Problème
Critères de la vérité?
La question de la vérité et de son critère de référence
La vérité est-elle légitime ?
Les problèmes posés :
L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte
Qu'envisage donc Descartes ?
Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux
Question du relativisme =
A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.
Idée d'un relativisme illustrée par Protagoras, un sophiste « l'homme est mesure de toutes choses », cela signifie que les vérités dépendent des perceptions, des sentiments ou opinions de chacun.
le même vent, qui semble à l'un glacial, peut apparaître tiède à un autre, de sorte qu'il serait à la fois vrai de dire que ce même vent est glacial et, tout à la fois, qu'il est tiède.
Conséquence =
vérité = subjective, relative
Opinions = relativisme du vrai car ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres = Scepticisme car dans ces conditions, il est impossible de découvrir une connaissance authentique.
La question du fondement de la vérité ne légitime pas l'opinion et la formule « A chacun sa vérité » qui est un énoncé illégitime.
La vérité doit-être universelle. Chacun ne peut pas avoir sa propre définition du triangle.
Descartes pense que la diversité des opinions est le signe d'un MANQUE DE CONNAISSANCE CERTAINE.
Texte : « chaque fois que sur le même sujet [deux savants] sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour ».
Sortir des opinions pour atteindre la science
L'opinion est subjective + incertaine
La science doit-être universelle + démontrée + certaine
«On ne peut rien fonder sur l'opinion», disait Bachelard, mais «il faut d'abord la détruire». L'opinion est, pour la science, «le premier obstacle à surmonter».
Ce sont nos affirmations qui sont vraies ou fausses, mais comment le vérifier ? Suffit-il d’éprouver une certitude pour être dans le vrai ? La certitude est-elle un critère de l’idée vraie ? Comment discerner entre une simple opinion subjectivement certaine, et une véritable idée de la raison ?
Existe-t-il un critère qui permette de différencier un discours vrai d’un discours faux? Et si ce critère n’existe pas, cela nous reconduit-il fatalement au scepticisme ?
La certitude est l’état d’esprit de celui qui se pense en possession de la vérité. Mais cet état d’esprit est d’autant plus intense que la personne qui l’éprouve est ignorante ! Mon sentiment de certitude peut découler de mon aveuglement. Il faut dégager un autre critère, moins subjectif.
Elle désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère sans réserve à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Dire?: «?je suis certain qu’il ment?» ou «?je suis certain qu’il dit vrai?», est identique, au sens où dans les deux cas tout doute est exclu. La certitude est donc une conviction subjective.
Descartes : l’évidence comme critère du vrai
Si le sentiment de certitude est peu fiable, cherchons un autre critère. Lorsqu’il nous arrive de douter de la vérité d’une idée, nous questionnons assez naturellement les autres. L’opinion d’autrui doit confirmer ou infirmer la mienne. Lorsque je veux être sûr d’avoir raison,lorsque je n’en crois pas mes yeux, j’interroge ceux du voisin. Le critère de la vérité serait l’accord des esprits.
Qu’est-ce que cela signifie? Quand on questionne les autres, on présuppose implicitement que la vérité est la même pour moi et pour autrui, donc unique.
C’est en creusant ce caractère d’unicité de la vérité que Descartes dégagera le critère de l’évidence, qui englobe alors l’unicité et l’universalité de la notion de vérité.
L’unicité de la vérité
Descartes :
« Dans les sciences, en effet, il n’y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n’aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d’entre eux sont d’un avis différent, il est certain que l’un des deux au moins se trompe ; et même aucun d’eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l’un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l’autre de telle manière qu’il finirait par le convaincre à son tour.»
« Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu’à des opinions probables, il est impossible d’acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n’ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l’arithmétique et la géométrie, auxquelles l’observation de cette règle nous ramène. »
Descartes, Règles pour la direction de l’esprit
Descartes affirme ici le présupposé de l’unicité de la vérité: si deux esprits dotés de raison ne parviennent pas à tomber d’accord, c’est qu’aucun des deux ne possède la vérité. En même temps il affirme l’universalité de la raison: « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée».
La seule chose que l’on puisse établir, c’est que le désaccord, et donc la multiplicité des « vérités », est un indice qui parle en faveur de l’absence de vérité, la vérité étant à même de convaincre tous les hommes capables de raisonner. Descartes réserve la notion de vérité aux mathématiques, modèle de toute vérité.
Mais si l’unicité de la vérité est un caractère de la vérité , ce n’est pourtant pas un critère : la vérité est unique, mais tout ce qui est unique n’est pas vrai.
« Tenir quelque chose pour vrai [la croyance] est un fait de notre entendement qui peut reposer sur des principes objectifs, mais qui suppose aussi des causes subjectives dans l’esprit de celui qui juge. Quand cet acte est valable pour chacun, pour quiconque du moins a de la raison, le principe en est objectivement suffisant, et c’est alors la conviction. Quand il a uniquement son principe dans la nature particulière du sujet, on le nomme persuasion. La persuasion est une simple apparence, parce que le principe du jugement, qui réside simplement dans le sujet, est tenu pour objectif. Aussi un jugement de ce genre n’a-t-il qu’une valeur individuelle, et la croyance ne s’en communique-t-elle pas. Mais la vérité repose sur l’accord avec l’objet, et par conséquent, par rapport à cet objet, les jugements de tous les entendements doivent être d’accord. La pierre de touche servant à reconnaître si la croyance est une conviction ou une simple persuasion est donc extérieure : elle consiste dans la possibilité de la communiquer et de la trouver valable pour la raison de chaque homme ; car alors, il est au moins présumable que la cause qui produit l’accord de tous les jugements, malgré la diversité des sujets entre eux, reposera sur un principe commun, je veux dire sur l’objet, et que, tous s’accordant ainsi avec l’objet, la vérité sera prouvée par là même. La persuasion ne peut donc pas se distinguer subjectivement de la conviction, si le sujet ne se représente la croyance que comme un phénomène de son propre esprit ; l’épreuve que l’on fait sur l’entendement d’autrui des principes qui sont valables pour nous, afin de voir s’ils produisent sur une raison étrangère le même effet que sur la nôtre, est un moyen qui, bien que purement subjectif, sert, non pas sans doute à produire la conviction, mais à découvrir la valeur toute personnelle du jugement, c'est-à-dire à découvrir en lui ce qui n’est que simple persuasion. Si nous pouvons en outre expliquer les causes subjectives du jugement, que nous prenons pour des raisons objectives, et par conséquent expliquer notre fausse croyance comme un phénomène de notre esprit, sans avoir besoin pour cela de la nature de l’objet, nous découvrons alors l’apparence, et nous ne serons plus trompés par elle, bien qu’elle puisse toujours nous tenter jusqu’à un certain point, si la cause subjective de cette apparence tient à notre nature. Je ne saurais affirmer, c'est-à-dire exprimer comme un jugement nécessairement valable pour chacun, que ce qui produit la conviction. Je puis garder pour moi ma persuasion, quand je m’en trouve bien, mais je ne puis ni ne dois vouloir la faire valoir hors de moi. La croyance, ou la valeur subjective du jugement par rapport à la conviction (qui a en même temps une valeur objective) présente les trois degrés suivants : l’opinion, la foi et le savoir. L’opinion est une croyance qui a conscience d’être insuffisante subjectivement aussi bien qu’objectivement . Quand la croyance n’est suffisante que subjectivement, et qu’en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s’appelle foi. Enfin celle qui est suffisante subjectivement aussi qu’objectivement s’appelle savoir. La suffisance subjective s’appelle conviction (pour moi-même), la suffisance objective, certitude (pour chacun). »
Kant – Critique de la Raison Pure – Méthodologie Transcendantale, Canon de la raison pure.
Croyance : c’est le mot qui de?signe toute certitude sans preuve. La foi est la croyance volontaire. La croyance de?signe au contraire quelque disposition involontaire a? accepter soit une
doctrine, soit un jugement, soit un fait. On nomme cre?dulite? une disposition a? croire dans ce sens infe?rieur du mot.
Les degre?s du croire sont les suivants. Au plus bas, croire par peur ou par de?sir (on croit aise?ment ce qu’on de?sire et ce qu’on craint). Au- dessus, croire par coutume et imitation (croire les rois, les orateurs, les riches). Au-dessus, croire les vieillards, les anciennes coutumes, les traditions. Au-dessus, croire ce que tout le monde croit (que Paris existe me?me quand on ne le voit pas, que l’Australie existe quoiqu’on ne l’ait jamais vue). Au-dessus, croire ce que les plus savants affirment en accord d’apre?s des preuves que la terre tourne, que les e?toiles sont des soleils, que la lune est un astre mort, etc.). Tous ces degre?s forment le domaine de la croyance. Quand la croyance est volontaire et jure?e d’apre?s la haute ide?e que l’on se fait du devoir humain, son vrai nom est foi
Alain sur la croyance
Distinctions conceptuelles:
Expérience / connaissance
Vérité / erreur
Pouvoir / devoir
Le raisonnement s’articule autour de la possibilité (ou non) d’accéder à la connaissance par les sens.
Reformulation : peut-on connaître par l’expérience ?
Problématisation : le sujet suggère d’une part que l’expérience ne permet pas d’accéder à la connaissance. Mais d’autre part il semble dire qu’elle est au moins en un sens nécessaire.
I- L’expérience n’est pas trompeuse : elle est notre première manière d’appréhender le réel
A/ Pour Locke, la première source de connaissance est la sensation. C’est la philosophie empirique : l’expérience est ma porte d’entrée dans le réel, que je connais pas la vue, le toucher, le goût, l’odorat… par l’expérience sensible et physique que j’en fais
B/ Spinoza, qui distingue les différentes formes de connaissance, inclut l’expérience parmi elles. C’est une manière (comme une autre?) de percevoir le monde.
