du devoir humain, son vrai nom est foi

Alain sur la croyance

L’expérience peut-elle être trompeuse ? Peut-elle alors conduire à une vérité scientifique ?

Distinctions conceptuelles:

Expérience / connaissance

Vérité / erreur

Pouvoir / devoir

Le raisonnement s’articule autour de la possibilité (ou non) d’accéder à la connaissance par les sens.

Reformulation :  peut-on connaître par l’expérience ?

Problématisation :  le sujet suggère d’une part que l’expérience ne permet pas d’accéder à la connaissance. Mais d’autre part il semble dire qu’elle est au moins en un sens nécessaire.

I- L’expérience n’est pas trompeuse : elle est notre première manière d’appréhender le réel

A/ Pour Locke, la première source de connaissance est la sensation. C’est la philosophie empirique : l’expérience est ma porte d’entrée dans le réel, que je connais pas la vue, le toucher, le goût, l’odorat… par l’expérience sensible et physique que j’en fais

B/ Spinoza, qui distingue les différentes formes de connaissance, inclut l’expérience parmi elles. C’est une manière (comme une autre?) de percevoir le monde.

C/ L’expérience peut être considérée comme la  seule  manière de connaître le monde. C’est la pensée de Berkeley, philosophie immatérialiste : l’expérience sensible est la seule manière certaine d’appréhender le réel.

II- Toutefois l’expérience peut-être trompeuse. Elle nous donne des clés pour comprendre le monde mais ne permet pas la certitude. Il faut dépasser l’expérience.

A/ L’expérience est certes nécessaire, mais elle n’apporte pas les idées. Il faut donc la dépasser. C’est ce que propose Leibniz.

B/ Nos sens peuvent nous donner l’illusion d’être source de certitude, mais en fait ils sont trompeurs. C’est ce que propose de voir Descartes dans ses  Méditations Métaphysiques.

C/ Platon, philosophe antique, propose de s’affranchir des apparences pour atteindre la vérité. Il y a une vérité (la seule vérité possible) au-delà du sensible, qui nous trompe. Cf le mythe de la caverne et les ombres sur les murs, qui sont une expérience trompeuse, fausse, qui induisent en erreur.

III- Toutefois on peut réhabiliter l’expérience : elle est trompeuse mais demeure nécessaire. On ne peut atteindre la vérité avec la seule certitude : il faut lui ajouter le doute, l’hésitation, l’expérimentation.

A/ Pour Bachelard par exemple, le fait scientifique est entièrement théorique. L’expérience joue un rôle très important dans l’accès à la vérité scientifique. L’expérimentation scientifique ne peut se faire sans erreur. C’est par l’erreur que je progresse.

B/ Les idées jouent un rôle régulateur. Autrement dit elles sont nécessaires mais l’expérience aussi. L’une comme l’autre ne peuvent exister seules. Pour Husserl les idées doivent guider la théorie. Ainsi l’expérience peut-être trompeuse, certes ; et c’est pour cette raison qu’il faut lui adjoindre les idées.

C/ Même Descartes, qui critique l’expérience, en fait son point de départ pour construire sa théorie de la vérité : la première certitude c’est l’expérience que je fais de mon existence. Cogito ergo sum, je pense donc je suis. A partir de cette certitude on peut refonder la connaissance du monde. L’expérience et la part de doute qui lui est intrinsèque sont trompeurs, mais nécessaires pour accéder à la vérité.

Lecture d'un texte de Hume

Pour Hume la connaissance se construit sur le fait que nous ge?ne?ralisons ce que nous observons (C‘est une de?marche inductive) Toutes nos ide?es simples sont la copie d’une impression ; elles proviennent donc toutes de l’expe?rience :

“Ce qu’on n’a jamais vu, ce dont on n’a jamais entendu parler, on peut pourtant le concevoir; et il n’y a rien au-dessus du pouvoir de la pense?e, sauf ce qui implique une absolue contradiction.

Mais, bien que notre pense?e semble posse?der cette liberte?, nous trouverons, a? l’examiner de plus pre?s, qu’elle est re?ellement resserre?e en de tre?s e?troites limites et que tout ce pouvoir cre?ateur de l’esprit ne monte a? rien de plus qu’a? la faculte? de composer, de transposer, d’accroi?tre ou de diminuer les mate?riaux que nous apportent les sens et l’expe?rience. Quand nous pensons a? une montagne d’or, nous joignons seulement deux  ide?es compatibles, or et montagne, que nous connaissions auparavant. Nous pouvons  concevoir un cheval vertueux; car le sentiment que nous avons de nous-me?mes nous  permet de concevoir la vertu; et nous pouvons unir celle-ci a? la figure et a? la forme d’une cheval, animal qui nous est familier. Bref, tous les mate?riaux de la pense?e sont tire?s  de nos sens, externes ou internes ; c’est seulement leur me?lange et leur composition qui  de?pendent de l’esprit et de la volonte?. Ou, pour m’exprimer en langage philosophique , ainsi toutes nos ide?es ou perceptions plus faibles sont des copies de nos impressions, ou   perceptions plus vives."  

David Hume, Enque?te sur l’entendement humain (1748), section II 

 Si « toute notre connaissance de?bute par l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’ « elle de?rive toute de l expe?rience »  Kant

Que toute notre connaissance commence avec l’expe?rience, cela ne soule?ve aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connai?tre pourrait-il e?tre e?veille? et mis en action, si ce n’est par des objets qui frappent nos sens et qui, d’une part, produisent par eux-me?mes des repre?sentations et d’autre part, mettent en mouvement notre faculte?

intellectuelle, afin qu’elle compare, lie ou se?pare ces repre?sentations, et travaille ainsi la matie?re brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu’on nomme l’expe?rience ? Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance ne pre?ce?de en nous l’expe?rience, c’est avec elle que toutes commencent.

Mais si toute notre connaissance de?bute avec l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’elle de?rive toute de l’expe?rience, car il se pourrait bien que me?me notre connaissance par expe?rience fu?t un compose? de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connai?tre (simplement excite? par des impressions sensibles) produit de lui-me?me.

Emmanuel Kant, Critique de la Raison pure, 1787

Dossier pédagogique en philosophie, le réel et le virtuel

Dossier pédagogique en philosophie, le réel et le virtuel 

Réel, réalité, virtuel, réalité virtuelle, réalité modifiée, réalité augmentée, hyper-réalité ... de quoi parlons-nous ?

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La raison comme moyen privilégié d'ordonner le Réel, programme bac de philosophie, la connaissance

Le vivant - l'esprit, la matière -la conception spiritualiste, finaliste, matérialiste, mécaniste du vivant - aristote - descartes- philo, cournot. essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique bac général 2022, l'explication de texte en filière technologique, corrigé bac 2022, diderot, l'encyclopédie.

L'existence humaine et la culture. Bac de philosophie 2025 14

Répertoire d'auteurs, biographies, citations, systèmes philosophiques bac 2025 7

La connaissance, bac de philosophie 2025= La raison - Démonstration-Interprétation- Matière,esprit- Vérité, science 5

La morale et la politique, bac 2025 8

Présenter et problématiser une thèse philosophique 5

Qu'est-ce que la philosophie? Cours, commentaire Aristote, Métaphysique I,2, questionnaires, citations, définitions.

Date de dernière mise à jour : 30/07/2024

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Commentaire / Dissertation

Méthode simple pour réussir

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  • Exercices. Concepts/Repères
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L'existence humaine/ La culture

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Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La vérité

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Science et opinion : du procès de la connaissance

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  • Référence bibliographique

Schilling Éric. Science et opinion : du procès de la connaissance. In: Cahiers Gaston Bachelard , n°3, 2000. Témoignages. pp. 111-115.

DOI : https://doi.org/10.3406/cgbac.2000.910

www.persee.fr/doc/cgbac_1292-2765_2000_num_3_1_910

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111 Surtout dans La Formation de l’esprit scientifique,

Vrin, 1967, p. 14 : «La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion... L’opinion a, en droit, toujours tort. L’opinion pense mal ; elle ne pense pas ; elle traduit des besoins en connaissances » . Platon République, Livre VII, 514 a-518b, Gallimard, 1950. développée de l’erreur qui contrarie vision du vrai. Le discours de en lui-même ne peut conduire à vérité, puisqu’il ne pense pas. La de l’ordre rationnel qui est opposé l’ombre et qui est de l’ordre de lumière, ne peut s’établir que par

Eric SCHILLING

Pour Bachelard1, la science et l’opinion s’opposent complètement, l’opinion ayant, en droit, toujours tort. Ce rejet de l’opinion se situe dans la continuation du projet métaphysique du Platon de «l’Allégorie de la Ca-verne » 2 qui oppose un domaine de l’intelligible à celui du sensible. Peut-on les faire vraiment correspondre au domaine de la science chez Bachelard et à l’opinion que critique Bachelard, parce qu’elle pense mal et même ne pense pas du tout ? Dans «l’Allégorie de la Caverne » , comme dans la Formation de l’esprit scientifique, l’opinion et le sensible sont assimilés et sont montrés comme étant ce dont il faut se détourner. Il y a une morale de la connaissance. Le devoir du

1. 2. philosophe est d’interdire le sensible comme lieu du vrai et d’apprendre à voir la vérité, comme séparée du sensible et comme constituée par les modèles des ombres et par la lumière intelligible. La critique de l’opinion que fait Bachelard, dans la constitution de l’obstacle épistémologique, ressemble à la critique platonicienne des prisonniers de l’illusion sensible. Dans une première approche, on peut comprendre l’obstacle épistémolo-gique comme une ombre, quelque chose qui empêche la lumière de la vérité d’apparaître. Mais l’obstacle épistémologique ne fait pas qu’empêcher, il se constitue lui-même en discours de l’ombre, en une théorie la l’ombre aucune vérité à la une

dissertation opinion connaissance

Examiner philosophiquement l'opinion avec Descartes

DNBAC

Examiner philosophiquement l'opinion avec Descartes

Descartes, l'opinion (530.44 Ko)

Philosophie, série L

Séquence « la Raison »

Descartes, les Règles pour la direction de l'esprit, III

Lecture du texte

Dans les sciences, en effet, il n'y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n'aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d'entre eux sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour. Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu'à des opinions probables, il est impossible d'acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n'ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l'arithmétique et la géométrie, auxquelles l'observation de cette règle nous ramène.

Problème

Critères de la vérité?

La question de la vérité et de son critère de référence

La vérité est-elle légitime ?

Les problèmes posés :

L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte

Qu'envisage donc Descartes ?

Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux

Question du relativisme =

A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.

Idée d'un relativisme illustrée par Protagoras, un sophiste « l'homme est mesure de toutes choses », cela signifie que les vérités dépendent des perceptions, des sentiments ou opinions de chacun.

le même vent, qui semble à l'un glacial, peut apparaître tiède à un autre, de sorte qu'il serait à la fois vrai de dire que ce même vent est glacial et, tout à la fois, qu'il est tiède.

Conséquence =

vérité = subjective, relative

Opinions = relativisme du vrai car ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres = Scepticisme car dans ces conditions, il est impossible de découvrir une connaissance authentique.

La question du fondement de la vérité ne légitime pas l'opinion et la formule « A chacun sa vérité » qui est un énoncé illégitime.

La vérité doit-être universelle. Chacun ne peut pas avoir sa propre définition du triangle.

Descartes pense que la diversité des opinions est le signe d'un MANQUE DE CONNAISSANCE CERTAINE.

Texte : « chaque fois que sur le même sujet [deux savants] sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour ».

Sortir des opinions pour atteindre la science

L'opinion est subjective + incertaine

La science doit-être universelle + démontrée + certaine

«On ne peut rien fonder sur l'opinion», disait Bachelard , mais «il faut d'abord la détruire». L'opinion est, pour la science, «le premier obstacle à surmonter».

Ce sont nos affirmations qui sont vraies ou fausses, mais comment le vérifier ? Suffit-il d’éprouver une certitude pour être dans le vrai ? La certitude est-elle un critère de l’idée vraie ? Comment discerner entre une simple opinion subjectivement certaine, et une véritable idée de la raison ?

Existe-t-il un critère qui permette de différencier un discours vrai d’un discours faux? Et si ce critère n’existe pas, cela nous reconduit-il fatalement au scepticisme ?

La certitude est l’état d’esprit de celui qui se pense en possession de la vérité. Mais cet état d’esprit est d’autant plus intense que la personne qui l’éprouve est ignorante  ! Mon sentiment de certitude peut découler de mon aveuglement. Il faut dégager un autre critère, moins subjectif.

Elle désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère sans réserve à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Dire : « je suis certain qu’il ment » ou « je suis certain qu’il dit vrai », est identique, au sens où dans les deux cas tout doute est exclu. La certitude est donc une conviction subjective .

Descartes : l’évidence comme critère du vrai

Si le sentiment de certitude est peu fiable, cherchons un autre critère. Lorsqu’il nous arrive de douter de la vérité d’une idée, nous questionnons assez naturellement les autres . L’opinion d’autrui doit confirmer ou infirmer la mienne. Lorsque je veux être sûr d’avoir raison,lorsque je n’en crois pas mes yeux,  j’interroge ceux du voisin. Le critère de la vérité serait  l’accord des esprits .

Qu’est-ce que cela signifie? Quand on questionne les autres, on présuppose implicitement que l a vérité est la même pour moi et pour autrui, donc unique.

C’est en creusant ce caractère d’unicité de la vérité que Descartes dégagera le critère de l’évidence, qui englobe alors l’unicité et l’universalité de la notion de vérité.

L’unicité de la vérité

Descartes :

« Dans les sciences, en effet, il n’y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n’aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d’entre eux sont d’un avis différent, il est certain que l’un des deux au moins se trompe ; et même aucun d’eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l’un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l’autre de telle manière qu’il finirait par le convaincre à son tour .»

« Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu’à des opinions probables , il est impossible d’acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n’ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l’arithmétique et la géométrie, auxquelles l’observation de cette règle nous ramène. »

Descartes, Règles pour la direction de l’esprit

Descartes affirme ici le présupposé de l’ unicité de la vérité : si deux esprits dotés de raison ne parviennent pas à tomber d’accord, c’est qu’aucun des deux ne possède la vérité. En même temps il affirme l’universalité de la raison: « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée».

La seule chose que l’on puisse établir, c’est que le désaccord, et donc la multiplicité des « vérités », est un indice qui parle en faveur de l’absence de vérité, la vérité étant à même de convaincre tous les hommes capables de raisonner. Descartes réserve la notion de vérité aux mathématiques, modèle de toute vérité.

Mais si l’unicité de la vérité est un caractère de la vérité , ce n’est pourtant pas un critère : la vérité est unique, mais tout ce qui est unique n’est pas vrai.

Dissertation

Dissertation : source

Académie de Grenoble

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Date de dernière mise à jour : 28/07/2021

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  • Cours de Philosophie
  • Lecture suivie
  • Bibliographie

Cours de philosophie

14 Sep 2007 par Simone MANON

  Platon distingue dans l'allégorie de la caverne, deux types de connaissance : La connaissance sensible ou doxique et la connaissance intelligible. Nous traduisons le terme grec doxa par opinion.

PB : Qu'est-ce qu'une opinion ?

  On entend par là, une affirmation n'ayant pas été soumise à un examen critique. Elle est reçue pour vraie sans que l'esprit se soit préoccupé sérieusement de savoir si cet énoncé est vrai ou faux. Toutes nos idées premières sont en ce sens des opinions, c'est-à-dire des préjugés, des « a priori », des idées toutes faites. On les croit vraies mais on ne sait pas si on a raison de le croire.

  Cf. Descartes : " Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences ". Méditations métaphysiques. I. 1641.

1) Une opinion étant une croyance non examinée, on peut dire, en toute rigueur, qu'elle constitue un  impensé. Or, c'est cet impensé que les hommes considèrent d'ordinaire comme leur pensée, de surcroît leur pensée personnelle! Ils revendiquent comme "leur", ce qui, en réalité, est l'écho en eux de tout ce qui n'est pas eux puisque, comme l'écrit Descartes : " un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu'il serait, s'il avait toujours vécu entre des chinois ou des cannibales" Discours de la méthode II.1637.

2) Si une opinion est une croyance, c'est-à-dire une affirmation non fondée en raison, pour celui qui l'énonce, elle est  un énoncé théoriquement faible. Or, bien que théoriquement faible, elle a  une force étonnante;  l'expérience montrant que les hommes sont capables de mourir ou de tuer pour défendre leurs opinions.

  La question est donc de savoir ce qui fait la force des opinions. D'où tirent-elles leur prestige ?

De la force des habitudes ou de l'ouï-dire.   Nous sommes ainsi faits que ce qui est consacré par la coutume nous paraît receler une vérité. « C'est vrai puisqu'on l'a toujours dit ». Or les coutumes sont multiples et diverses dans le temps et dans l'espace. D'où l'extraordinaire relativité des opinions humaines. "Plaisante justice, s'écriait Pascal, qu'une rivière borne! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà". Pensée 294 B.

Du prestige du nombre . Nous sommes ainsi faits que les idées partagées par le plus grand nombre nous paraissent avoir force de vérité. Magie du nombre et pourtant les grandes erreurs furent des erreurs collectives. Ex : Galilée. A bien y réfléchir on devrait se méfier de telles idées car comme l'écrit Descartes : " Il ne servirait à rien de compter les voix pour suivre l'opinion qui a le plus de partisans car s'il s'agit d'une question difficile, il est plus sage de croire que sur ce point la vérité n'a pu être découverte que par peu de gens et non par beaucoup ". Règles pour la direction de l'esprit, 1628.  Gandhi faisait ainsi remarquer : " Ce n'est pas parce qu'une erreur est partagée par le plus grand nombre qu'elle devient une vérité " et Rousseau conseillait : « Prenez toujours le contre-pied de l'usage et vous ferez presque toujours bien"   Emile ou de l'éducation .II. 1762

De la paresse et de la lâcheté.   Peu d'hommes appliquent la devise des Lumières : "Aie le courage de te servir de ton propre entendement"  Kant . Qu'est-ce que les lumières ?"; car les hommes fuient l'effort et n'aiment pas remettre en cause les idées qu'ils ont intérêt à croire vraies.  D'où leur propension à rester sous la tutelle de certaines pensées convenues, celles-ci n'étant jamais que celles des tuteurs auxquels ils sont depuis l'enfance inféodés. Il faut du courage pour sortir de la minorité intellectuelle et morale et accéder à la majorité. L'autonomie rationnelle coûte très cher en efforts et la plupart des hommes sont trop heureux de s'en dispenser.

De leur utilité. Avant d'être un être de raison soucieux de chercher la vérité de manière désintéressée, nous sommes des êtres sensibles. Nous avons des désirs, des intérêts, des passions et nous avons tendance à croire vrai ce qui satisfait cette dimension de notre être. Les opinions doivent l'essentiel de leur force à leur absence d'innocence. Elles sont l'expression de la servitude de l'esprit  s'exerçant au service d'autres exigences que les siennes. Ainsi,  paraît vrai ce qu'il nous est utile de croire tel, en fonction de nos besoins ou intérêts ; paraît vrai ce qu'il nous est agréable de croire tel, en fonction de nos désirs. En ce sens, toutes nos erreurs sont des illusions. Une illusion, en effet, n'est pas une simple erreur, c'est une erreur dans la motivation de laquelle, la satisfaction d'un désir ou d'un besoin est déterminante. L'esprit prend une fiction pour une réalité car il est le jouet de quelque chose en lui qui l'abuse. Il ne voit pas  que l'utile  et l'agréable sont une chose, le vrai une autre. Et la confusion des ordres se fait invariablement au détriment des exigences intellectuelles. Pour parler métaphoriquement, on peut dire que les "valeurs de l'esprit" sont subverties par "les valeurs du corps". C'est pourquoi Platon souligne qu'on ne peut pas " sortir de la caverne " sans affranchir les yeux de l'esprit de ce qui, dans notre condition d'esprit incarné, projette de l'ombre. D'où la nécessité d'une ascèse.

Du prestige de l'autorité. Nous sommes ainsi faits que nous recevons comme vraies, les idées portées par ceux qui font autorité à nos yeux. " Le Pape, le Prophète, le Savant etc. a dit ". Puisque ces personnages prestigieux l'ont dit, c'est vrai. Tel est l'argument d'autorité que certains, à bout de justifications, assènent comme critère de la vérité. Or, qui ne voit que tant que l'esprit n'a pas examiné si un énoncé est vrai ou faux, il le croit vrai, il ne sait pas s'il a raison de le croire. Il le croit vrai parce qu'il fait confiance à l'autorité de celui qui le lui a transmis. Par exemple, les collégiens reçoivent pour vrai le savoir de Newton. Ils ont confiance dans la science de ce génie et dans leur professeur. Mais ce qui est science pour Newton n'est que croyance pour eux. Ils sont incapables de fonder en raison ce qu'ils récitent. Si on s'amusait à leur enseigner des bêtises, ils les recevraient pour des vérités. Cette observation permet de comprendre qu'une opinion peut être vraie ou « droite » (dans le langage de Platon) sans cesser d'être une opinion. Il s'ensuit que ce qui fait le caractère doxique d'une affirmation, ce n'est pas son contenu, qui peut avoir une valeur de vérité, c'est le rapport que celui qui la formule entretient avec elle. Il est incapable de la fonder rationnellement.

  Il faut donc tracer une frontière radicale entre l'opinion et la science. Il n'y a pas de continuité de l'une à l'autre, la rupture est totale. " La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive sur un point particulier de légitimer l'opinion, c'est toujours pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion, de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort ". Bachelard. Formation de l'esprit scientifique. 1938.

 Cf. Tocqueville: Nécessité et souveraineté de l'opinion à l'âge démocratique. Texte et explication .

 Cf. Pour distinguer la simple erreur de l'illusion .

Marqueurs: argument d'autorité , argumentation , connaissance intelligible , connaissance sensible , démonstration , doxa , idéologie , opinion , rationalité , science

Posté dans Chapitre I - La philosophie. , Répertoire

44 Réponses à “Opinion”

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Lorsque Bachelard dit que l’opinion a « en droit, toujours tort »; il est sens compter que l’opignion est necessaire à toutes reflexions. Si pour un scientifique; il fallait passer à l’examen critique toutes les formules mathématiques ou physique, la science n’avancerait pas. On est obligé d’avoir des opignions pour pouvoir faire un travail de reflexion. Est ce dans ce cas, que l’on peut légitimer l’opinion? Ou alors c’est autre chose. Ma question se reportant à: « S’il lui arrive sur un point particulier de légitimer l’opinion… » Ou alors; est ce que je confond ici, une connaissance scientifique; et l' »affirmation » dont vous relatez dans la phrase qui suit votre problématique (?) car une affirmation peut être une connaissance.

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Le propos de Bachelard ne signifie pas qu’il soit possible d’échapper totalement à l’opinion. L’expression importante est « en droit », c’est-à-dire en théorie (opposable à en fait). En tant qu’elle est une opinion, une affirmation est étrangère à l’ordre du savoir ou de la raison, elle se fonde sur des raisons qui ne sont pas des raisons. J’ai énoncé dans le cours ces fondements. Elle ne peut donc théoriquement revendiquer le statut du savoir. De ce point de vue, elle est « en tort ». Cela ne préjuge pas de la fausseté ou de la vérité de son contenu. Une opinion peut « en fait » être vraie ou selon la formule de Platon, droite. Cela ne l’empêche pas d’être une opinion. Tous les jours les hommes énoncent des idées qui sont des vérités de raison pour le savant mais qui ne sont pour eux que des opinions car ils ne peuvent pas les fonder rationnellement. Vous devez donc comprendre que ce qui fait le caractère doxique d’un énoncé, ce n’est pas son contenu, c’est le type de rapport que l’esprit entretient avec lui.

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dire de l’oppinion qu’elle est iutile ce serai une abberation dans la mesure ou la premiere maniere de connaitre est tout d’abord celle quins’oppere par les sens et les traité d’obstacle a la sciece serait une erreure gravissisme

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D’abord il serait utile d’apprendre à écrire correctement. Ensuite il serait judicieux de lire correctement. Où est-il question de l’inutilité de l’opinion? Enfin, il conviendrait de faire l’effort de penser, c’est-à-dire de rompre avec la doxa (ou opinion), pour comprendre le propos de Bachelard. Ce à quoi je vous invite de toute urgence.