C/ L’expérience peut être considérée comme la seule manière de connaître le monde. C’est la pensée de Berkeley, philosophie immatérialiste : l’expérience sensible est la seule manière certaine d’appréhender le réel.
II- Toutefois l’expérience peut-être trompeuse. Elle nous donne des clés pour comprendre le monde mais ne permet pas la certitude. Il faut dépasser l’expérience.
A/ L’expérience est certes nécessaire, mais elle n’apporte pas les idées. Il faut donc la dépasser. C’est ce que propose Leibniz.
B/ Nos sens peuvent nous donner l’illusion d’être source de certitude, mais en fait ils sont trompeurs. C’est ce que propose de voir Descartes dans ses Méditations Métaphysiques.
C/ Platon, philosophe antique, propose de s’affranchir des apparences pour atteindre la vérité. Il y a une vérité (la seule vérité possible) au-delà du sensible, qui nous trompe. Cf le mythe de la caverne et les ombres sur les murs, qui sont une expérience trompeuse, fausse, qui induisent en erreur.
III- Toutefois on peut réhabiliter l’expérience : elle est trompeuse mais demeure nécessaire. On ne peut atteindre la vérité avec la seule certitude : il faut lui ajouter le doute, l’hésitation, l’expérimentation.
A/ Pour Bachelard par exemple, le fait scientifique est entièrement théorique. L’expérience joue un rôle très important dans l’accès à la vérité scientifique. L’expérimentation scientifique ne peut se faire sans erreur. C’est par l’erreur que je progresse.
B/ Les idées jouent un rôle régulateur. Autrement dit elles sont nécessaires mais l’expérience aussi. L’une comme l’autre ne peuvent exister seules. Pour Husserl les idées doivent guider la théorie. Ainsi l’expérience peut-être trompeuse, certes ; et c’est pour cette raison qu’il faut lui adjoindre les idées.
C/ Même Descartes, qui critique l’expérience, en fait son point de départ pour construire sa théorie de la vérité : la première certitude c’est l’expérience que je fais de mon existence. Cogito ergo sum, je pense donc je suis. A partir de cette certitude on peut refonder la connaissance du monde. L’expérience et la part de doute qui lui est intrinsèque sont trompeurs, mais nécessaires pour accéder à la vérité.
Lecture d'un texte de Hume
Pour Hume la connaissance se construit sur le fait que nous ge?ne?ralisons ce que nous observons (C‘est une de?marche inductive) Toutes nos ide?es simples sont la copie d’une impression ; elles proviennent donc toutes de l’expe?rience :
“Ce qu’on n’a jamais vu, ce dont on n’a jamais entendu parler, on peut pourtant le concevoir; et il n’y a rien au-dessus du pouvoir de la pense?e, sauf ce qui implique une absolue contradiction.
Mais, bien que notre pense?e semble posse?der cette liberte?, nous trouverons, a? l’examiner de plus pre?s, qu’elle est re?ellement resserre?e en de tre?s e?troites limites et que tout ce pouvoir cre?ateur de l’esprit ne monte a? rien de plus qu’a? la faculte? de composer, de transposer, d’accroi?tre ou de diminuer les mate?riaux que nous apportent les sens et l’expe?rience. Quand nous pensons a? une montagne d’or, nous joignons seulement deux ide?es compatibles, or et montagne, que nous connaissions auparavant. Nous pouvons concevoir un cheval vertueux; car le sentiment que nous avons de nous-me?mes nous permet de concevoir la vertu; et nous pouvons unir celle-ci a? la figure et a? la forme d’une cheval, animal qui nous est familier. Bref, tous les mate?riaux de la pense?e sont tire?s de nos sens, externes ou internes ; c’est seulement leur me?lange et leur composition qui de?pendent de l’esprit et de la volonte?. Ou, pour m’exprimer en langage philosophique , ainsi toutes nos ide?es ou perceptions plus faibles sont des copies de nos impressions, ou perceptions plus vives."
David Hume, Enque?te sur l’entendement humain (1748), section II
Si « toute notre connaissance de?bute par l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’ « elle de?rive toute de l expe?rience » Kant
Que toute notre connaissance commence avec l’expe?rience, cela ne soule?ve aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connai?tre pourrait-il e?tre e?veille? et mis en action, si ce n’est par des objets qui frappent nos sens et qui, d’une part, produisent par eux-me?mes des repre?sentations et d’autre part, mettent en mouvement notre faculte?
intellectuelle, afin qu’elle compare, lie ou se?pare ces repre?sentations, et travaille ainsi la matie?re brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu’on nomme l’expe?rience ? Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance ne pre?ce?de en nous l’expe?rience, c’est avec elle que toutes commencent.
Mais si toute notre connaissance de?bute avec l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’elle de?rive toute de l’expe?rience, car il se pourrait bien que me?me notre connaissance par expe?rience fu?t un compose? de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connai?tre (simplement excite? par des impressions sensibles) produit de lui-me?me.
Emmanuel Kant, Critique de la Raison pure, 1787
Dossier pédagogique en philosophie, le réel et le virtuel
Réel, réalité, virtuel, réalité virtuelle, réalité modifiée, réalité augmentée, hyper-réalité ... de quoi parlons-nous ?
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Le vivant - l'esprit, la matière -la conception spiritualiste, finaliste, matérialiste, mécaniste du vivant - aristote - descartes- philo, cournot. essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique bac général 2022, l'explication de texte en filière technologique, corrigé bac 2022, diderot, l'encyclopédie.
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Date de dernière mise à jour : 30/07/2024
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L'existence humaine/ La culture
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Humanités, Littérature, Philosophie, bac 2021
Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée
La vérité, ce concept fondamental de la philosophie épistémologique et éthique, soulève des questions sur la nature de la réalité, la connaissance objective, et la quête de la vérité dans un monde complexe. L’examen de la vérité nous conduit à réfléchir sur la subjectivité de la perception, sur la validité des croyances, et sur les fondements de la compréhension humaine.
La science, souvent perçue comme un moyen privilégié pour accéder à la vérité, soulève la question de savoir si elle peut totalement combler notre soif de certitude. Est-elle réellement capable de satisfaire notre quête de vérité, ou ses limites intrinsèques nous obligent-elles à chercher ailleurs une réponse plus complète?
Approcher la question « Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ? » veut nous amener à réfléchir à la corrélation entre subjectivité et fiabilité de la vérité. Cette dissertation analysera cette problématique stimulante depuis diverses perspectives philosophiques.
La question de savoir si la vérité s’impose à nous est l’objection en philosophie. Autrement dit, est-ce que nous découvrons la vérité ou est-elle une construction de nos perceptions ? Ce débat stimulant est au cœur de notre dissertation.
Le débat sur l’obligation morale de dire la vérité est ancien et complexe. C’est une question cruciale en philosophie morale et éthique. Cette dissertation vise à examiner les divers aspects et perspectives de cette problématique.
Dans ce travail de réflexion philosophique, nous allons nous interroger sur le lien entre la connaissance et la réalité. Est-ce que nous connaissons immédiatement le réel ou notre compréhension de celui-ci est-elle filtrée ou indirecte ?
La question « A-t-on besoin de certitudes pour agir ? » nous invite à réfléchir sur l’interaction entre notre connaissance du monde et notre capacité d’action. Cette dissertation philosophique analysera comment la certitude influe sur nos actions.
La vérité est-elle toujours confirmable par l’épreuve des faits ? Pour aborder ce dilemme philosophique, on cherchera à cerner les contours de la notion de vérité et à questionner le lien supposé entre véracité et vérifiabilité.
La vérité est un concept fondamental dans notre société, suscitant des débats philosophiques intenses. Ainsi, nous allons nous interroger sur les critères et indices qui nous permettent de reconnaître et d’affirmer la véracité d’une idée ou d’une affirmation.
La recherche de vérité est souvent considérée comme le fondement de la pensée philosophique. Cependant, cette quête irrépressible est-elle entravée par nos croyances ? Nous proposons de réfléchir à cette question en scrutant le lien entre la croyance et la vérité.
La question de savoir si nous sommes autorisés à mentir est aussi ancienne que l’humanité. Elle engage notre réflexion dans des domaines aussi variés que l’éthique, la morale, la psychologie et la sociologie. Toutefois, trouver une réponse tranchée à cette question s’avère complexe.
Le questionnement sur la reconnaissance d’un jugement vrai est au cœur des débats philosophiques. Cette dissertation analysera les critères de vérité, définis par différents penseurs, pour apporter des réponses à ce sujet complexe et essentiel.
Aborder la question de l’évidence et de la véracité soulève des interrogations fondamentales en philosophie. Plonger dans ce débat permet de questionner nos perceptions, nos croyances et la construction de notre compréhension du réel.
La vérité est un concept qui a toujours été au cœur de nombreux débats philosophiques. Le sujet proposé aujourd’hui, « A-t-on le droit de se taire quand on connaît la vérité ? » nous invite à réfléchir sur notre responsabilité morale vis-à-vis de la vérité.
La dissertation philosophique qui suit se penche sur la question du langage en tant que possible entrave à la quête de vérité. Nous analyserons les différentes perspectives et théories philosophiques pour évaluer cette affirmation.
La quête de vérité est une préoccupation fondamentale de l’homme. Cette dissertation philosophique se propose d’explorer si cette recherche est une constante universelle, ou si elle est conditionnée par des facteurs tels que le contexte culturel, l’époque ou la personnalité individuelle.
La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la reconnaissance de la vérité et la liberté de penser. Elle questionne si l’acceptation d’une vérité absolue limite notre capacité à penser librement et à développer nos propres idées et perspectives.