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peut on supposer que si on tient une opinion qu’elle nous tient ?

Oui mais l’important est de saisir la différence entre tenir à une opinion que l’on sait n’être qu’une opinion (dans ce cas, on en n’ignore pas les faiblesses, ce qui implique l’absence de dogmatisme et l’esprit de tolérance) et tenir à son opinion dans l’ignorance de sa nature. Ce qui est le propre du monde doxique. Il ne se connaît pas comme tel et brille par son dogmatisme et son fanatisme. Il est le signe de l’aliénation de l’esprit dans toutes les figures qui ont été suggérées dans ce cours.

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Peut on vivre sans opinion ? L’expérience sceptique constitue-t-elle une réponse à cette question ?

Beau sujet de dissertation. Il faut vous empresser de réfléchir à la question.

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Cette interessante reflexion sur l’opinion m’expose à une limite à laquelle se heurtent mes pensées depuis belle lurette: Même si mes affirmations sont soumises à l’examen critique dans une démarche de recherche de la Vérité, que la raison préside à l’analyse de mes affirmations, qu’elles s’avèrent fondées au sens de la logique, que je les soumette aussi à l’examen critique d’un regard extérieur pertinent, comment puis-je être sûr, au fond du fond, que l’ensemble de ma pensée ne soit pas une croyance dans laquelle je suis aussi prisonnier ? En quelque sorte une deuxième caverne contenant la première caverne de Platon ?

Vous soulevez une question récurrente dans l’histoire de la pensée. Comment puis-je être assuré de la rectitude de la raison? Dans l’expérience courante, la pensée rationnelle s’assure d’elle-même par l’accord des autres. La confirmation intersubjective me sauve de la singularité logique. Cf.l’article: https://www.philolog.fr/kant-lethique-de-la-pensee/ ou https://www.philolog.fr/penser-par-soi-seul-est-ce-penser-librement/ Mais en dernière analyse, comment pouvons-nous être assuré de ne pas délirer collectivement? La raison peut-elle se fonder elle-même? La réponse est non. Voilà pourquoi Descartes a besoin du Dieu vérace. Si on veut en faire l’économie, il faut dire qu’on ne sort du scepticisme que par un acte de foi de la raison en elle-même, ce que l’on peut dire autrement: par une forme de révélation consusbstantielle à l’expérience philosophique. Quelle que soit la solution, il faut admettre un irrationnel au fondement de la rationalité. Bien à vous.

Bonjour Madame MANON, Merci pour votre réponse. Admettre un irrationnel au fondement de la rationalité me semble bien être en effet ce à quoi conduit le raisonnement. Pour autant l’argument me semble dangereux: Le croyant pourrait arguer que puisque finalement la raison procède d’une croyance dans le coeur même de ses fondements, autant faire l’économie de la raison ce qui me semble-t-il conduit directement au fanatisme. Cordialement

Bonjour Jean-Jacques Ce n’est pas parce qu’une vérité peut être instrumentalisée à des fins étrangères à la rigueur intellectuelle qu’elle cesse d’être une vérité. Là où l’exigeante école sceptique a échoué, c’est la raison qui échoue. Mais ce n’est pas parce qu’il y a une limite à l’exercice de la raison qu’il faut renoncer à l’exercer, c’est-à-dire à construire sur des axiomes (au sens de postulat) le savoir scientifique et à réfléchir philosophiquement. Voyez la première citation de Lagneau à la fin de l’article: https://www.philolog.fr/le-scepticisme-est-il-un-destin/ Bien à vous.

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Je me permets de prolonger quelque peu la question de chamberien. Dans les faits, un scientifique ne fait pas l’examen critique de tous les savoirs qu’il mobilise (sinon la science n’avancerait pas ou très peu). Autrement dit, il n’avère pas comme des vérités tous ces savoirs, mais se contente d’en constater « l’éfficacité » dans la construction de sa propre théorie. Est-ce que par conséquent on ne pourrait pas dire en forçant un peu le trait que la science est étrangère au processus de conquête de la vérité? Qu’elle n’est motivée que par l’éfficacité (technique ou théoriQque)? A l’inverse, est-ce que le fait que la philosophie n’avance pas mais aille pour ainsi dire de désaste en désastre n’est pas ce qui fait sa noblesse, puisque cela prouve à tout le moins que les philosophes témoignent du souci d’avérer des vérités comme vérités? Bien à vous

Pour ce qui est de la nécessité d’accepter des opinions, aussi bien pour l’homme commun que pour le savant, voyez le cours mis en lien sur Tocqueville Ce n’est pas parce que le savant fait progresser les savoirs sur fond d’énoncés scientifiques établis par ses prédécesseurs que vous êtes autorisé à affirmer que la science est étrangère au processus de conquête de vérité. S’il y a une opinion totalement infondée, c’est bien celle-ci. Simplement la démarche du savant est une chose, celle du philosophe une autre. Voyez dans le répertoire la brève mise en point: science et philosophie. Bonnes vacances.

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Que pouvez-vous donc dire à propos de la justification d’une opinion?

Qu’il faut vous dépêcher de vous mettre au travail pour affronter la question par votre propre effort et pour apprendre les règles de la politesse. Bien à vous

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Selon certains philosophes l’opinion n’est pas fondée sur le raisonnement et donne l’apparence du savoir. La notion d’opinion est avant tout une croyance non fondée, non? Donc peut’on ne pas suivre ses opinions?

Bonjour Il ne faut pas dire: « selon certains philosophes » comme si l’opinion pouvait être autre chose que ce que la communauté pensante analyse sous ce mot. Le relativisme est ici déplacé. Pour ce qui est de votre question, vous avez tout ce qu’il faut sur ce blog pour affronter le problème de manière réfléchie. …. Pour apprendre aussi les règles de la politesse. Bon travail.

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Bonsoir ! Tout d’abord je tiens à vous dire qu’étant en terminale ES, ce site m’est très utile ! Mais voilà, le sujet d’une de mes dissertations est : la vérité doit elle quelque chose à l’opinion ? Comme c’est ma première dissertation, je ne sais pas vraiment comment orienter mon plan. Pourtant j’ai plein d’idées mais je n’arrive pas à les regrouper. Si vous pouviez m’éclairer…

Bonjour Désolée, ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Vous avez tout ce qu’il faut dans les cours pour éclairer votre lanterne. Il suffit de vous donner la peine de les exploiter. Bon travail.

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Merci pour ce travail qui m’a permis d’être éclairé sur certains points primordiaux de mon début d’année de Terminale. Merci encore.

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Qu’y a-t-il de respectable dans l’opinion ?

Avant toute autre chose, il faut vous empresser d’apprendre les règles de la politesse. Bien à vous.

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Bonjour je suis élève de terminale et votre dissertation ma aider a éclaircir de quelques points mais il me reste toujours une question qui est de savoir si malgré le fait que les opinions ont une force certaines ne sont-elles tout de même pas discutables ? et plus une opinion aura de force moins serra-t-elle discutable ou inversement ? j’espère une réponse de votre part qui pourra je l’espère m’aider a comprendre le chapitre sur le quelle travaille actuellement Jules

Bonjour D’abord j’attire votre attention sur la nécessité de corriger votre expression. Ex: m’a aidé à éclaircir; une force certaine; elle sera; à comprendre; lequel. Ensuite qui dit force de persuasion ne dit pas force théorique. On dirait que vous n’avez pas compris l’essentiel, à savoir que, par définition, une opinion est discutable. Il vous faut de toute urgence revoir le cours pour l’assimiler correctement. Bon travail.

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Bonjour Mme Manon. Je me permets de laisser un commentaire pour obtenir une réponse. Mon professeur de philosophie m’a donné un sujet à faire qui est : Qu’est-ce qu’une opinion tordue ? J’ai donc expliqué ce qu’était l’opinion en générale, et ses forces comme vous l’avez fait ci-dessus. Mes recherches sur « opinion tordue » en philosophie ne m’ont amené à rien. Finalement après être tombée sur opinion droite (que Platon emploie) je me suis dit que l’opinion tordue serait alors le contraire de l’opinion droite (terme que je ne connaissais pas). Mais je reste toutefois bloquée. A part parler de l’opinion droite qui serait vraie mais juste par hasard pour à la fin dire que la tordue est son contraire, je ne vois pas comment procéder. Auriez-vous une piste ? Avez-vous déjà entendu parler d’opinion tordue ? Je comprendrais que vous n’ayez pas le temps de répondre, d’autant plus que vous auriez l’impression de faire tant soit peu mon devoir, mais j’aimerai vraiment savoir si l’association de ces deux mot vous parle. Merci à vous

Bonjour L’expression « opinion tordue » n’a pas de sens spécifiquement philosophique. C’est bien de penser à la thématique platonicienne de l’opinion droite mais on ne peut pas dire que son contraire soit l’opinion tordue, c’est simplement l’opinion dont le contenu n’a pas de vérité intrinsèque. Il me semble qu’il faut partir de l’usage commun de l’expression. Quand on accuse quelqu’un d’avoir une opinion tordue, ou un esprit tordu, on l’accuse de bizarrerie. On pointe l’absence de cohérence, de clarté de ses propos. Ceux-ci contreviennent à ce que l’on pense communément. Son discours est extravagant, fou, pervers, tortueux, compliqué etc. Votre sujet me semble donc moins engager une réflexion sur la différence entre un savoir fondé en raison et des croyances non examinées qu’une réflexion sur la différence entre des opinions partagées par le plus grand nombre ou en accord avec le sens commun et des opinions relevant de la bizarrerie, d’une singularité logique excluant celui qui les profère de la communauté du sens. Mais ce que je dis ici ne doit pas être reçu comme parole d’évangile. Je me demande bien ce que votre professeur a dans la tête en vous donnant ce sujet. Bien à vous.

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Madame, bravo pour ce site, heureusement que vous êtes là. Il y a tellement de profs blasés. Surtout ne supprimez pas ce site sans nous prévenir bien à l’avance qu’on puisse tout imprimer !!! A bientôt

Merci pour ce sympathique message. Bien à vous.

[…] I would add a few extra elements to this definition: It usually involves a violation of someone else’s boundaries: information told in confidence, information shared against someone else’s wishes, etc.It’s rarely positiveIt usually affords a sense of moral superiority at another person’s expense. The One Skill – Leo Babauta.pdf. Échec. La philosophie appliquée au coaching. » Opinion. […]

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Bonjour Madame, J’espère que vous m’excuserez de vous déranger (encore une fois), mais je me permets d’interroger quelque peu votre condamnation univoque de l’opinion. Il me semble que vous connaissez et que vous appréciez la pensée d’Arendt. Or elle s’attache particulièrement à réhabiliter l’opinion. Pour elle, l’opposition de l’opinion et de la connaissance est caractéristique du conflit du philosophe et de la polis.

Si j’attire votre attention sur ce sujet, c’est parce que dans la pensée de cet auteur, la préférence accordée à la connaissance et la condamnation de l’opinion s’opposent à la politique car elles sont ennemies de la pluralité (la connaissance tente d’ordonner le multiple à l’un) et parce que la raison comporte une certaine violence (les démonstrations contraignent la raison). En d’autres termes, accorder la première place à la connaissance, c’est légitimer le gouvernement par les experts (« ceux qui savent ») du peuple supposé ignorant.

D’où ma question : n’y a-t-il vraiment rien à dire pour sauver l’opinion, quoique ce soit sans doute faire un pas en dehors de la philosophie ?