La question de savoir si toute vérité est bonne à dire suscite un débat philosophique intense. Cette dissertation explorera les différentes perspectives, en examinant les implications éthiques, morales et sociales de la divulgation de la vérité dans divers contextes.
La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si une interprétation peut prétendre à la vérité. Elle examine les différentes perspectives philosophiques sur la nature de la vérité et le rôle de l’interprétation dans sa découverte.
La dissertation philosophique qui suit explore la question : « Douter, est-ce désespérer de la vérité ? ». Elle examine si le doute est une manifestation de désespoir face à l’incertitude de la vérité ou s’il est plutôt un outil critique essentiel à sa quête.
Science et opinion : du procès de la connaissance
Schilling Éric. Science et opinion : du procès de la connaissance. In: Cahiers Gaston Bachelard , n°3, 2000. Témoignages. pp. 111-115.
DOI : https://doi.org/10.3406/cgbac.2000.910
www.persee.fr/doc/cgbac_1292-2765_2000_num_3_1_910
111 Surtout dans La Formation de l’esprit scientifique,
Vrin, 1967, p. 14 : «La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion... L’opinion a, en droit, toujours tort. L’opinion pense mal ; elle ne pense pas ; elle traduit des besoins en connaissances » . Platon République, Livre VII, 514 a-518b, Gallimard, 1950. développée de l’erreur qui contrarie vision du vrai. Le discours de en lui-même ne peut conduire à vérité, puisqu’il ne pense pas. La de l’ordre rationnel qui est opposé l’ombre et qui est de l’ordre de lumière, ne peut s’établir que par
Eric SCHILLING
Pour Bachelard1, la science et l’opinion s’opposent complètement, l’opinion ayant, en droit, toujours tort. Ce rejet de l’opinion se situe dans la continuation du projet métaphysique du Platon de «l’Allégorie de la Ca-verne » 2 qui oppose un domaine de l’intelligible à celui du sensible. Peut-on les faire vraiment correspondre au domaine de la science chez Bachelard et à l’opinion que critique Bachelard, parce qu’elle pense mal et même ne pense pas du tout ? Dans «l’Allégorie de la Caverne » , comme dans la Formation de l’esprit scientifique, l’opinion et le sensible sont assimilés et sont montrés comme étant ce dont il faut se détourner. Il y a une morale de la connaissance. Le devoir du
1. 2. philosophe est d’interdire le sensible comme lieu du vrai et d’apprendre à voir la vérité, comme séparée du sensible et comme constituée par les modèles des ombres et par la lumière intelligible. La critique de l’opinion que fait Bachelard, dans la constitution de l’obstacle épistémologique, ressemble à la critique platonicienne des prisonniers de l’illusion sensible. Dans une première approche, on peut comprendre l’obstacle épistémolo-gique comme une ombre, quelque chose qui empêche la lumière de la vérité d’apparaître. Mais l’obstacle épistémologique ne fait pas qu’empêcher, il se constitue lui-même en discours de l’ombre, en une théorie la l’ombre aucune vérité à la une
Descartes, l'opinion (530.44 Ko)
Philosophie, série L
Séquence « la Raison »
Descartes, les Règles pour la direction de l'esprit, III
Lecture du texte
Dans les sciences, en effet, il n'y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n'aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d'entre eux sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour. Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu'à des opinions probables, il est impossible d'acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n'ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l'arithmétique et la géométrie, auxquelles l'observation de cette règle nous ramène. |
Problème
Critères de la vérité?
La question de la vérité et de son critère de référence
La vérité est-elle légitime ?
Les problèmes posés :
L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte
Qu'envisage donc Descartes ?
Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux
Question du relativisme =
A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.
Idée d'un relativisme illustrée par Protagoras, un sophiste « l'homme est mesure de toutes choses », cela signifie que les vérités dépendent des perceptions, des sentiments ou opinions de chacun.
le même vent, qui semble à l'un glacial, peut apparaître tiède à un autre, de sorte qu'il serait à la fois vrai de dire que ce même vent est glacial et, tout à la fois, qu'il est tiède.
Conséquence =
vérité = subjective, relative
Opinions = relativisme du vrai car ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres = Scepticisme car dans ces conditions, il est impossible de découvrir une connaissance authentique.
La question du fondement de la vérité ne légitime pas l'opinion et la formule « A chacun sa vérité » qui est un énoncé illégitime.
La vérité doit-être universelle. Chacun ne peut pas avoir sa propre définition du triangle.
Descartes pense que la diversité des opinions est le signe d'un MANQUE DE CONNAISSANCE CERTAINE.
Texte : « chaque fois que sur le même sujet [deux savants] sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour ».
Sortir des opinions pour atteindre la science
L'opinion est subjective + incertaine
La science doit-être universelle + démontrée + certaine
«On ne peut rien fonder sur l'opinion», disait Bachelard , mais «il faut d'abord la détruire». L'opinion est, pour la science, «le premier obstacle à surmonter».
Ce sont nos affirmations qui sont vraies ou fausses, mais comment le vérifier ? Suffit-il d’éprouver une certitude pour être dans le vrai ? La certitude est-elle un critère de l’idée vraie ? Comment discerner entre une simple opinion subjectivement certaine, et une véritable idée de la raison ?
Existe-t-il un critère qui permette de différencier un discours vrai d’un discours faux? Et si ce critère n’existe pas, cela nous reconduit-il fatalement au scepticisme ?
La certitude est l’état d’esprit de celui qui se pense en possession de la vérité. Mais cet état d’esprit est d’autant plus intense que la personne qui l’éprouve est ignorante ! Mon sentiment de certitude peut découler de mon aveuglement. Il faut dégager un autre critère, moins subjectif.
Elle désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère sans réserve à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Dire : « je suis certain qu’il ment » ou « je suis certain qu’il dit vrai », est identique, au sens où dans les deux cas tout doute est exclu. La certitude est donc une conviction subjective .
Descartes : l’évidence comme critère du vrai
Si le sentiment de certitude est peu fiable, cherchons un autre critère. Lorsqu’il nous arrive de douter de la vérité d’une idée, nous questionnons assez naturellement les autres . L’opinion d’autrui doit confirmer ou infirmer la mienne. Lorsque je veux être sûr d’avoir raison,lorsque je n’en crois pas mes yeux, j’interroge ceux du voisin. Le critère de la vérité serait l’accord des esprits .
Qu’est-ce que cela signifie? Quand on questionne les autres, on présuppose implicitement que l a vérité est la même pour moi et pour autrui, donc unique.
C’est en creusant ce caractère d’unicité de la vérité que Descartes dégagera le critère de l’évidence, qui englobe alors l’unicité et l’universalité de la notion de vérité.
L’unicité de la vérité
Descartes :
« Dans les sciences, en effet, il n’y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n’aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d’entre eux sont d’un avis différent, il est certain que l’un des deux au moins se trompe ; et même aucun d’eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l’un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l’autre de telle manière qu’il finirait par le convaincre à son tour .»
« Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu’à des opinions probables , il est impossible d’acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n’ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l’arithmétique et la géométrie, auxquelles l’observation de cette règle nous ramène. »
Descartes, Règles pour la direction de l’esprit
Descartes affirme ici le présupposé de l’ unicité de la vérité : si deux esprits dotés de raison ne parviennent pas à tomber d’accord, c’est qu’aucun des deux ne possède la vérité. En même temps il affirme l’universalité de la raison: « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée».
La seule chose que l’on puisse établir, c’est que le désaccord, et donc la multiplicité des « vérités », est un indice qui parle en faveur de l’absence de vérité, la vérité étant à même de convaincre tous les hommes capables de raisonner. Descartes réserve la notion de vérité aux mathématiques, modèle de toute vérité.
Mais si l’unicité de la vérité est un caractère de la vérité , ce n’est pourtant pas un critère : la vérité est unique, mais tout ce qui est unique n’est pas vrai.
Dissertation : source
Académie de Grenoble
Date de dernière mise à jour : 28/07/2021
Oeuvres renouvelées
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Humanités, Littérature, Philosophie, bac 2020
Cours de philosophie
14 Sep 2007 par Simone MANON
Platon distingue dans l'allégorie de la caverne, deux types de connaissance : La connaissance sensible ou doxique et la connaissance intelligible. Nous traduisons le terme grec doxa par opinion.
On entend par là, une affirmation n'ayant pas été soumise à un examen critique. Elle est reçue pour vraie sans que l'esprit se soit préoccupé sérieusement de savoir si cet énoncé est vrai ou faux. Toutes nos idées premières sont en ce sens des opinions, c'est-à-dire des préjugés, des « a priori », des idées toutes faites. On les croit vraies mais on ne sait pas si on a raison de le croire.
Cf. Descartes : " Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences ". Méditations métaphysiques. I. 1641.
1) Une opinion étant une croyance non examinée, on peut dire, en toute rigueur, qu'elle constitue un impensé. Or, c'est cet impensé que les hommes considèrent d'ordinaire comme leur pensée, de surcroît leur pensée personnelle! Ils revendiquent comme "leur", ce qui, en réalité, est l'écho en eux de tout ce qui n'est pas eux puisque, comme l'écrit Descartes : " un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu'il serait, s'il avait toujours vécu entre des chinois ou des cannibales" Discours de la méthode II.1637.
2) Si une opinion est une croyance, c'est-à-dire une affirmation non fondée en raison, pour celui qui l'énonce, elle est un énoncé théoriquement faible. Or, bien que théoriquement faible, elle a une force étonnante; l'expérience montrant que les hommes sont capables de mourir ou de tuer pour défendre leurs opinions.
La question est donc de savoir ce qui fait la force des opinions. D'où tirent-elles leur prestige ?