Bonjour J’ai beaucoup d’admiration pour l’œuvre de Hannah Arendt mais cela ne signifie pas que je souscris à toutes ses analyses. Par exemple, je ne la suis pas dans la définition arbitraire qu’elle donne de la politique et son obstination à refuser le titre de philosophe m’a toujours paru suspecte. Parce qu’enfin épingler dans la philosophie en général et dans la philosophie platonicienne en particulier un despotisme de la raison, une tentation solipsiste, une menace pour la liberté démocratique, etc. ne me semble pas légitime. La lecture, souvent très stimulante qu’elle fait des philosophes est davantage, à mes yeux, un faire valoir de sa propre pensée qu’une manière de leur être fidèle. Son procès du platonisme n’est pas totalement étranger à l’immense déception d’une disciple et amante à l’endroit de la figure du Philosophe,(Heidegger), compromis politiquement avec le nazisme. Cela dit, reconnaître que sur la scène sociale l’opinion est souveraine, que dans l’espace public la parole du philosophe n’a aucun privilège, que la délibération démocratique met en jeu la pluralité humaine, que les convictions morales et politiques ne sont pas démontrables, autrement dit qu’il n’y a pas de science du bien public, est affaire de constatation. Mais cela n’autorise pas à disqualifier l’idée rationnellement fondée au nom de son supposé despotisme, ni à accuser le philosophe de se dérober à l’exigence de la responsabilité pour le monde. Voilà pourquoi la grande figure de Socrate est sauvée par Arendt. Pourtant s’il est vrai que le père de la philosophie revendique son inscience, il est non moins vrai qu’il incarne le principe du salut par la critique des opinions et leur dépassement possible par l’exercice de la raison. Il ne me semble pas qu’il y ait là une véritable réhabilitation de l’opinion, seulement une exhortation à penser (philosopher) pour la déstabiliser et déjouer son potentiel de violence. Elle est et demeure une énoncé théoriquement faible, redoutable par l’emprise qu’elle a sur les consciences dont elle révèle souvent l’aliénation.

PS: On peut pointer les apories de la conception platonicienne de la dialectique, définir avec Habermas la nécessité d’un agir communicationnel sans mettre en accusation la philosophie. https://www.philolog.fr/la-guerre-des-dieux-ou-lunite-et-la-paix-par-le-logos-max-weber-et-benoit-xvi/ https://www.philolog.fr/nature-et-souverainete-de-lopinion-dans-la-societe-democratique-tocqueville-explication/ Bien à vous.

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Merci beaucoup pour votre réponse, et surtout pour m’avoir indiqué deux beaux textes que vous avez écrits.

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Mourir pour des idées, l’idée est excellente. Moi j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eue, Car tous ceux qui l’avaient, multitude accablante, En hurlant à la mort me sont tombés dessus. … Georges Brassens

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Chère Madame, D’abord merci pour ce site de référence vers lequel je me retourne volontiers pour reprendre pied dans l’épistémé raisonnable après mes explorations réticulaires de l’hyperréalité – ce qui jouxte mon domaine professionnel et de recherche (réseaux, liens, interliens, hyperliens, bots et cobotique, etc.). Où je vois que la grande question à venir est celle de la démonstration de l’existence de l’homme et donc de la nature de ses droits. Un des problèmes que je rencontre est celui du mnème : c’est à dire de l’ensemble de ses traces mnémoniques de toute nature et de toutes volontés qui permettent d’en reconstruire d’en simuler, d’en modéliser (à lui et à nous, en particulier par les cellules miroir) le/la « ???? ». Ce « ???? » qui va être sous-jacent à sa personnalité et va influencer son ordre de prise en compte de ses possibles. Le substrat de ses habitus, mais aussi des choses qu’il s’est ménagées pour s’obliger, pour se remémorer, pour sa cohérence (de pensée ou entélechique) etc., etc. avec le/laquel(le) nous voulons pouvoir être en empathie pour le comprendre. Quel mot la philosophie a-t-elle trouvé pour ce référentiel inconscient que chacun se construit pour canaliser à l’avance son Libre-Arbitre : nos décisions sont (hors réflexion/conflexion) réflexes, basées sur ce « ???? ». Je dirais que le mnème de quelque chose est la transcription mnémonique de son « stème » (la stamina, l’etoffe) au sens de ἵστημι : histemi ce qui donc va se tenir sous l’épistème (ou l’epistème est ce qui tient/l’entéléchie du système ?), qui va soutenir la compréhension par le savoir correct (connaissance réfléchie). Ceci permetrait une toplogie des stèmes aidant une simplification des modélisations en diktyologie (scence des réseaux), en informatique, en droit, en économie, etc. En vous remerciant de votre aide.

Bonjour Monsieur Si vous voulez dire que la personnalité humaine intègre des données organiques, psychologiques inconscientes, des traces mnésiques de son histoire, qui interviennent dans la construction de sa pensée et son profil moral, je peux suivre un discours qui gagnerait à moins se payer de mots. Mais je ne vois guère ce que signifie « démontrer l’existence de l’homme ». Une existence se constate, se rencontre, elle ne se démontre pas. Les droits sont attachés à une définition de l’homme impliquant un parti pris métaphysique, non à l’homme comme fait ou donnée empirique. Et je ne peux que noter la contradiction entre l’idée du libre arbitre et l’affirmation selon laquelle « nos décisions sont réflexes » Je me sens donc complétement désarmée pour répondre à votre question. Les philosophes disent simplement qu’il y a toute une part de passif, d’inconscient dans ce qui fait un homme et que sa vocation consiste à en prendre conscience, même si c’est partiellement afin de se réapproprier la maîtrise de sa pensée et de son être. Tâche difficile, infinie, nécessitant une rigoureuse formation intellectuelle et morale. Ce qui est aujourd’hui le dernier des soucis politiques avec les conséquences dramatiques que l’on sait. Bien à vous.

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Bonjour Madame,

Merci pour votre travail considérable, aussi utile pour les étudiants que pour les enseignants débutants. Y a t-il un ou plusieurs philosophes qui accordent une réelle valeur aux opinions ? Si oui dans quel ouvrage ? Avec mes remerciements anticipés. Eve

Chère Madame,

je vous remercie tout d’abord de votre réponse. J’en mesure la difficulté de rédaction dans la mesure où nos deux approches se situent manifestement de part et d’autre ce ce que l’on appelle de plus en plus la « singularité techno-logique », c’est-à-dire le moment où nous avons découvert de façon expérimentale (puisque nous utilisions la raison mathématique pour étudier la raison humaine) que la réalité par son polylectisme maillé dépasse la raison (du moins si elle est seulement dialectique). Vous m’accusez de me payer de mots, c’est justement mon problème : les mots d’avant – la non-résolution du problème des n-corps, la physique quantique, la relativité, et le théorème d’incomplétude, etc. – n’ont pas la capacité (sans être complétés ou étendus) de traiter la banalité d’aujourd’hui. Que nous rencontrons tous et dans laquelle baignent les jeunes apprenants et vieux chercheurs que vous éclairez.

Il me semble qu’il y a trois manières de s’attaquer à ce problème. En tant que philosophe, en partant de l’Homme. En tant que scientifique, en partant de l’observation avec des théories réfutables. Ou en partant des prémisses premières, c’est à dire de manière architectonique. Nous discutons de la démarche philosophique depuis des siècles, la démarche scientifique semble être maintenant clairement acceptée. Ce n’est pas encore le cas de la démarche architectonique que j’explore et dont, de manière manifeste, le logos est trop complexe pour ne pas avoir besoin de la facilitation d’un savoir comment (techne) collectif étendus par les machines.

L’idée principale à laquelle je me rattache et que j’appelle le principe de « Leibnitz/Chaitin » en raison de l’enchaînement de leurs réflexions à ce sujet est que « plus simple la prémisse, plus riche l’émergence ».

A partir de là j’ajoute assez rapidement la remarque de Norbert Wiener : « l’homme a créé la machine à son image » que je complète par « et à sa convenance – le problème étant que c’est à la convenance de certains, et que nous avons à nous assurer que c’est à la convenance de chacun ». Ce qui fait toute ma démarche. Dans ce processus nous rencontrons rapidement un problème de taille : la machine à notre ressemblance s’en vient peu à peu à tellement nous ressembler, à la fois par ce que nous savons lui faire faire (intelligence artificielle) et par ce que nous découvrons sur nous-mêmes (fonctionnement du cerveau, et sociabilité humaine) qu’il devient de plus en plus difficile (en Droit, tout au moins), et donc en technologie des réseaux (adage « code is law ») de faire la différence entre ce qu’est un homme et ce que nous sommes en train de créer.

C’est en ce sens que des gens comme Kurzweil ont de solides arguments pratiques pour le trans- et le posthumanisme, avec la capacité de Google pour en aider la documentation et la recherche. Sans parler de ce qui est lié au genre, au clonage, à la procréation artificielle qui est ce que nous discutons vraiment sans savoir encore si l’éducation artificielle est possible/souhaitable.

Mon évaluation d’architectonicien scientifique est que le problème se pose en raison du manque de profondeur de la compréhension philosophique et juridique de l’homme. Notre solution de sortie devrait ne pas être le post-humain (qui n’apporterait que ce que nous avons déjà) mais le plus-humain (ce que nous ne savons pas encore sur nous-mêmes). L’animal social d’Aristote : nous savons fabriquer des sociétés artificielles plus complexes que la société humaine, ou les regarder en observant l’histoire d’un univers matériel de 15 milliards d’années. Un être pensant créé à notre image, nous y sommes. Par contre l’animalité est quelque chose que nous ne savons pas encore faire (on y vient ?).

La question est donc là : l’homme se différencie-t-il par le degré de sa capacité face à la raison complexe (que nos machines vont dépasser, comme nos voitures roulent plus vite que nous ne courrons) ? par certaines qualités (un penseur animal) ? par la conjonction de ces capacités ? Ou par quelque chose d’autre ?

Ma question est que je fais l’hypothèse qu’il se différencie par quelque chose d’autre : par la nature de son « interligence ». Un mot bien curieux qui est à la base de notre monde d’aujourd’hui faite d’inter/hyperliens.

« inter legere » a donné dans le sens du brillant Cicéron, le sens français que nous lui connaissons. Dans le sens de l’historien Tite-Live, l’enchainement logique des faits et de leurs conséquences que lui donnent aussi les Anglo-saxons, que nous appelons renseignement et que j’identifie comme intellition (la capacité à percevoir par l’intelligence). Mais ce n’est que maintenant que nous en venons au sens de Virgile, de l’observateur des choses et de leurs liens, de la vie de la nature en bonne intelligence avec elle-même.

Et la question devient que, si l’homme existe, en soi, et non comme un système qui va, que l’on peut créer, modifier et recréer, c’est en raison de ce qui interlie tout ce qui le compose de façon unique dans l’univers, indépendamment du temps qui n’est que le rythme de son accomplissement de microétat quantique en microétat quantique. Unicité de ce qui résulte de cette construction de lui-même qu’il a librement arbitrée. Par quoi il est son co-créateur ce qui va au-delà de la compréhension de l’ame des choses et des êtres.

Mais qui ne se fait pas (nous le savons bien aujourd’hui) au moment où il fait. C’est au moment où il se réfléchit mûrement lui-même, décidant et façonnant ses habitus, souffrant sn éthique – pathemata mathemata -, pour la manière dont sa propre construction devra inconsciemment réagir dans l’instant.

Ce qu’espèrent nos Californiens lsd-historiques dans leur cryonégsation posthume c’est l’espoir d’une résurection informatique par le portage de leur interligence sous un super-Linux qui leur assurera de vivre à jamais pour l' »interlité ». C’est cela qu’ils cherchent pour vaincre la mort par la technologie. Alors que d’autres la recherche et la donne pour vaincre leur technologie…

Merci de votre écoute ! J’ai été long, mais je crois que c’est ce qui d’une manière ou d’une autre est au fond des têtes d’aujourd’hui, et qu’une philosophie nouvelle, se mettant au niveau des nouvelles technologies et du droit, de la politique et de la pensée complexes, se doit de considerer, en « libérant » enfin Aristote de Platon.

Réponse à Eve Chez Platon, dans le Ménon, vous trouverez le thème de l’opinion droite. Dans la mesure où peu d’hommes peuvent gravir le chemin de la connaissance, on comprend que l’opinion droite est incontournable pour donner une assise au pouvoir politique.

Il y a chez Aristote une légitimité de l’opinion dans tous les domaines où les vérités nécessaires ne sont pas possibles. Cf. « Nous aurons suffisamment rempli notre tâche si nous donnons les éclaircissements que comporte la nature du sujet que nous traitons. C’est qu’en effet on ne doit pas chercher la même rigueur dans toutes les dis­cussions indifféremment, pas plus qu’on ne l’exige dans les productions de l’art. Les choses belles et les choses justes qui sont l’objet de la Poli­tique, donnent lieu à de telles divergences et à de telles incertitudes qu’on a pu croire qu’elles existaient seulement par convention et non par nature. Une pareille incertitude se présente aussi dans le cas des biens de la vie, en raison des dommages qui en découlent souvent: on a vu, en effet, des gens périr par leur richesse, et d’autres périr par leur courage. On doit donc se contenter, en traitant de pareils sujets et partant de pareils princi­pes, de montrer la vérité d’une façon grossière et approchée; et quand on parle de choses simplement constantes et qu’on part de principes égale­ment constants, on ne peut aboutir qu’à des conclusions de même carac­tère. C’est dans le même esprit, dès lors, que devront être accueillies les diverses vues que nous émettons: car il est d’un homme cultivé de ne chercher la rigueur pour chaque genre de choses que dans la mesure où la nature du sujet l’admet: il est évidemment à peu près aussi déraisonnable d’accepter d’un mathématicien des raisonnements probables que d’exiger d’un rhéteur des démonstrations proprement dites ». Éthique à Nicomaque, 1 094b 11-1 095a11, trad. Tricot.

L’exigence démocratique est antinomique d’une condamnation radicale de l’opinion. D’où le procès qu’Hannah Arendt instruit du platonisme et de la philosophie en général accusés d’être un despotisme de la raison, une tentation solipsiste, une menace pour la liberté démocratique, etc. Cf. Sens commun et modernité chez Arendt par Anne Roviello. Cf. Aristote: Là où il y a débat, il n’y a pas science, aussi à défaut d’une science du bien public, la multitude est meilleure juge qu’une élite, les lumières limitées de chacun se corrigeant les unes les autres et donnant dans l’ensemble un meilleur résultat. « Mais la conception, suivant laquelle on doit confier le pouvoir souverain à la multitude plutôt qu’à une élite restreinte, peut sembler apporter une solution, défendable dans une certaine mesure et sans doute répondant à la vérité. La multitude, en effet, composée d’individus qui pris séparément, sont gens sans valeur, est néanmoins susceptible, prise en corps, de se montrer supérieure à l’élite (…) non pas à titre individuel, mais à titre collectif : c’est ainsi que les repas où les convives apportent leur écot sont meilleurs que ceux dont les frais sont supportés par un seul ». Aristote. Politique III, 11.

Tocqueville a particulièrement souligné la souveraineté de l’opinion dans la démocratie. https://www.philolog.fr/nature-et-souverainete-de-lopinion-dans-la-societe-democratique-tocqueville-explication/

L’éthique de la discussion théorisée par Habermas prend au sérieux les opinions. Bien à vous.

Réponse à Jefsey Permettez, Monsieur, que je ne rebondisse pas sur un propos qui se contente pour l’instant d’être programmatique. Seul l’avenir permettra de juger la fécondité ou la stérilité de ses promesses. Bien à vous.

Chère Madame, je comprends très bien que la philo botte en touche faute de recul. Mais ne disons pas que le propos est programmatique : il est tellement présent et entier qu’il est au coeur de notre vie réelle. http://www.atlantico.fr/decryptage/et-facebook-live-etait-enorme-revolution-dont-nul-ne-peut-encore-imaginer-impact-michael-dandrieux-david-fayon-2780826.html En Droit ceci se perçoit entre autres par l’introduction du Temps relatif, et des conflits avec l’intention. Que de sujets de dissertations technosophiques en vue ! Bien à vous.

[…] » Opinion. Platon distingue dans l'allégorie de la caverne, deux types de connaissance : La connaissance sensible ou doxique et la connaissance intelligible. Nous traduisons le terme grec doxa par opinion. PB : Qu'est-ce qu'une opinion ? On entend par là, une affirmation n'ayant pas été soumise à un examen critique. Elle est reçue pour vraie sans que l'esprit se soit préoccupé sérieusement de savoir si cet énoncé est vrai ou faux. Toutes nos idées premières sont en ce sens des opinions, c'est-à-dire des préjugés, des « a priori », des idées toutes faites. Cf. Paradoxes 1) Une opinion étant une croyance non examinée, on peut dire, en toute rigueur, qu'elle constitue un impensé. 2) Si une opinion est une croyance, c'est-à-dire une affirmation non fondée en raison, pour celui qui l'énonce, elle est un énoncé théoriquement faible. […]

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bonjour Madame , je m’applique a utiliser certaines formules de politesse pour espérer ne pas me faire supprimer je souhaiterais cepandant vous poser la question suivante : est il possible de prétendre répondre aux interrogations de ces élèves si le ton utilisé pour leur répondre est automatiquement vexant voir condescendant ? je vous prie de bien vouloir prendre en compte ma question et d’y répondre en prenant si possible , un exemple factuel . en vous remerciant de votre attention , Ovoir Novy

Bonjour Je suis un pédagogue, non un flatteur de petits ego (s) narcissiques qu’on a oublié d’éduquer. Lorsqu’on demande un service à quelqu’un, on dit en effet SVP et on remercie d’avance. Je ne réponds donc pas aux internautes qui méconnaissent ces règles élémentaires ou qui n’interviennent que pour vous demander de faire leur travail à leur place. Je n’en publie qu’un de temps en temps pour rappeler ces principes. Un professeur croit qu’en lisant ces rappels, certains se corrigeront. Pour les réponses portant sur des questions philosophiques, si mes précisions sont vécues comme vexantes ou condescendantes, il suffit à ceux qui les vivent ainsi de ne pas fréquenter mon site. Bien à vous.

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  • Chapitre X – La religion.
  • Chapitre XI – Le langage.
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  • Chapitre XIII – La raison.
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  • Chapitre XIX – Droit et justice.
  • Chapitre XV – L'histoire
  • Chapitre XVI – La vérité.
  • Chapitre XVII – Matière, vie, esprit.
  • Chapitre XVIII – La politique.
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  • Chapitre XXII – Réflexions sur l'Europe
  • Chapitre XXIII- L'existence, le temps, la mort
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                         Des liens vers des vidéos                         

Méthode détaillée des étapes à suivre pour réaliser la dissertation :

METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION

Les caractéristiques la dissertation en philosophie

Réflexion argumentée – Il ne suffit pas de donner son opinion. Il faut justifier les idées, il faudrait concevoir la dissertation comme une démonstration.   On doit chercher à construire une argumentation logique, rationnelle.

Réflexion instruite – il faut mettre en œuvre des connaissances philosophiques. Il faut exploiter les connaissances acquises pendant l’année. On peut également utiliser sa culture personnelle dans le domaine littéraire, scientifique, artistique. Privilégiez des références connues, celles qui ont été étudiées au Lycée.

Réflexion qui apporte une réponse au problème – On montre que grâce à sa réflexion on a pu apporter des éléments de réponse à la question posée même s’il n’y a pas de réponses évidentes.

P.S / Le correcteur ne note pas en fonction des « opinions des candidats » mais selon   des critères d’évaluation liées à la qualité de la démarche d’analyse et d’argumentation des sujets.

  ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

  I/ Le travail au brouillon  

  C’est un élément décisif du travail final.    Il ne faut pas le négliger   

  On ne doit jamais commencer à rédiger tout de suite au propre

  Ne chercher pas à « répondre » immédiatement à la question même si la réponse vous semble évidente.

   Il faut tout d’abord   analyser le sujet :

   Identifier les notions importantes du sujet – Définir leurs sens

Ex : Que gagnons nous à   travailler ?    La notion du programme est   le TRAVAIL . C’est dans cette partie du programme étudiée en classe que vous trouverez les éléments clés pour traiter le sujet, sans bien sûr exclure totalement d’autres parties du cours.

  Ne pas négliger les notions qui ne sont pas au programme et qui peuvent toutefois être présents dans le sujet – les définir à partir  de  l’usage  courant.

  Ex : Est il absurde de désirer l’impossible ?     La notion principale du sujet porte sur le désir mais la notion d’impossibilité est importante pourtant elle n’a peut être pas   été étudiée en classe.   Il faut donc définir selon l’usage courant. ( impossible = ce qui ne pas être réalisé)

  Analyser tous les mots du sujet qui peuvent faire changer ou nuancer le sens d’un sujet.

  Ex :   Faut-il toujours obéir aux lois ?   L’adverbe « toujours » joue un rôle important dans le sujet, il ne faut pas le négliger.

Repérer les présupposés du sujet s’il existe :

Ex : A-t-on le droit de refuser la vérité ?   à Le présupposé c’est qu’il existe une vérité. Il faudrait d’abord réfléchir à cet aspect du problème avant de « répondre » à la question posée.

Etre attentif à la formulation du sujet -   Voici le sens des principales formes du sujet :

«  qu’est ce que  »    à Demande une définition (sujets très rares en terminales)

Exemple / Qu’est ce que la violence ?

X est ce Y  :     Le sujet propose une   définition ou la possibilité d’attribuer   des caractéristiques à un notion   - sujet fréquents

Ex : la   liberté est- ce l’absence de toute contrainte ?

« Peut on  »   ou   «   X peut-il »  :   La question relève soit de la possibilité soit du droit ( parfois les deux aspects peuvent être pris en compte) 

Ex : Peut on tout dire ?   Le sujet peut porter sur la possibilité , la capacité (le langage est il capable de formuler dans les mots tout ce que l’on pense) ou bien il peut porter sur le droit. ( a-t-on le droit de tout dire ? La question du droit peut elle-même se décliner en deux aspects : droit légal /par rapport aux lois en vigueur dans un pays ; droit moral : par rapport aux exigences de la conscience morale).

Pourquoi à Question sur la cause et/ou le but de quelque chose (sujets assez rares).

Ex : Pourquoi parle t-on  ?   Ex    Pourquoi travaille t-on ?

  On fera attention dans ce type de sujet à bien distinguer les causes et les buts (fins)

Doit on ou Faut il    : est ce nécessaire ou légitime ?

Faut-il   tout faire pour être heureux ? On pose la question de légitimité ou de la valeur des actions de l’Homme par rapport au bonheur.   Il sera utile de faire varier la réponse en fonction d’un point de vue individuel ou collectif .

Trouvez   une problématique

Voir la   fiche méthode sur ce point. A noter :   La technique de l’alternative est assez pratique mais ne peut pas être appliquée sur tous les sujets.

Ex : Le développement technique nous rend -il plus libre ?

Le développement technique rend il plus libre ou au contraire    rend il plus dépendant ?

  Etablir un plan   détaillé au brouillon qui permettra d’étudier la problématique

  Voir la fiche sur les plans.  

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

II / Travail au propre :

L’ Introduction –   Elle comporte plusieurs étapes , il y 4 points indispensables.

L’amorce du sujet   (la phrase d’accroche pour amener le sujet)

L’analyse des termes importants du sujet, une éventuelle reformulation de la question

La mise en place d’une problématique

l’annonce du plan

Dans certains cas, on peut également établir :

Les présupposés du sujet

Les enjeux du sujet

L’introduction doit être synthétique, on garde donc les références détaillées et les exemples pour le développement. Elle ne doit pas dépasser une page. Elle doit être plus courte qu’une partie.

Le développement : entre 2 et 4 parties     Pas   de plan apparent dans les copies de bac

Chaque partie est composée de paragraphes qui s’enchainent

Faire une transition entre les parties

  Conclusion

Elle doit     -  

  Faire le bilan

Apporter la réponse finale

------------------------

Quelques conseils pour la rédaction

Ecrire très lisiblement -le correcteur doit corriger plus de 100 copies …. Il ne s’attardera pas pour déchiffrer les écritures peu lisibles.

Sauter des lignes pour les petits carreaux.

Pour les élèves dont l’expression n’est pas assurée :  

  - Faire des phrases courtes au présent de l’indicatif.

  Bien se relire –

A la maison, vous pouvez vous relire à haute voix

  Attention aux fautes d’orthographes graves qui font changer le sens des phrases.

Attention à l’orthographe des auteurs.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Grille d’autoévaluation

Ma problématique est- elle clairement formulée ?