De la force des habitudes ou de l'ouï-dire. Nous sommes ainsi faits que ce qui est consacré par la coutume nous paraît receler une vérité. « C'est vrai puisqu'on l'a toujours dit ». Or les coutumes sont multiples et diverses dans le temps et dans l'espace. D'où l'extraordinaire relativité des opinions humaines. "Plaisante justice, s'écriait Pascal, qu'une rivière borne! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà". Pensée 294 B.
Du prestige du nombre . Nous sommes ainsi faits que les idées partagées par le plus grand nombre nous paraissent avoir force de vérité. Magie du nombre et pourtant les grandes erreurs furent des erreurs collectives. Ex : Galilée. A bien y réfléchir on devrait se méfier de telles idées car comme l'écrit Descartes : " Il ne servirait à rien de compter les voix pour suivre l'opinion qui a le plus de partisans car s'il s'agit d'une question difficile, il est plus sage de croire que sur ce point la vérité n'a pu être découverte que par peu de gens et non par beaucoup ". Règles pour la direction de l'esprit, 1628. Gandhi faisait ainsi remarquer : " Ce n'est pas parce qu'une erreur est partagée par le plus grand nombre qu'elle devient une vérité " et Rousseau conseillait : « Prenez toujours le contre-pied de l'usage et vous ferez presque toujours bien" Emile ou de l'éducation .II. 1762
De la paresse et de la lâcheté. Peu d'hommes appliquent la devise des Lumières : "Aie le courage de te servir de ton propre entendement" Kant . Qu'est-ce que les lumières ?"; car les hommes fuient l'effort et n'aiment pas remettre en cause les idées qu'ils ont intérêt à croire vraies. D'où leur propension à rester sous la tutelle de certaines pensées convenues, celles-ci n'étant jamais que celles des tuteurs auxquels ils sont depuis l'enfance inféodés. Il faut du courage pour sortir de la minorité intellectuelle et morale et accéder à la majorité. L'autonomie rationnelle coûte très cher en efforts et la plupart des hommes sont trop heureux de s'en dispenser.
De leur utilité. Avant d'être un être de raison soucieux de chercher la vérité de manière désintéressée, nous sommes des êtres sensibles. Nous avons des désirs, des intérêts, des passions et nous avons tendance à croire vrai ce qui satisfait cette dimension de notre être. Les opinions doivent l'essentiel de leur force à leur absence d'innocence. Elles sont l'expression de la servitude de l'esprit s'exerçant au service d'autres exigences que les siennes. Ainsi, paraît vrai ce qu'il nous est utile de croire tel, en fonction de nos besoins ou intérêts ; paraît vrai ce qu'il nous est agréable de croire tel, en fonction de nos désirs. En ce sens, toutes nos erreurs sont des illusions. Une illusion, en effet, n'est pas une simple erreur, c'est une erreur dans la motivation de laquelle, la satisfaction d'un désir ou d'un besoin est déterminante. L'esprit prend une fiction pour une réalité car il est le jouet de quelque chose en lui qui l'abuse. Il ne voit pas que l'utile et l'agréable sont une chose, le vrai une autre. Et la confusion des ordres se fait invariablement au détriment des exigences intellectuelles. Pour parler métaphoriquement, on peut dire que les "valeurs de l'esprit" sont subverties par "les valeurs du corps". C'est pourquoi Platon souligne qu'on ne peut pas " sortir de la caverne " sans affranchir les yeux de l'esprit de ce qui, dans notre condition d'esprit incarné, projette de l'ombre. D'où la nécessité d'une ascèse.
Du prestige de l'autorité. Nous sommes ainsi faits que nous recevons comme vraies, les idées portées par ceux qui font autorité à nos yeux. " Le Pape, le Prophète, le Savant etc. a dit ". Puisque ces personnages prestigieux l'ont dit, c'est vrai. Tel est l'argument d'autorité que certains, à bout de justifications, assènent comme critère de la vérité. Or, qui ne voit que tant que l'esprit n'a pas examiné si un énoncé est vrai ou faux, il le croit vrai, il ne sait pas s'il a raison de le croire. Il le croit vrai parce qu'il fait confiance à l'autorité de celui qui le lui a transmis. Par exemple, les collégiens reçoivent pour vrai le savoir de Newton. Ils ont confiance dans la science de ce génie et dans leur professeur. Mais ce qui est science pour Newton n'est que croyance pour eux. Ils sont incapables de fonder en raison ce qu'ils récitent. Si on s'amusait à leur enseigner des bêtises, ils les recevraient pour des vérités. Cette observation permet de comprendre qu'une opinion peut être vraie ou « droite » (dans le langage de Platon) sans cesser d'être une opinion. Il s'ensuit que ce qui fait le caractère doxique d'une affirmation, ce n'est pas son contenu, qui peut avoir une valeur de vérité, c'est le rapport que celui qui la formule entretient avec elle. Il est incapable de la fonder rationnellement.
Il faut donc tracer une frontière radicale entre l'opinion et la science. Il n'y a pas de continuité de l'une à l'autre, la rupture est totale. " La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive sur un point particulier de légitimer l'opinion, c'est toujours pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion, de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort ". Bachelard. Formation de l'esprit scientifique. 1938.
Cf. Tocqueville: Nécessité et souveraineté de l'opinion à l'âge démocratique. Texte et explication .
Cf. Pour distinguer la simple erreur de l'illusion .
Marqueurs: argument d'autorité , argumentation , connaissance intelligible , connaissance sensible , démonstration , doxa , idéologie , opinion , rationalité , science
Posté dans Chapitre I - La philosophie. , Répertoire
Lorsque Bachelard dit que l’opinion a « en droit, toujours tort »; il est sens compter que l’opignion est necessaire à toutes reflexions. Si pour un scientifique; il fallait passer à l’examen critique toutes les formules mathématiques ou physique, la science n’avancerait pas. On est obligé d’avoir des opignions pour pouvoir faire un travail de reflexion. Est ce dans ce cas, que l’on peut légitimer l’opinion? Ou alors c’est autre chose. Ma question se reportant à: « S’il lui arrive sur un point particulier de légitimer l’opinion… » Ou alors; est ce que je confond ici, une connaissance scientifique; et l' »affirmation » dont vous relatez dans la phrase qui suit votre problématique (?) car une affirmation peut être une connaissance.
Le propos de Bachelard ne signifie pas qu’il soit possible d’échapper totalement à l’opinion. L’expression importante est « en droit », c’est-à-dire en théorie (opposable à en fait). En tant qu’elle est une opinion, une affirmation est étrangère à l’ordre du savoir ou de la raison, elle se fonde sur des raisons qui ne sont pas des raisons. J’ai énoncé dans le cours ces fondements. Elle ne peut donc théoriquement revendiquer le statut du savoir. De ce point de vue, elle est « en tort ». Cela ne préjuge pas de la fausseté ou de la vérité de son contenu. Une opinion peut « en fait » être vraie ou selon la formule de Platon, droite. Cela ne l’empêche pas d’être une opinion. Tous les jours les hommes énoncent des idées qui sont des vérités de raison pour le savant mais qui ne sont pour eux que des opinions car ils ne peuvent pas les fonder rationnellement. Vous devez donc comprendre que ce qui fait le caractère doxique d’un énoncé, ce n’est pas son contenu, c’est le type de rapport que l’esprit entretient avec lui.
dire de l’oppinion qu’elle est iutile ce serai une abberation dans la mesure ou la premiere maniere de connaitre est tout d’abord celle quins’oppere par les sens et les traité d’obstacle a la sciece serait une erreure gravissisme
D’abord il serait utile d’apprendre à écrire correctement. Ensuite il serait judicieux de lire correctement. Où est-il question de l’inutilité de l’opinion? Enfin, il conviendrait de faire l’effort de penser, c’est-à-dire de rompre avec la doxa (ou opinion), pour comprendre le propos de Bachelard. Ce à quoi je vous invite de toute urgence.
peut on supposer que si on tient une opinion qu’elle nous tient ?
Oui mais l’important est de saisir la différence entre tenir à une opinion que l’on sait n’être qu’une opinion (dans ce cas, on en n’ignore pas les faiblesses, ce qui implique l’absence de dogmatisme et l’esprit de tolérance) et tenir à son opinion dans l’ignorance de sa nature. Ce qui est le propre du monde doxique. Il ne se connaît pas comme tel et brille par son dogmatisme et son fanatisme. Il est le signe de l’aliénation de l’esprit dans toutes les figures qui ont été suggérées dans ce cours.
Peut on vivre sans opinion ? L’expérience sceptique constitue-t-elle une réponse à cette question ?
Beau sujet de dissertation. Il faut vous empresser de réfléchir à la question.
Cette interessante reflexion sur l’opinion m’expose à une limite à laquelle se heurtent mes pensées depuis belle lurette: Même si mes affirmations sont soumises à l’examen critique dans une démarche de recherche de la Vérité, que la raison préside à l’analyse de mes affirmations, qu’elles s’avèrent fondées au sens de la logique, que je les soumette aussi à l’examen critique d’un regard extérieur pertinent, comment puis-je être sûr, au fond du fond, que l’ensemble de ma pensée ne soit pas une croyance dans laquelle je suis aussi prisonnier ? En quelque sorte une deuxième caverne contenant la première caverne de Platon ?
Vous soulevez une question récurrente dans l’histoire de la pensée. Comment puis-je être assuré de la rectitude de la raison? Dans l’expérience courante, la pensée rationnelle s’assure d’elle-même par l’accord des autres. La confirmation intersubjective me sauve de la singularité logique. Cf.l’article: https://www.philolog.fr/kant-lethique-de-la-pensee/ ou https://www.philolog.fr/penser-par-soi-seul-est-ce-penser-librement/ Mais en dernière analyse, comment pouvons-nous être assuré de ne pas délirer collectivement? La raison peut-elle se fonder elle-même? La réponse est non. Voilà pourquoi Descartes a besoin du Dieu vérace. Si on veut en faire l’économie, il faut dire qu’on ne sort du scepticisme que par un acte de foi de la raison en elle-même, ce que l’on peut dire autrement: par une forme de révélation consusbstantielle à l’expérience philosophique. Quelle que soit la solution, il faut admettre un irrationnel au fondement de la rationalité. Bien à vous.
Bonjour Madame MANON, Merci pour votre réponse. Admettre un irrationnel au fondement de la rationalité me semble bien être en effet ce à quoi conduit le raisonnement. Pour autant l’argument me semble dangereux: Le croyant pourrait arguer que puisque finalement la raison procède d’une croyance dans le coeur même de ses fondements, autant faire l’économie de la raison ce qui me semble-t-il conduit directement au fanatisme. Cordialement
Bonjour Jean-Jacques Ce n’est pas parce qu’une vérité peut être instrumentalisée à des fins étrangères à la rigueur intellectuelle qu’elle cesse d’être une vérité. Là où l’exigeante école sceptique a échoué, c’est la raison qui échoue. Mais ce n’est pas parce qu’il y a une limite à l’exercice de la raison qu’il faut renoncer à l’exercer, c’est-à-dire à construire sur des axiomes (au sens de postulat) le savoir scientifique et à réfléchir philosophiquement. Voyez la première citation de Lagneau à la fin de l’article: https://www.philolog.fr/le-scepticisme-est-il-un-destin/ Bien à vous.
Je me permets de prolonger quelque peu la question de chamberien. Dans les faits, un scientifique ne fait pas l’examen critique de tous les savoirs qu’il mobilise (sinon la science n’avancerait pas ou très peu). Autrement dit, il n’avère pas comme des vérités tous ces savoirs, mais se contente d’en constater « l’éfficacité » dans la construction de sa propre théorie. Est-ce que par conséquent on ne pourrait pas dire en forçant un peu le trait que la science est étrangère au processus de conquête de la vérité? Qu’elle n’est motivée que par l’éfficacité (technique ou théoriQque)? A l’inverse, est-ce que le fait que la philosophie n’avance pas mais aille pour ainsi dire de désaste en désastre n’est pas ce qui fait sa noblesse, puisque cela prouve à tout le moins que les philosophes témoignent du souci d’avérer des vérités comme vérités? Bien à vous
Pour ce qui est de la nécessité d’accepter des opinions, aussi bien pour l’homme commun que pour le savant, voyez le cours mis en lien sur Tocqueville Ce n’est pas parce que le savant fait progresser les savoirs sur fond d’énoncés scientifiques établis par ses prédécesseurs que vous êtes autorisé à affirmer que la science est étrangère au processus de conquête de vérité. S’il y a une opinion totalement infondée, c’est bien celle-ci. Simplement la démarche du savant est une chose, celle du philosophe une autre. Voyez dans le répertoire la brève mise en point: science et philosophie. Bonnes vacances.
Que pouvez-vous donc dire à propos de la justification d’une opinion?
Qu’il faut vous dépêcher de vous mettre au travail pour affronter la question par votre propre effort et pour apprendre les règles de la politesse. Bien à vous
Selon certains philosophes l’opinion n’est pas fondée sur le raisonnement et donne l’apparence du savoir. La notion d’opinion est avant tout une croyance non fondée, non? Donc peut’on ne pas suivre ses opinions?
Bonjour Il ne faut pas dire: « selon certains philosophes » comme si l’opinion pouvait être autre chose que ce que la communauté pensante analyse sous ce mot. Le relativisme est ici déplacé. Pour ce qui est de votre question, vous avez tout ce qu’il faut sur ce blog pour affronter le problème de manière réfléchie. …. Pour apprendre aussi les règles de la politesse. Bon travail.
Bonsoir ! Tout d’abord je tiens à vous dire qu’étant en terminale ES, ce site m’est très utile ! Mais voilà, le sujet d’une de mes dissertations est : la vérité doit elle quelque chose à l’opinion ? Comme c’est ma première dissertation, je ne sais pas vraiment comment orienter mon plan. Pourtant j’ai plein d’idées mais je n’arrive pas à les regrouper. Si vous pouviez m’éclairer…
Bonjour Désolée, ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Vous avez tout ce qu’il faut dans les cours pour éclairer votre lanterne. Il suffit de vous donner la peine de les exploiter. Bon travail.
Merci pour ce travail qui m’a permis d’être éclairé sur certains points primordiaux de mon début d’année de Terminale. Merci encore.
Qu’y a-t-il de respectable dans l’opinion ?
Avant toute autre chose, il faut vous empresser d’apprendre les règles de la politesse. Bien à vous.
Bonjour je suis élève de terminale et votre dissertation ma aider a éclaircir de quelques points mais il me reste toujours une question qui est de savoir si malgré le fait que les opinions ont une force certaines ne sont-elles tout de même pas discutables ? et plus une opinion aura de force moins serra-t-elle discutable ou inversement ? j’espère une réponse de votre part qui pourra je l’espère m’aider a comprendre le chapitre sur le quelle travaille actuellement Jules
Bonjour D’abord j’attire votre attention sur la nécessité de corriger votre expression. Ex: m’a aidé à éclaircir; une force certaine; elle sera; à comprendre; lequel. Ensuite qui dit force de persuasion ne dit pas force théorique. On dirait que vous n’avez pas compris l’essentiel, à savoir que, par définition, une opinion est discutable. Il vous faut de toute urgence revoir le cours pour l’assimiler correctement. Bon travail.
Bonjour Mme Manon. Je me permets de laisser un commentaire pour obtenir une réponse. Mon professeur de philosophie m’a donné un sujet à faire qui est : Qu’est-ce qu’une opinion tordue ? J’ai donc expliqué ce qu’était l’opinion en générale, et ses forces comme vous l’avez fait ci-dessus. Mes recherches sur « opinion tordue » en philosophie ne m’ont amené à rien. Finalement après être tombée sur opinion droite (que Platon emploie) je me suis dit que l’opinion tordue serait alors le contraire de l’opinion droite (terme que je ne connaissais pas). Mais je reste toutefois bloquée. A part parler de l’opinion droite qui serait vraie mais juste par hasard pour à la fin dire que la tordue est son contraire, je ne vois pas comment procéder. Auriez-vous une piste ? Avez-vous déjà entendu parler d’opinion tordue ? Je comprendrais que vous n’ayez pas le temps de répondre, d’autant plus que vous auriez l’impression de faire tant soit peu mon devoir, mais j’aimerai vraiment savoir si l’association de ces deux mot vous parle. Merci à vous
Bonjour L’expression « opinion tordue » n’a pas de sens spécifiquement philosophique. C’est bien de penser à la thématique platonicienne de l’opinion droite mais on ne peut pas dire que son contraire soit l’opinion tordue, c’est simplement l’opinion dont le contenu n’a pas de vérité intrinsèque. Il me semble qu’il faut partir de l’usage commun de l’expression. Quand on accuse quelqu’un d’avoir une opinion tordue, ou un esprit tordu, on l’accuse de bizarrerie. On pointe l’absence de cohérence, de clarté de ses propos. Ceux-ci contreviennent à ce que l’on pense communément. Son discours est extravagant, fou, pervers, tortueux, compliqué etc. Votre sujet me semble donc moins engager une réflexion sur la différence entre un savoir fondé en raison et des croyances non examinées qu’une réflexion sur la différence entre des opinions partagées par le plus grand nombre ou en accord avec le sens commun et des opinions relevant de la bizarrerie, d’une singularité logique excluant celui qui les profère de la communauté du sens. Mais ce que je dis ici ne doit pas être reçu comme parole d’évangile. Je me demande bien ce que votre professeur a dans la tête en vous donnant ce sujet. Bien à vous.
Madame, bravo pour ce site, heureusement que vous êtes là. Il y a tellement de profs blasés. Surtout ne supprimez pas ce site sans nous prévenir bien à l’avance qu’on puisse tout imprimer !!! A bientôt
Merci pour ce sympathique message. Bien à vous.
[…] I would add a few extra elements to this definition: It usually involves a violation of someone else’s boundaries: information told in confidence, information shared against someone else’s wishes, etc.It’s rarely positiveIt usually affords a sense of moral superiority at another person’s expense. The One Skill – Leo Babauta.pdf. Échec. La philosophie appliquée au coaching. » Opinion. […]
Bonjour Madame, J’espère que vous m’excuserez de vous déranger (encore une fois), mais je me permets d’interroger quelque peu votre condamnation univoque de l’opinion. Il me semble que vous connaissez et que vous appréciez la pensée d’Arendt. Or elle s’attache particulièrement à réhabiliter l’opinion. Pour elle, l’opposition de l’opinion et de la connaissance est caractéristique du conflit du philosophe et de la polis.
Si j’attire votre attention sur ce sujet, c’est parce que dans la pensée de cet auteur, la préférence accordée à la connaissance et la condamnation de l’opinion s’opposent à la politique car elles sont ennemies de la pluralité (la connaissance tente d’ordonner le multiple à l’un) et parce que la raison comporte une certaine violence (les démonstrations contraignent la raison). En d’autres termes, accorder la première place à la connaissance, c’est légitimer le gouvernement par les experts (« ceux qui savent ») du peuple supposé ignorant.
D’où ma question : n’y a-t-il vraiment rien à dire pour sauver l’opinion, quoique ce soit sans doute faire un pas en dehors de la philosophie ?