Ai-je défini les concepts qui sous tendent le problématique ?

Ai -je repéré à quelles notions et domaines du programme le sujet se rattache ?

Ai- je construit un plan en plusieurs parties articlées entre elles par des liens logiques, des transitions ?

Ai-je utilisé des références philosophiques ?

Ces références ont-elles bien servi a argumenter ?

Ai-je fait appel à ma culture personnelle   et à ma réflexion ?

Ai-je répondu clairement au sujet en conclusion ?

Ai-je relu ma copie et éliminé les fautes de syntaxe et d’orthographe ?

Fiche méthode en résumé :

La dissertation de philosophie

Sa nature, ses étapes, sa présentation 

La dissertation de philosophie est un exercice écrit destiné à réfléchir sur un sujet qui prend toujours la forme d’une question  (Exemples : Faut-il tolérer toutes les opinions ?; Peut-on désirer sans souffrir ?) Elle est philosophique dans la mesure où elle cherche à susciter un effort d’interrogation et de raisonnement .  

Il ne suffit pas d’exposer son opinion sur la question mais il s’agit d’apporter une argumentation personnelle qui prendra en compte différentes réponses possibles afin d’établir celle qui paraît la plus pertinente.

1) Définir   les termes du sujet afin de bien le comprendre . Parfois un même sujet peut avoir plusieurs sens en fonction de la manière dont on définit les termes.   Il faut rechercher tous les sens possibles du sujet même si on ne les retiendra pas tous.

2) Trouver une problématique .    Le sujet n’est pas philosophique en lui-même ; il le devient quand on élabore une problématique . Pour cela, il faut transformer la question en problème. Comment ? Il faut montrer qu’il n’y a pas de réponses évidentes.

3) Défendre une position personnelle en rapport avec la problématique . Même s’il n’y a pas de réponses évidentes, on doit en choisir une position sur le sujet et la défendre   en formulant des arguments pour la justifier: la dissertation doit prendre une forme démonstrative .

4) Prendre en compte les objections possibles. Il faut examiner les objections possibles qu’on pourrait opposer à la position qu’on défend.   Cette confrontation avec un point de vue opposé ou différent à celui qu’on défend oblige à nuancer ou approfondir la position de départ.

Sa présentation

L’introduction  apporte une amorce, une définition rapide des termes du sujet ; une problématique   et annonce le plan.

Le développement est construit généralement en trois parties  dans lesquelles se trouvent la défense d’une thèse ; la prise en compte d’objections, et l’approfondissement de la position de départ.  

La conclusion apporte rappelle le cheminement de la réflexion, apporte une réponse synthétique à la question posée et indique éventuellement des prolongements possibles.

- La copie catalogue : on expose un grand nombre d’opinions et de références mais sans   prendre soi-même position.

- La copie historique : on retrace l’histoire d’une notion ou d’un problème de façon chronologique.

POUR ALLER PLUS LOIN :

La méthode Morfaux - Guide très détaillée de la dissertation

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Liens externes intéressants :

Mathilde vous présente la méthode générale puis une application de cette méthode sur un sujet.

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La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

La Connaissance : Définition Philosophique

La connaissance peut se définir comme l’activité théorique de l’homme , comme l’opposé de l’action dans le monde.

Le problème philosophique de la connaissance est triple :

– le problème de l’origine des connaissances est celui de savoir si elles procèdent de l’expérience (empirisme) ou de la raison (rationalisme).

– le problème de la nature de la connaissance, qui nous amène à distinguer diverses formes de connaissance, notamment celles qui relèvent de l’esprit de finesse (psychologie par exemple) et celles qui relèvent de l’esprit de géométrie (mathématique par exemple)

– le problème de la portée de la connaissance : notre connaissance est-elle absolue (position dogmatique, à l’oeuvre chez Hegel ou Platon) ou bien est-elle limitée au monde des phénomènes (position critique, à l’oeuvre chez Kant par exemple).

Citation de philosophes sur la connaissance :

Hume : “Par connaissance, j’entends la certitude qui naît d’une comparaison d’idées” ( Traité sur la nature humaine )

Kant : “En toute connaissance, il faut distinguer la matière, c’est-à-dire l’objet et la forme, c’est-à-dire la manière dont nous connaissons l’objet” ( Critique de la raison pure )

Hegel : “La connaissance est la relation entre le concept et la réalité effective” ( Phénoménologie de l’Esprit )

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10 Comments

  • Ping : Qu'est-ce que la Sagesse ?
  • Ping : Traité sur la nature humaine de Hume (résumé)

dissertation opinion connaissance

“La connaissance peut se définir comme l’activité théorique de l’homme, comme l’opposé[e] de l’action dans le monde”. Si vous commencez une dissertation par une définition triviale, vous êtes sur le bon chemin, mais si vous commencez par une définition absurde, vous risquez fort de sillonner tout autour du sujet plutôt qu’en-dedans. C’est que la “connaissance” est un substantif. Or, on ne définit pas un substantif par un procès. Connaître est bien entendu, à la fois le procès de connaître et le fait de connaître, mais la “connaissance” est autre chose. Demandez-vous plutôt si la connaissance est identique à , différente de ou procède de la sensation, de la croyance, de la vérité, etc. Des problèmes apparaîtront. D’une manière générale, l’article de cette page est débile. Les dictionnaires de philosophie vous donneront de bien meilleures définitions que…ça ! Et n’oubliez pas : vous ne devez par définir une notion par ce qu’elle contient déjà (“un homme, c’est ce qui appartient au genre humain” n’est pas une définition) et vous avez le droit faire des démonstrations en partant de principes premiers et indémontrables.

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La connaissance est l’activité par laquelle l’homme prend acte des données de l’expérience et cherche à les comprendre ou à les expliquer.

Source : Pratique de la Philosophie de A à Z, dictionnaire de terminale

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Sur quoi se fonde la connaissance chez Kant

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Qu’est-ce que la conscience

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Merci pour ton commentaire, simple et concis

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La connaissance selon Kant se fonde sur la corrélation de la sensibilité, de l’intuition et de l’entendement. En un mot,du couplage sens-imagination-Raison (entendement).

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Les yeux et les oreilles sont de mauvais témoins

dissertation opinion connaissance

C’est une définition déjà trop orientée.

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Exemple de sujet : Ce qui est flagrant est-il vrai ?

Nous pouvons considérer le vrai comme ce qui est jugé exact par l’esprit, c’est-à-dire qu’une chose est vraie si elle apparaît conformément à l’idée que l’esprit s’en fait. La vérité est donc une forme d’adéquation entre l’expérience des choses et les idées de l’esprit. À cet égard, ce qui est flagrant, c’est-à-dire est évident, saute aux yeux ne correspond pas nécessairement à l’idée que l’esprit peut avoir. Nous ne choisissons pas ce qui s’impose à notre vue et ce que nous voyons peut nous sembler absurde par rapport à ce que nous pensons. Néanmoins, ce que nous pensons est également très largement déterminé par la force de ce qui s’impose à nous. L’esprit ne pense, nous semble-t-il, que par rapport à ce qui s’impose à lui, c’est-à-dire aussi bien par ce que l’expérience sensible nous communique comme impressions que parce que nous ressentons et pensons de façon presque immédiate et involontaire. Dès lors, le paradoxe de ce sujet tient au fait que ce qui est flagrant ne résulte pas d’un travail de l’esprit et semble par là douteux, alors même qu’il s’impose avec la force de l’évidence qui le donne pour vrai et i... [voir le corrigé complet]

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Corrigés du bac philo – filière technologique : “Savoir, est-ce ne rien croire ?”

Tout oppose, en apparence, la croyance et le savoir : la première est une conviction non raisonnée, le second doit s’appuyer sur des preuves et des démonstrations. Il y a pourtant, dans toute forme de savoir, de la croyance – des choses que nous tenons pour acquises sans avoir pu les vérifier. Pour résoudre ce paradoxe, proposé comme sujet de dissertation aux élèves de terminale de la filière technologique, le professeur agrégé de philosophie Mathias Roux propose de voir l’histoire de la vérité comme une incessante remise en question de ce que nous tenons pour vrai.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Notion du programme : la vérité
  • Repères utiles du programme pour traiter le sujet : croire / savoir, objectif / subjectif / intersubjectif, vrai / probable / certain, hypothèse / conséquence / conclusion

Introduction / Problématisation

Le savoir et la croyance sont a priori peu compatibles. Posséder une connaissance, c’est être en capacité d’en démontrer ou d’en prouver le bien-fondé et la vérité. À l’inverse, croire en quelque chose suppose qu’il n’est pas possible d’absolument justifier par des raisons ou des preuves ce que l’on affirme. La croyance implique qu’on assume que notre jugement ou notre prise de position repose en partie sur une conviction, une intuition qu’on ne peut pas objectivement fonder.

Cependant, cette opposition entre savoir et croyance n’est pas aussi établie et ferme qu’on ne le pense à première vue. En effet, si l’on définit le savoir comme la connaissance fondée au point de provoquer une certitude absolue imperméable au moindre doute, alors force est de constater qu’un tel savoir n’existe pas. De même, il existe des croyances qui sont assimilables à des savoirs car, même si elles ne reposent pas sur démonstrations complètes ou des preuves irréfutables, elles possèdent néanmoins un caractère objectif qui en rend le contenu très probable, à défaut d’être absolument certain. Ainsi faut-il envisager que le savoir comporte une part de croyance. Au delà de cette question, il faut se demander si cette possibilité est de nature à discréditer le savoir. Si savoir, c’est aussi croire, tout n’est-il alors que croyance ?

Première partie / Le savoir exclut la croyance

Le modèle du savoir objectif est la science qui se caractérise par la recherche de la preuve ou de la démonstration. Dans les deux cas, démontrer (en mathématiques par exemple) et prouver (en sciences physiques) revient à justifier une thèse (affirmation) par des raisons. Quand je soutiens une thèse sur la composition de la matière, par exemple, ce n’est pas à proprement parler moi qui le fais, mais des preuves dont je ne suis que le transmetteur. 

À l’inverse, la croyance suppose toujours une implication du sujet dans son affirmation. Croire en l’existence d’extraterrestres, c’est faire ultimement reposer son avis sur un sentiment, une impression, une intuition qu’il existe d’autres formes de vie dans l’univers. Même si je peux m’appuyer sur des données scientifiques, elles ne sont pas suffisamment complètes pour justifier ma thèse. Autrement dit, je suis obligé de compenser l’écart qui, en l’absence de preuve me sépare de la certitude, par une sorte de saut de mon esprit qui me fait adhérer à l’idée de l’existence d’extraterrestres. 

Deuxième partie / Le savoir inclut des formes de croyance

Mais notre définition du savoir ne fait-elle pas la part trop belle aux sciences dites dures sans prendre en compte d’autres formes de connaissances qui, bien que relevant d’autres modalités de preuve et de validation, sont légitimes à recevoir le nom de savoirs ? Qu’on pense aux sciences humaines et sociales en général, et à l’histoire en particulier. Certes, l’historien ne peut prouver par A+B ou par la présence de traces génétiques que César a bien franchi le Rubicon, mais il s’appuie sur des témoignages de l’époque, des documents historiques, des traces archéologiques qui rendent son travail objectif. Néanmoins, celui-ci comportera toujours une part de croyance au sens défini plus haut car, par exemple, il ne peut pas prouver définitivement la valeur d’un témoignage. Un faisceau d’indices concernant sa validité atteste de sa valeur de vérité mais il subsistera toujours un doute. Doute pouvant être levé par le progrès même de la science historique.

Dans les sciences physiques, aucune théorie n’est jamais définitivement ni absolument considérée comme vraie. Elle l’est tant qu’aucun fait nouveau, aucune découverte ne sont venus la contredire. Pour autant, le savant qui l’adopte et l’utilise fait comme si elle l’était. Autrement dit, faire de la science suppose une forme de croyance dans les pouvoirs de la science comme le formulait bien Nietzsche. 

Troisième partie / L’homme est capable d’accéder à la vérité même en l’absence d’un savoir absolu

Les constats opérés ne doivent pas nous pousser à considérer que, parce que la croyance est constitutive de l’acte même de connaître, les savoirs accumulés par les hommes au cours de leur histoire ne sont que des croyances un peu plus élaborées que la moyenne.