Bonjour J’ai beaucoup d’admiration pour l’œuvre de Hannah Arendt mais cela ne signifie pas que je souscris à toutes ses analyses. Par exemple, je ne la suis pas dans la définition arbitraire qu’elle donne de la politique et son obstination à refuser le titre de philosophe m’a toujours paru suspecte. Parce qu’enfin épingler dans la philosophie en général et dans la philosophie platonicienne en particulier un despotisme de la raison, une tentation solipsiste, une menace pour la liberté démocratique, etc. ne me semble pas légitime. La lecture, souvent très stimulante qu’elle fait des philosophes est davantage, à mes yeux, un faire valoir de sa propre pensée qu’une manière de leur être fidèle. Son procès du platonisme n’est pas totalement étranger à l’immense déception d’une disciple et amante à l’endroit de la figure du Philosophe,(Heidegger), compromis politiquement avec le nazisme. Cela dit, reconnaître que sur la scène sociale l’opinion est souveraine, que dans l’espace public la parole du philosophe n’a aucun privilège, que la délibération démocratique met en jeu la pluralité humaine, que les convictions morales et politiques ne sont pas démontrables, autrement dit qu’il n’y a pas de science du bien public, est affaire de constatation. Mais cela n’autorise pas à disqualifier l’idée rationnellement fondée au nom de son supposé despotisme, ni à accuser le philosophe de se dérober à l’exigence de la responsabilité pour le monde. Voilà pourquoi la grande figure de Socrate est sauvée par Arendt. Pourtant s’il est vrai que le père de la philosophie revendique son inscience, il est non moins vrai qu’il incarne le principe du salut par la critique des opinions et leur dépassement possible par l’exercice de la raison. Il ne me semble pas qu’il y ait là une véritable réhabilitation de l’opinion, seulement une exhortation à penser (philosopher) pour la déstabiliser et déjouer son potentiel de violence. Elle est et demeure une énoncé théoriquement faible, redoutable par l’emprise qu’elle a sur les consciences dont elle révèle souvent l’aliénation.
PS: On peut pointer les apories de la conception platonicienne de la dialectique, définir avec Habermas la nécessité d’un agir communicationnel sans mettre en accusation la philosophie. https://www.philolog.fr/la-guerre-des-dieux-ou-lunite-et-la-paix-par-le-logos-max-weber-et-benoit-xvi/ https://www.philolog.fr/nature-et-souverainete-de-lopinion-dans-la-societe-democratique-tocqueville-explication/ Bien à vous.
Merci beaucoup pour votre réponse, et surtout pour m’avoir indiqué deux beaux textes que vous avez écrits.
Mourir pour des idées, l’idée est excellente. Moi j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eue, Car tous ceux qui l’avaient, multitude accablante, En hurlant à la mort me sont tombés dessus. … Georges Brassens
Chère Madame, D’abord merci pour ce site de référence vers lequel je me retourne volontiers pour reprendre pied dans l’épistémé raisonnable après mes explorations réticulaires de l’hyperréalité – ce qui jouxte mon domaine professionnel et de recherche (réseaux, liens, interliens, hyperliens, bots et cobotique, etc.). Où je vois que la grande question à venir est celle de la démonstration de l’existence de l’homme et donc de la nature de ses droits. Un des problèmes que je rencontre est celui du mnème : c’est à dire de l’ensemble de ses traces mnémoniques de toute nature et de toutes volontés qui permettent d’en reconstruire d’en simuler, d’en modéliser (à lui et à nous, en particulier par les cellules miroir) le/la « ???? ». Ce « ???? » qui va être sous-jacent à sa personnalité et va influencer son ordre de prise en compte de ses possibles. Le substrat de ses habitus, mais aussi des choses qu’il s’est ménagées pour s’obliger, pour se remémorer, pour sa cohérence (de pensée ou entélechique) etc., etc. avec le/laquel(le) nous voulons pouvoir être en empathie pour le comprendre. Quel mot la philosophie a-t-elle trouvé pour ce référentiel inconscient que chacun se construit pour canaliser à l’avance son Libre-Arbitre : nos décisions sont (hors réflexion/conflexion) réflexes, basées sur ce « ???? ». Je dirais que le mnème de quelque chose est la transcription mnémonique de son « stème » (la stamina, l’etoffe) au sens de ἵστημι : histemi ce qui donc va se tenir sous l’épistème (ou l’epistème est ce qui tient/l’entéléchie du système ?), qui va soutenir la compréhension par le savoir correct (connaissance réfléchie). Ceci permetrait une toplogie des stèmes aidant une simplification des modélisations en diktyologie (scence des réseaux), en informatique, en droit, en économie, etc. En vous remerciant de votre aide.
Bonjour Monsieur Si vous voulez dire que la personnalité humaine intègre des données organiques, psychologiques inconscientes, des traces mnésiques de son histoire, qui interviennent dans la construction de sa pensée et son profil moral, je peux suivre un discours qui gagnerait à moins se payer de mots. Mais je ne vois guère ce que signifie « démontrer l’existence de l’homme ». Une existence se constate, se rencontre, elle ne se démontre pas. Les droits sont attachés à une définition de l’homme impliquant un parti pris métaphysique, non à l’homme comme fait ou donnée empirique. Et je ne peux que noter la contradiction entre l’idée du libre arbitre et l’affirmation selon laquelle « nos décisions sont réflexes » Je me sens donc complétement désarmée pour répondre à votre question. Les philosophes disent simplement qu’il y a toute une part de passif, d’inconscient dans ce qui fait un homme et que sa vocation consiste à en prendre conscience, même si c’est partiellement afin de se réapproprier la maîtrise de sa pensée et de son être. Tâche difficile, infinie, nécessitant une rigoureuse formation intellectuelle et morale. Ce qui est aujourd’hui le dernier des soucis politiques avec les conséquences dramatiques que l’on sait. Bien à vous.
Bonjour Madame,
Merci pour votre travail considérable, aussi utile pour les étudiants que pour les enseignants débutants. Y a t-il un ou plusieurs philosophes qui accordent une réelle valeur aux opinions ? Si oui dans quel ouvrage ? Avec mes remerciements anticipés. Eve
Chère Madame,
je vous remercie tout d’abord de votre réponse. J’en mesure la difficulté de rédaction dans la mesure où nos deux approches se situent manifestement de part et d’autre ce ce que l’on appelle de plus en plus la « singularité techno-logique », c’est-à-dire le moment où nous avons découvert de façon expérimentale (puisque nous utilisions la raison mathématique pour étudier la raison humaine) que la réalité par son polylectisme maillé dépasse la raison (du moins si elle est seulement dialectique). Vous m’accusez de me payer de mots, c’est justement mon problème : les mots d’avant – la non-résolution du problème des n-corps, la physique quantique, la relativité, et le théorème d’incomplétude, etc. – n’ont pas la capacité (sans être complétés ou étendus) de traiter la banalité d’aujourd’hui. Que nous rencontrons tous et dans laquelle baignent les jeunes apprenants et vieux chercheurs que vous éclairez.
Il me semble qu’il y a trois manières de s’attaquer à ce problème. En tant que philosophe, en partant de l’Homme. En tant que scientifique, en partant de l’observation avec des théories réfutables. Ou en partant des prémisses premières, c’est à dire de manière architectonique. Nous discutons de la démarche philosophique depuis des siècles, la démarche scientifique semble être maintenant clairement acceptée. Ce n’est pas encore le cas de la démarche architectonique que j’explore et dont, de manière manifeste, le logos est trop complexe pour ne pas avoir besoin de la facilitation d’un savoir comment (techne) collectif étendus par les machines.
L’idée principale à laquelle je me rattache et que j’appelle le principe de « Leibnitz/Chaitin » en raison de l’enchaînement de leurs réflexions à ce sujet est que « plus simple la prémisse, plus riche l’émergence ».
A partir de là j’ajoute assez rapidement la remarque de Norbert Wiener : « l’homme a créé la machine à son image » que je complète par « et à sa convenance – le problème étant que c’est à la convenance de certains, et que nous avons à nous assurer que c’est à la convenance de chacun ». Ce qui fait toute ma démarche. Dans ce processus nous rencontrons rapidement un problème de taille : la machine à notre ressemblance s’en vient peu à peu à tellement nous ressembler, à la fois par ce que nous savons lui faire faire (intelligence artificielle) et par ce que nous découvrons sur nous-mêmes (fonctionnement du cerveau, et sociabilité humaine) qu’il devient de plus en plus difficile (en Droit, tout au moins), et donc en technologie des réseaux (adage « code is law ») de faire la différence entre ce qu’est un homme et ce que nous sommes en train de créer.
C’est en ce sens que des gens comme Kurzweil ont de solides arguments pratiques pour le trans- et le posthumanisme, avec la capacité de Google pour en aider la documentation et la recherche. Sans parler de ce qui est lié au genre, au clonage, à la procréation artificielle qui est ce que nous discutons vraiment sans savoir encore si l’éducation artificielle est possible/souhaitable.
Mon évaluation d’architectonicien scientifique est que le problème se pose en raison du manque de profondeur de la compréhension philosophique et juridique de l’homme. Notre solution de sortie devrait ne pas être le post-humain (qui n’apporterait que ce que nous avons déjà) mais le plus-humain (ce que nous ne savons pas encore sur nous-mêmes). L’animal social d’Aristote : nous savons fabriquer des sociétés artificielles plus complexes que la société humaine, ou les regarder en observant l’histoire d’un univers matériel de 15 milliards d’années. Un être pensant créé à notre image, nous y sommes. Par contre l’animalité est quelque chose que nous ne savons pas encore faire (on y vient ?).
La question est donc là : l’homme se différencie-t-il par le degré de sa capacité face à la raison complexe (que nos machines vont dépasser, comme nos voitures roulent plus vite que nous ne courrons) ? par certaines qualités (un penseur animal) ? par la conjonction de ces capacités ? Ou par quelque chose d’autre ?