En effet, tout savoir repose à tout le moins sur un ou plusieurs axiomes, qui constituent la condition de possibilité même de toute réflexion. Depuis Euclide, les axiomes sont des principes unanimement considérés comme évidents, qui n’ont donc pas à être démontrés pour être acceptés comme vrais. De ce point de vue, l’on peut considérer que tout l’édifice du savoir humain repose sur un ensemble de croyances partagées. Sans une base de vérités considérées par tous comme absolues, c’est-à-dire évidentes en elles-mêmes (par exemple, l’idée que le monde existe indépendamment de moi, et qu’il s’y déploie certains phénomènes observables que je peux analyser, puisqu’il est acquis que ceux-ci ne sont ni fictifs, ni des frasques de mon esprit), aucune proposition ne pourrait jamais s’élaborer.

La valeur de vérité et d’objectivité de la science reste inchangée à considérer ainsi les choses. Mieux, la croyance comporte toujours une part de doute (croire, c’est aussi nécessairement douter de ce en quoi l’on croit). Or, toujours faire une place au doute est l’une des principales garanties de l’objectivité que recherche tout scientifique digne de ce nom.

Nous venons de le voir : le savoir fait nécessairement place à la croyance. Pour finir, nous pourrions ajouter une remarque concernant le rapport entre le savoir et cette forme particulière de croyance qu’est la foi. 

La foi religieuse se nourrit du sentiment exclusif du croyant. Elle est une adhésion subjective exigeant de rencontrer intimement la présence de Dieu en soi. De ce point de vue, le savoir et la foi sont incompatibles s’ils portent sur les mêmes objets. Par exemple l’existence de Dieu : je ne peux pas savoir qu’Il existe, je peux seulement le croire. Si je pouvais démontrer l’existence de Dieu, je n’aurais plus besoin de croire qu’il existe puisque je le saurais . Néanmoins, ce rappel montre également qu’on peut tout à fait être à la fois savant et croyant, et qu’être un scientifique n’implique pas nécessairement qu’on ne croie en rien au sens religieux du terme. En effet, certains savants sont aussi de grands croyants. Savoir n’est donc ni ne rien croire, ni ne croire en rien. 

Retrouvez l'ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2021 :

➤ filières générales :.

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.

➤ Filière technologiques :

Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?

Savoir, est-ce ne rien croire ?

La technique nous libère-t-elle de la nature ?

Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .

Expresso : les parcours interactifs

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L'opinion est-elle capable de vérité ?- Terminale- Philosophie

Lycée   >   Terminale , Terminale techno   >   Philosophie   >   L'opinion est-elle capable de vérité ?- Terminale- Philosophie

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Savoir si l'opinion est capable de vérité

  • L'opinion est indiscutable, mais personnelle et donc relative.
  • L'opinion peut être utile et pertinente, mais elle n'est pas vérité.
  • Cependant, l'opinion exprime la vérité propre à chacun.

L'opinion est traditionnellement ce que le discours philosophique s'évertue à réduire et à chasser. La considérant comme un type de connaissance inférieure et empirique, la philosophie l'oppose couramment à tout discours cherchant à atteindre une certaine vérité. N'a-t-elle donc rien à voir avec la vérité ?

Avoir une opinion, c'est déjà tenir quelque chose pour vrai . Et on peut souvent se demander quelle part de vérité telle ou telle opinion comporte. Ainsi, si je considère que tout corps animé d'un mouvement doit s'arrêter au bout d'un moment et que je n'en dis pas plus, c'est là une simple opinion. Elle peut être dite fausse puisque, en vertu du principe d'inertie, le corps en mouvement n'a aucune raison de s'arrêter s'il n'est empêché (par des forces de frottements par exemple). Mais, inversement, cette affirmation est on ne peut plus vraie puisque, de fait, je ne rencontrerai jamais au cours de ma vie un objet animé d'un mouvement perpétuel. Mon opinion a donc au moins le mérite d'être en accord avec toute expérience possible pour moi. Elle a quelque chose à voir avec la connaissance puisqu'elle se présente comme jugement à propos d'une réalité et qu'elle nie du même coup l'opinion contraire.

Si l'opinion peut être vraie, elle est en revanche incapable de dire pourquoi elle l'est. Sa force de persuasion dépend essentiellement de la rhétorique déployée pour l'énoncer. Dans de nombreux dialogues de Platon, la seule force du sophiste est de faire montre d'un certain charme et d'un pouvoir de susciter l'admiration pour imposer ce qui n'est qu'une opinion. Mais la persuasion n'est pas la conviction, et l'opinion est proprement impuissante à convaincre véritablement puisqu'elle ne se laisse pas questionner : accepter d'examiner et de critiquer son opinion, c'est sortir du registre de l'opinion pour entrer dans la pensée réflexive. Au contraire, l'opinion s'impose et elle n'est opinion que dans la mesure où elle ne se discute pas .

L'opinion ne serait alors qu'un simple point de vue personnel , un jugement indéfectiblement attaché au sujet qui l'énonce. Si l'opinion dit une vérité, c'est celle d'un sujet particulier. La vérité de l'opinion est éminemment relative . Est-on dès lors encore en droit de parler de vérité ?

Dire que l'on ne peut accéder pleinement à la vérité conduit à adopter un point de vue sceptique  ; dire en revanche que les différentes opinions contiennent la vérité, c'est faire de la vérité un non-sens puisque des propos contradictoires deviendraient alors également vrais. Il semble donc plus pertinent de poser qu'il ne saurait être question de vérité à propos de l'opinion et de rappeler avec Bachelard que « l'opinion a, en droit, toujours tort » ( La Formation de l'esprit scientifique ). C'est en droit , dit Bachelard, que l'opinion a toujours tort et non en fait . Il ne s'agit donc pas de dire qu'il arrive à l'opinion d'être fausse ni même qu'elle est toujours fausse, mais plutôt qu'elle ne saurait être vraie .

La vérité formelle désigne l' absence de contradiction d'un discours ou d'un raisonnement qui pourra dès lors être appelé raisonnement valide . On parle aussi en logique moderne de consistance . La vérité matérielle désigne, quant à elle, l' adéquation entre mon jugement et la réalité (voir Kant, Critique de la raison pure , Logique transcendantale). L'opinion peut sembler matériellement vraie mais, comme le note Bachelard, « s'il arrive [à la science] sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ». Lorsque l'opinion rencontre la vérité, ce n'est que pur hasard.

L'opinion n'est jamais formellement fausse non plus. L'absence de toute formalisation est justement ce qui la caractérise. Elle peut être utile ou pertinente mais elle n'a pas de valeur de vérité. « L'opinion ne pense pas », toujours selon Bachelard, et elle ne peut avoir accès à la vérité. Elle est même un obstacle dans l'acheminement vers la vérité : Bachelard conclut que « on ne peut rien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire ». Il n'y a donc pas d'opinion vraie et une théorie fausse (en désaccord avec le réel) est toujours plus vraie que toute opinion « vraie », puisqu'elle répond au moins au critère de vérité formelle. L'opinion ne s'évalue pas à la lumière de la vérité.

Si l'on peut aisément admettre que l'opinion est en droit, c'est-à-dire en vertu même de sa définition et des modalités de son élaboration, incapable de toute vérité comprise comme ce qui peut produire une certitude rationnelle et réflexive (en particulier dans une démonstration à caractère scientifique), cela ne doit pas nous interdire de réfléchir à l'idée d'une vérité de l'opinion, en prenant ce terme de vérité dans une acception plus large et plus lâche.

L'opinion en dit plus sur celui qui l'énonce que sur son objet. Lorsque Pascal, dans ses Pensées , parle de « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà », il ne laisse pas entendre qu'il y aurait plusieurs vérités mais simplement que concernant certains domaines, comme la justice en l'occurrence, il n'y a que des opinions considérées comme vérités et qui révèlent le caractère et la mentalité des sujets qui émettent ces opinions.

Énoncer son opinion c'est parler « en son âme et conscience ». La vérité de l'opinion se situe au-delà d'elle-même : non dans ce qu'elle dit mais dans le fait même qu'elle se dise. L'opinion est vraie parce qu'elle correspond à un sentiment vrai et authentique . On ne peut négliger cet aspect de la vérité de l'opinion, surtout si l'on considère l'importance que l'opinion prend dans les sociétés démocratiques modernes et notamment l'importance du référendum comme preuve directe de la souveraineté du peuple. Nous ne sommes jamais certain que l'issue d'un vote corresponde à une vérité politique et garantisse la justice. En revanche, il existe une vérité très particulière et qui est celle de l'opinion qui se donne comme devoir de s'exprimer en toute bonne foi.

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Philosophie: La vérité scientifique est-elle une arme contre le fanatisme ? (dissertation)

Comment passe-t-on de l'opinion à la connaissance ?

Publié le 20/01/2010

Extrait du document

Comment passe-t-on de l'opinion à la connaissance ?

L'opinion, en tant que jugement sans fondement rigoureux, est critiquée dans la mesure où elle se donne les apparences d'un savoir. Sa teneur subjective issue d'impressions, de sentiments, de croyances, la distingue de la connaissance objective, universelle et nécessaire qui peut être identifiée à un savoir vrai sur les choses qu'elle prend pour objet. La question du passage de l'une à l'autre est délicate. Nous pouvons d'ores et déjà souligner que le sujet porte sur la nature des modalités de ce passage et implique donc aussi d'interroger sa possibilité. L'effectivité du passage entre deux états suppose-t-elle l'existence d'une certaine identité, parenté, ressemblance entre eux ? S'ils diffèrent de manière trop considérable, comme cela semble être le cas en ce qui concerne les deux notions en présence, le passage est-il possible ? Ces interrogations exigent d'analyser les différents sens de l'infinitif « passer «. Il signifie le fait d'aller d'une chose à une autre, ce qui pose la question du lien entre ces deux choses. Le passage peut prendre la forme d'une transition continue ou bien celle d'une destruction, l'état antérieur devant être aboli pour permettre l'état postérieur. Si l'opinion est conçue comme point de départ de la connaissance, il peut être question d'un passage de l'une à l'autre. Mais de quelle nature serait ce passage ? Par étapes successives nous aboutirions à la connaissance. Pour autant la différence essentielle entre ces deux notions rend ce type de passage difficile voire impossible. Une définition large du passage nous permet de l'identifier aussi à une destruction. Seule l'abolition de l'opinion nous permettrait d'accéder au processus de connaissance. Cependant si la connaissance est comprise comme étant le terme d'un processus il faut bien pour le scientifique avoir un point de départ, une sorte de connaissance inadéquate qui serait une étape nécessaire, à dépasser par la suite.

Nous limitons le champ de nos investigations au domaine scientifique. La connaissance pratique ne sera pas ici abordée dans la mesure où sa relation à l'opinion se problématise d'une manière différente.

« Pour ce faire le recours à Descartes s'avère particulièrement utile. La première Méditation métaphysique débute par la présentation du doute méthodique. La racine du savoir ne peut être douteuse et incertaine. C'estpourquoi il nous faut nous débarrasser de nos préjugés antérieurs. « Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçuque, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuisfondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallaitentreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alorsen ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme etde constant dans les sciences. » La fondation de la science suppose donc la mise en pratique du doute méthodiqueet le rejet de toutes nos opinions en raison de leur caractère contingent et incertain. La raison de cette exclusion des opinions dans le processus de connaissance réside dans l'opposition de leur nature. L'hypothèse suivant laquelle lors du passage de l'opinion à la connaissance, des éléments de la premièreseraient conservés dans la seconde est erronée à cause de cette différence essentielle. Platon dans le Timée la met en évidence. « Or, si l'intellect et l'opinion vraie sont deux genres, alors elles ont une existence absolumentindépendante, ces Formes que nous pouvons percevoir non par nos sens, mais par notre intellect seul. En revanche,si, comme le croient quelques-uns, l'opinion vraie ne diffère en rien de l'intellect, nous devons plutôt poser que toutce que nous percevons par le moyen de notre corps est ce qu'il y a de plus certain. Pourtant, il faut évidemmentreconnaître que l'intellect et l'opinion vraie sont bien deux choses différentes, car elles ont une origine distincte etune nature différente. La première est produite en nous grâce à l'instruction, l'autre par le moyen de la persuasion. »(51d ).Bien loin d'être adjuvant à la connaissance l'opinion semble être un obstacle à surmonter. Leur différence essentielle est à l'origine de leur opposition. Bachelard dans La Formation de l'esprit scientifique présente les obstacles à une connaissance vraie qui sont bien souvent non pris en compte. L'opinion fait partie de ces écueils àéviter. « La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'illui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ;de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort. L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins de connaissance. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître. On ne peut rien fonder surl'opinion : il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. » L'opinion se dresse sur le chemin dela connaissance et nous devons pour l'abolir progresser. La nécessité pour le scientifique de détruire les opinions pose la question de savoir si on peut légitimement parler d'une possibilité de passage de l'opinion à la connaissance.