Ma question est que je fais l’hypothèse qu’il se différencie par quelque chose d’autre : par la nature de son « interligence ». Un mot bien curieux qui est à la base de notre monde d’aujourd’hui faite d’inter/hyperliens.
« inter legere » a donné dans le sens du brillant Cicéron, le sens français que nous lui connaissons. Dans le sens de l’historien Tite-Live, l’enchainement logique des faits et de leurs conséquences que lui donnent aussi les Anglo-saxons, que nous appelons renseignement et que j’identifie comme intellition (la capacité à percevoir par l’intelligence). Mais ce n’est que maintenant que nous en venons au sens de Virgile, de l’observateur des choses et de leurs liens, de la vie de la nature en bonne intelligence avec elle-même.
Et la question devient que, si l’homme existe, en soi, et non comme un système qui va, que l’on peut créer, modifier et recréer, c’est en raison de ce qui interlie tout ce qui le compose de façon unique dans l’univers, indépendamment du temps qui n’est que le rythme de son accomplissement de microétat quantique en microétat quantique. Unicité de ce qui résulte de cette construction de lui-même qu’il a librement arbitrée. Par quoi il est son co-créateur ce qui va au-delà de la compréhension de l’ame des choses et des êtres.
Mais qui ne se fait pas (nous le savons bien aujourd’hui) au moment où il fait. C’est au moment où il se réfléchit mûrement lui-même, décidant et façonnant ses habitus, souffrant sn éthique – pathemata mathemata -, pour la manière dont sa propre construction devra inconsciemment réagir dans l’instant.
Ce qu’espèrent nos Californiens lsd-historiques dans leur cryonégsation posthume c’est l’espoir d’une résurection informatique par le portage de leur interligence sous un super-Linux qui leur assurera de vivre à jamais pour l' »interlité ». C’est cela qu’ils cherchent pour vaincre la mort par la technologie. Alors que d’autres la recherche et la donne pour vaincre leur technologie…
Merci de votre écoute ! J’ai été long, mais je crois que c’est ce qui d’une manière ou d’une autre est au fond des têtes d’aujourd’hui, et qu’une philosophie nouvelle, se mettant au niveau des nouvelles technologies et du droit, de la politique et de la pensée complexes, se doit de considerer, en « libérant » enfin Aristote de Platon.
Réponse à Eve Chez Platon, dans le Ménon, vous trouverez le thème de l’opinion droite. Dans la mesure où peu d’hommes peuvent gravir le chemin de la connaissance, on comprend que l’opinion droite est incontournable pour donner une assise au pouvoir politique.
Il y a chez Aristote une légitimité de l’opinion dans tous les domaines où les vérités nécessaires ne sont pas possibles. Cf. « Nous aurons suffisamment rempli notre tâche si nous donnons les éclaircissements que comporte la nature du sujet que nous traitons. C’est qu’en effet on ne doit pas chercher la même rigueur dans toutes les discussions indifféremment, pas plus qu’on ne l’exige dans les productions de l’art. Les choses belles et les choses justes qui sont l’objet de la Politique, donnent lieu à de telles divergences et à de telles incertitudes qu’on a pu croire qu’elles existaient seulement par convention et non par nature. Une pareille incertitude se présente aussi dans le cas des biens de la vie, en raison des dommages qui en découlent souvent: on a vu, en effet, des gens périr par leur richesse, et d’autres périr par leur courage. On doit donc se contenter, en traitant de pareils sujets et partant de pareils principes, de montrer la vérité d’une façon grossière et approchée; et quand on parle de choses simplement constantes et qu’on part de principes également constants, on ne peut aboutir qu’à des conclusions de même caractère. C’est dans le même esprit, dès lors, que devront être accueillies les diverses vues que nous émettons: car il est d’un homme cultivé de ne chercher la rigueur pour chaque genre de choses que dans la mesure où la nature du sujet l’admet: il est évidemment à peu près aussi déraisonnable d’accepter d’un mathématicien des raisonnements probables que d’exiger d’un rhéteur des démonstrations proprement dites ». Éthique à Nicomaque, 1 094b 11-1 095a11, trad. Tricot.
L’exigence démocratique est antinomique d’une condamnation radicale de l’opinion. D’où le procès qu’Hannah Arendt instruit du platonisme et de la philosophie en général accusés d’être un despotisme de la raison, une tentation solipsiste, une menace pour la liberté démocratique, etc. Cf. Sens commun et modernité chez Arendt par Anne Roviello. Cf. Aristote: Là où il y a débat, il n’y a pas science, aussi à défaut d’une science du bien public, la multitude est meilleure juge qu’une élite, les lumières limitées de chacun se corrigeant les unes les autres et donnant dans l’ensemble un meilleur résultat. « Mais la conception, suivant laquelle on doit confier le pouvoir souverain à la multitude plutôt qu’à une élite restreinte, peut sembler apporter une solution, défendable dans une certaine mesure et sans doute répondant à la vérité. La multitude, en effet, composée d’individus qui pris séparément, sont gens sans valeur, est néanmoins susceptible, prise en corps, de se montrer supérieure à l’élite (…) non pas à titre individuel, mais à titre collectif : c’est ainsi que les repas où les convives apportent leur écot sont meilleurs que ceux dont les frais sont supportés par un seul ». Aristote. Politique III, 11.
Tocqueville a particulièrement souligné la souveraineté de l’opinion dans la démocratie. https://www.philolog.fr/nature-et-souverainete-de-lopinion-dans-la-societe-democratique-tocqueville-explication/
L’éthique de la discussion théorisée par Habermas prend au sérieux les opinions. Bien à vous.
Réponse à Jefsey Permettez, Monsieur, que je ne rebondisse pas sur un propos qui se contente pour l’instant d’être programmatique. Seul l’avenir permettra de juger la fécondité ou la stérilité de ses promesses. Bien à vous.
Chère Madame, je comprends très bien que la philo botte en touche faute de recul. Mais ne disons pas que le propos est programmatique : il est tellement présent et entier qu’il est au coeur de notre vie réelle. http://www.atlantico.fr/decryptage/et-facebook-live-etait-enorme-revolution-dont-nul-ne-peut-encore-imaginer-impact-michael-dandrieux-david-fayon-2780826.html En Droit ceci se perçoit entre autres par l’introduction du Temps relatif, et des conflits avec l’intention. Que de sujets de dissertations technosophiques en vue ! Bien à vous.
[…] » Opinion. Platon distingue dans l'allégorie de la caverne, deux types de connaissance : La connaissance sensible ou doxique et la connaissance intelligible. Nous traduisons le terme grec doxa par opinion. PB : Qu'est-ce qu'une opinion ? On entend par là, une affirmation n'ayant pas été soumise à un examen critique. Elle est reçue pour vraie sans que l'esprit se soit préoccupé sérieusement de savoir si cet énoncé est vrai ou faux. Toutes nos idées premières sont en ce sens des opinions, c'est-à-dire des préjugés, des « a priori », des idées toutes faites. Cf. Paradoxes 1) Une opinion étant une croyance non examinée, on peut dire, en toute rigueur, qu'elle constitue un impensé. 2) Si une opinion est une croyance, c'est-à-dire une affirmation non fondée en raison, pour celui qui l'énonce, elle est un énoncé théoriquement faible. […]
bonjour Madame , je m’applique a utiliser certaines formules de politesse pour espérer ne pas me faire supprimer je souhaiterais cepandant vous poser la question suivante : est il possible de prétendre répondre aux interrogations de ces élèves si le ton utilisé pour leur répondre est automatiquement vexant voir condescendant ? je vous prie de bien vouloir prendre en compte ma question et d’y répondre en prenant si possible , un exemple factuel . en vous remerciant de votre attention , Ovoir Novy
Bonjour Je suis un pédagogue, non un flatteur de petits ego (s) narcissiques qu’on a oublié d’éduquer. Lorsqu’on demande un service à quelqu’un, on dit en effet SVP et on remercie d’avance. Je ne réponds donc pas aux internautes qui méconnaissent ces règles élémentaires ou qui n’interviennent que pour vous demander de faire leur travail à leur place. Je n’en publie qu’un de temps en temps pour rappeler ces principes. Un professeur croit qu’en lisant ces rappels, certains se corrigeront. Pour les réponses portant sur des questions philosophiques, si mes précisions sont vécues comme vexantes ou condescendantes, il suffit à ceux qui les vivent ainsi de ne pas fréquenter mon site. Bien à vous.
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Méthode détaillée de la dissertation
Fiche de synthèse sur la dissertation
Pour aller plus loin:
La méthode Morfaux à télécharger
Des liens vers des vidéos
Méthode détaillée des étapes à suivre pour réaliser la dissertation :
METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION
Les caractéristiques la dissertation en philosophie
Réflexion argumentée – Il ne suffit pas de donner son opinion. Il faut justifier les idées, il faudrait concevoir la dissertation comme une démonstration. On doit chercher à construire une argumentation logique, rationnelle.
Réflexion instruite – il faut mettre en œuvre des connaissances philosophiques. Il faut exploiter les connaissances acquises pendant l’année. On peut également utiliser sa culture personnelle dans le domaine littéraire, scientifique, artistique. Privilégiez des références connues, celles qui ont été étudiées au Lycée.
Réflexion qui apporte une réponse au problème – On montre que grâce à sa réflexion on a pu apporter des éléments de réponse à la question posée même s’il n’y a pas de réponses évidentes.
P.S / Le correcteur ne note pas en fonction des « opinions des candidats » mais selon des critères d’évaluation liées à la qualité de la démarche d’analyse et d’argumentation des sujets.