Dans une conception étroite du « passage », quisupposerait une forme de conservation des éléments de l'état antérieur dans l'état postérieur, cette possibilité estniée. Par contre en adoptant une conception plus large de la notion de « passage » pouvant prendre le sens d'undépassement, cette possibilité est envisageable. Il nous reste à comprendre dans quelle mesure ce passage estrendu possible ce qui sera l'occasion d'exposer une conception plus fine de la pensée humaine. Troisième partie : Pourquoi, si l'opinion est instable et incertaine, l'homme est-il si souvent confronté à elle ? Cette question exige d'analyser ce qu'est la pensée et dans quelle mesure l'opinion a sa place dans ce processus de connaissance. Pour y répondre nous examinerons la définition platonicienne de la pensée. Dans le Théétète Socrate la définit en ces termes : « Un discours que l'âme se tient tout au long à elle-même sur les objets qu'elle examine. […]ce n'est pas autre chose, pou elle, que dialoguer, s'adresser à elle-même les questions et les réponses, passant del'affirmation à la négation. Quand elle a, soit dans un mouvement plus ou moins lent, soit même dans un élan rapide,défini son arrêt ; que, dès lors, elle demeure constante en son affirmation et ne doute plus, c'est là ce que nousposons être, chez elle, opinion. » (189e-190a). L'opinion serait donc un arrêt de ce dialogue de la pensée avec elle-même. Quelle est la cause de cet arrêt ? Comment se fait-il que l'homme se satisfasse de l'opinion, s'y arrête ? Est-ce un moyen pour la pensée de se reposer et de trouver un contenu même insatisfaisant ? La science comme l'opinion sont considérées comme des « puissances » par Platon. ( République , 477d). L'âme humaine a la possibilité d'affirmer et de nier quelle que soit la nature de son contenu, celui-ci pouvant doncêtre faux, comme l'atteste l'opinion erronée. La pensée de l'homme n'étant pas parfaite, elle peut se fourvoyer.Même la pensée dialectique peut s'oublier, s'immobiliser, elle court le risque alors de croire à ses résultats et de lestransformer en opinion vraie. L'opinion constitue donc une pente naturelle de l'esprit. Cette caractéristique va depair avec notre définition de l'homme qui est à la fois un sujet connaissant et un sujet passionné, pouvant êtreguidé par des forces irrationnelles. Nous pouvons être séduits par nos opinions et leur conférer plus de créditqu'elles ne doivent en recevoir. Or cette possibilité exige donc du savoir qu'il ne cesse de se différencier de l'opinion. Conclusion L'opinion peut sans conteste être l'occasion d'un processus cognitif, soit par la prise de conscience de sa fausseté soit par celle de son insuffisance (opinion vraie) inclinant l'homme à résoudre cette connaissanceinadéquate. Elle a bien souvent été l'objet de critique de la part des scientifiques, le doute qui lui est inhérents'opposant à la poursuite du savoir. Le passage entre l'opinion et la connaissance prend la forme d'un dépassement,l'acquisition de la seconde exigeant l'abolition de la première. La possibilité de l'opinion réside dans l'essence même. »

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, Charles Dantzig affirme : "La poésie ne se trouve pas que dans les vers". Vous direz si vous partagez son point de vue dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement.
      Sujet de dissertation de 2006, Séries technologiques

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  • Exercice fondamental : La distinction entre connaissance et opinion vraie chez Platon

La distinction entre connaissance et opinion vraie chez Platon Exercice fondamental

Comment Platon distingue-t-il la connaissance et l'opinion vraie ?

Qu'est-ce qu'une opinion ?

Une croyance fondée sur le seul témoignage des sens

Une connaissance fausse

Une croyance que l'on adopte sans savoir

Un synonyme du concept de "foi"

Comment une opinion peut-elle se trouver être vraie, selon Platon ?

Par analogie

Par participation

Par approximation

Dans quel cas une opinion vraie a-t-elle la même valeur qu'une connaissance, selon Platon ?

Dans le cas où l'on parvient à la justifier.

Pour l'étude des choses sensibles.

Pour ce qui est de l'action.

Dans le cas où le savoir est impossible.

Que possède la connaissance et qui fait défaut à l'opinion ?

La possibilité d'en expliquer les raisons.

La connaissance a sa source dans l'intellect.

La connaissance peut aboutir à des résultats pratiques satisfaisants.

La connaissance peut être exprimée par le langage.

Quel défaut une opinion vraie présente-t-elle par rapport à une connaissance, selon Platon ?

Sa vérité est instable.

Elle est indémontrable.

Elle est invérifiable.

Elle est inutile dans la pratique.

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Différencier savoir, opinion et croyance

A point de vocabulaire.

  • Savoir Un savoir s'appuie sur des données et des faits objectifs, concrets et rationnels qui peuvent être justifiés, prouvés et qui sont validés collectivement. Au point de départ d'un savoir, on trouve un questionnement ; chaque savoir peut être continuellement questionné, voire potentiellement réfuté.
  • Croyance Une croyance est une certitude individuelle et subjective qui peut reposer sur l'autorité ou sur la confiance, mais qui n'a pas été validée de façon objective. Une croyance n'est pas justifiée rationnellement et elle ne peut donc pas être réfutée.
  • Opinion Une opinion repose sur de multiples fondements, plus ou moins objectifs et rationnels : des savoirs, des croyances, des informations de sources diverses, des vécus individuels ou collectifs, ou encore des données culturelles et sociales. Une opinion est personnelle, mais elle peut être débattue, exposée, confrontée, ce qui lui permet souvent d'évoluer.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. ― Aristote

Supplément numérique

B un savoir scientifique est un savoir réfutable .

  • La démarche scientifique repose sur le principe du questionnement.
  • En sciences , on recense des faits, des observations, on formule des hypothèses, des résultats d'expériences, puis on en tire des interprétations et des conclusions.
  • Un savoir scientifique est donc régulièrement confronté à de nouveaux faits, de nouveaux résultats qui peuvent l'enrichir, le compléter, le faire évoluer, voire le remettre en cause !

Aristote et Platon

Un savoir scientifique est légitime parce qu'il est périssable, potentiellement. ― Guillaume Lecointre

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Peut-on dire du doute qu'il est utile à la connaissance et nuisible à l'action ?

Fait par l'élève. Corrigé en notes avec toutes les références indiquées à utiliser.

I. Le doute, utile à la connaissance

- Platon : mythe de la caverne = prise de conscience de l'ignorance, étonnement , maïeutique. - Descartes : doute critique = moyen d'élaborer une connaissance certaine = COGITO. - Bachelard : remettre en cause ce que l'on croit savoir.

- Pour chercher à connaître encore faut-il se rendre compte de son ignorance. Moyen de lutter contre les préjugés, les fausses certitudes, et contre le " Sommeil dogmatique " qui est souvent une croyance en soi = croire que l'on voit bien et croire que l'on pense bien, ce qui est souvent une illusion.

- Doute : attitude nécessaire au développement de la Philosophie et de la science, car c'est une volonté de n'admettre pour vrai que ce qui est démontré ou vérifié, c'est le moyen de passer d'une simple conscience spontanée à une conscience réfléchie. Moyen de rationaliser la connaissance et d'éliminer ce qui n'est qu'illusion. - Tout ceci est vrai pour le doute critique, par contre le doute septique est un obstacle à la connaissance.

Si le doute est bien utile à la connaissance pourquoi est-il souvent considéré comme nuisible à l'action ?

II. Sur quoi repose l'opposition entre les deux ordres ?

_ Opinion commune : action = domaine de l'urgence, promptitude de la décision au nom de l'éfficacité. - Descartes : 2° Maxime : ordre théorique = doute = suspension du jugement, mais ordre pratique = nécessité d'agir et donc même si les idées ne sont que probables faire " comme si " elles étaient certaines. - Les Techniciens : recherche de l'éfficacité, de la rapidité d'exécution + impératif technique centré sur la productivité, la concurrence ( toujours + vite + vite ) - Les politiques : régulièrement les théories politiques des philosophes sont qualifiées d'utopies, de spéculations inutiles, inapplicable dans l'autre ( domaine de l'action ) => Doute nuisible à l'action, en la retardant il risque de perdre en efficacité, voir même l'annihiler ( Cf Machiavel : il faut provoquer l'événement, surprendre l'adversaire pour en être le maître => pas le temps de tergiverser, pas de " demi-mesure " souvent inefficaces.

=> Problème : cette opposition est-elle légitime ?

III. Légitimité de cette opposition

- Inconcevable dans la Philosophie Antique : continuellement l'enjeu de la connaissance c'est la définition d'un art de vivre, elle doit permettre d'éclairer l'action ( Cf Platon, Epicure.. ) - Sciences : c'est par la connaissance que l'on acquiert

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La circulation de la connaissance : un enjeu géopolitique, sujet de métropole, mars 2023 (dissertation)

La bonne méthode.

\bullet

Introduction

I. la circulation de la connaissance : un moyen d'accroître sa puissance et de peser d'un point de vue géopolitique, 1. faire circuler la connaissance et faciliter sa diffusion : un enjeu de puissance pour les états, 2. détenir la connaissance et contrôler sa circulation : un outil au service des puissances, ii. la circulation de la connaissance : un outil de taille dans les relations géopolitiques, 1. la circulation de la connaissance : un moyen utilisé dans les conflits pour prendre l'avantage, 2. la circulation de la connaissance : une source de coopération pouvant renforcer les liens géopolitiques, iii. le cyberespace : nouvel espace de la circulation de la connaissance et de rivalités géopolitiques, 1. le cyberespace : un nouveau moyen d'augmenter sa puissance par la circulation de la connaissance, 2. le cyberespace : un nouveau lieu où la circulation de la connaissance est source de conflictualités.

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COMMENTS

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    L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte. Qu'envisage donc Descartes ? Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux. Question du relativisme = A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.

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    Autrement dit, il n'y aurait de connaissance distincte de l'opinion qu'au prix d'une croyance totalement illusoire selon laquelle l'homme serait en mesure de définir la vérité des choses. Le passage de l'opinion à la connaissance est donc plus une transposition qu'une progression dans le vrai.

  3. L'opinion en philosophie

    L'opinion, le sentiment vague, prépare la connaissance dans bien des cas. Dans l'ordre de la connaissance, l'opinion tient donc une place a mi-chemin entre l'ignorance et le savoir, au sens où elle n'est pas encore ni fondée ni démontrée.

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    La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la reconnaissance de la vérité et la liberté de penser. Elle questionne si l'acceptation d'une vérité absolue limite notre capacité à penser librement et à développer nos propres idées et perspectives.

  5. Science et opinion : du procès de la connaissance

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  6. : corrigés de dissertations & commentaires de texte qui peuvent tomber

    Comment passe-t-on de l'opinion à la connaissance ? Peut-on vraiment être convaincu sans être persuadé ? Dans quelle mesure la méthode peut elle servir de garant de la vérité ?

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    L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte. Qu'envisage donc Descartes ? Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux. Question du relativisme = A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.

  8. » Opinion

    Platon distingue dans l'allégorie de la caverne, deux types de connaissance : La connaissance sensible ou doxique et la connaissance intelligible. Nous traduisons le terme grec doxa par opinion.

  9. Méthode la dissertation

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