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I/ Le travail au brouillon
C’est un élément décisif du travail final. Il ne faut pas le négliger
On ne doit jamais commencer à rédiger tout de suite au propre
Ne chercher pas à « répondre » immédiatement à la question même si la réponse vous semble évidente.
Il faut tout d’abord analyser le sujet :
Identifier les notions importantes du sujet – Définir leurs sens
Ex : Que gagnons nous à travailler ? La notion du programme est le TRAVAIL . C’est dans cette partie du programme étudiée en classe que vous trouverez les éléments clés pour traiter le sujet, sans bien sûr exclure totalement d’autres parties du cours.
Ne pas négliger les notions qui ne sont pas au programme et qui peuvent toutefois être présents dans le sujet – les définir à partir de l’usage courant.
Ex : Est il absurde de désirer l’impossible ? La notion principale du sujet porte sur le désir mais la notion d’impossibilité est importante pourtant elle n’a peut être pas été étudiée en classe. Il faut donc définir selon l’usage courant. ( impossible = ce qui ne pas être réalisé)
Analyser tous les mots du sujet qui peuvent faire changer ou nuancer le sens d’un sujet.
Ex : Faut-il toujours obéir aux lois ? L’adverbe « toujours » joue un rôle important dans le sujet, il ne faut pas le négliger.
Repérer les présupposés du sujet s’il existe :
Ex : A-t-on le droit de refuser la vérité ? à Le présupposé c’est qu’il existe une vérité. Il faudrait d’abord réfléchir à cet aspect du problème avant de « répondre » à la question posée.
Etre attentif à la formulation du sujet - Voici le sens des principales formes du sujet :
« qu’est ce que » à Demande une définition (sujets très rares en terminales)
Exemple / Qu’est ce que la violence ?
X est ce Y : Le sujet propose une définition ou la possibilité d’attribuer des caractéristiques à un notion - sujet fréquents
Ex : la liberté est- ce l’absence de toute contrainte ?
« Peut on » ou « X peut-il » : La question relève soit de la possibilité soit du droit ( parfois les deux aspects peuvent être pris en compte)
Ex : Peut on tout dire ? Le sujet peut porter sur la possibilité , la capacité (le langage est il capable de formuler dans les mots tout ce que l’on pense) ou bien il peut porter sur le droit. ( a-t-on le droit de tout dire ? La question du droit peut elle-même se décliner en deux aspects : droit légal /par rapport aux lois en vigueur dans un pays ; droit moral : par rapport aux exigences de la conscience morale).
Pourquoi à Question sur la cause et/ou le but de quelque chose (sujets assez rares).
Ex : Pourquoi parle t-on ? Ex Pourquoi travaille t-on ?
On fera attention dans ce type de sujet à bien distinguer les causes et les buts (fins)
Doit on ou Faut il : est ce nécessaire ou légitime ?
Faut-il tout faire pour être heureux ? On pose la question de légitimité ou de la valeur des actions de l’Homme par rapport au bonheur. Il sera utile de faire varier la réponse en fonction d’un point de vue individuel ou collectif .
Trouvez une problématique
Voir la fiche méthode sur ce point. A noter : La technique de l’alternative est assez pratique mais ne peut pas être appliquée sur tous les sujets.
Ex : Le développement technique nous rend -il plus libre ?
Le développement technique rend il plus libre ou au contraire rend il plus dépendant ?
Etablir un plan détaillé au brouillon qui permettra d’étudier la problématique
Voir la fiche sur les plans.
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II / Travail au propre :
L’ Introduction – Elle comporte plusieurs étapes , il y 4 points indispensables.
L’amorce du sujet (la phrase d’accroche pour amener le sujet)
L’analyse des termes importants du sujet, une éventuelle reformulation de la question
La mise en place d’une problématique
l’annonce du plan
Dans certains cas, on peut également établir :
Les présupposés du sujet
Les enjeux du sujet
L’introduction doit être synthétique, on garde donc les références détaillées et les exemples pour le développement. Elle ne doit pas dépasser une page. Elle doit être plus courte qu’une partie.
Le développement : entre 2 et 4 parties Pas de plan apparent dans les copies de bac
Chaque partie est composée de paragraphes qui s’enchainent
Faire une transition entre les parties
Conclusion
Elle doit -
Faire le bilan
Apporter la réponse finale
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Quelques conseils pour la rédaction
Ecrire très lisiblement -le correcteur doit corriger plus de 100 copies …. Il ne s’attardera pas pour déchiffrer les écritures peu lisibles.
Sauter des lignes pour les petits carreaux.
Pour les élèves dont l’expression n’est pas assurée :
- Faire des phrases courtes au présent de l’indicatif.
Bien se relire –
A la maison, vous pouvez vous relire à haute voix
Attention aux fautes d’orthographes graves qui font changer le sens des phrases.
Attention à l’orthographe des auteurs.
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Grille d’autoévaluation
Ma problématique est- elle clairement formulée ?
Ai-je défini les concepts qui sous tendent le problématique ?
Ai -je repéré à quelles notions et domaines du programme le sujet se rattache ?
Ai- je construit un plan en plusieurs parties articlées entre elles par des liens logiques, des transitions ?
Ai-je utilisé des références philosophiques ?
Ces références ont-elles bien servi a argumenter ?
Ai-je fait appel à ma culture personnelle et à ma réflexion ?
Ai-je répondu clairement au sujet en conclusion ?
Ai-je relu ma copie et éliminé les fautes de syntaxe et d’orthographe ?
Fiche méthode en résumé :
La dissertation de philosophie
Sa nature, ses étapes, sa présentation
La dissertation de philosophie est un exercice écrit destiné à réfléchir sur un sujet qui prend toujours la forme d’une question (Exemples : Faut-il tolérer toutes les opinions ?; Peut-on désirer sans souffrir ?) Elle est philosophique dans la mesure où elle cherche à susciter un effort d’interrogation et de raisonnement .
Il ne suffit pas d’exposer son opinion sur la question mais il s’agit d’apporter une argumentation personnelle qui prendra en compte différentes réponses possibles afin d’établir celle qui paraît la plus pertinente.
1) Définir les termes du sujet afin de bien le comprendre . Parfois un même sujet peut avoir plusieurs sens en fonction de la manière dont on définit les termes. Il faut rechercher tous les sens possibles du sujet même si on ne les retiendra pas tous.
2) Trouver une problématique . Le sujet n’est pas philosophique en lui-même ; il le devient quand on élabore une problématique . Pour cela, il faut transformer la question en problème. Comment ? Il faut montrer qu’il n’y a pas de réponses évidentes.
3) Défendre une position personnelle en rapport avec la problématique . Même s’il n’y a pas de réponses évidentes, on doit en choisir une position sur le sujet et la défendre en formulant des arguments pour la justifier: la dissertation doit prendre une forme démonstrative .
4) Prendre en compte les objections possibles. Il faut examiner les objections possibles qu’on pourrait opposer à la position qu’on défend. Cette confrontation avec un point de vue opposé ou différent à celui qu’on défend oblige à nuancer ou approfondir la position de départ.
L’introduction apporte une amorce, une définition rapide des termes du sujet ; une problématique et annonce le plan.
Le développement est construit généralement en trois parties dans lesquelles se trouvent la défense d’une thèse ; la prise en compte d’objections, et l’approfondissement de la position de départ.
La conclusion apporte rappelle le cheminement de la réflexion, apporte une réponse synthétique à la question posée et indique éventuellement des prolongements possibles.
- La copie catalogue : on expose un grand nombre d’opinions et de références mais sans prendre soi-même position.
- La copie historique : on retrace l’histoire d’une notion ou d’un problème de façon chronologique.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La méthode Morfaux - Guide très détaillée de la dissertation
Liens externes intéressants :
Mathilde vous présente la méthode générale puis une application de cette méthode sur un sujet.
Le ton est très didactique, les propos pertinents.
Dans le style "youtuber" avec des traits d'humour et un contenu très clair et pertinent :
La connaissance peut se définir comme l’activité théorique de l’homme , comme l’opposé de l’action dans le monde.
Le problème philosophique de la connaissance est triple :
– le problème de l’origine des connaissances est celui de savoir si elles procèdent de l’expérience (empirisme) ou de la raison (rationalisme).
– le problème de la nature de la connaissance, qui nous amène à distinguer diverses formes de connaissance, notamment celles qui relèvent de l’esprit de finesse (psychologie par exemple) et celles qui relèvent de l’esprit de géométrie (mathématique par exemple)
– le problème de la portée de la connaissance : notre connaissance est-elle absolue (position dogmatique, à l’oeuvre chez Hegel ou Platon) ou bien est-elle limitée au monde des phénomènes (position critique, à l’oeuvre chez Kant par exemple).
Hume : “Par connaissance, j’entends la certitude qui naît d’une comparaison d’idées” ( Traité sur la nature humaine )
Kant : “En toute connaissance, il faut distinguer la matière, c’est-à-dire l’objet et la forme, c’est-à-dire la manière dont nous connaissons l’objet” ( Critique de la raison pure )
Hegel : “La connaissance est la relation entre le concept et la réalité effective” ( Phénoménologie de l’Esprit )
Citations sur la liberté, philo politique.
10 Comments
“La connaissance peut se définir comme l’activité théorique de l’homme, comme l’opposé[e] de l’action dans le monde”. Si vous commencez une dissertation par une définition triviale, vous êtes sur le bon chemin, mais si vous commencez par une définition absurde, vous risquez fort de sillonner tout autour du sujet plutôt qu’en-dedans. C’est que la “connaissance” est un substantif. Or, on ne définit pas un substantif par un procès. Connaître est bien entendu, à la fois le procès de connaître et le fait de connaître, mais la “connaissance” est autre chose. Demandez-vous plutôt si la connaissance est identique à , différente de ou procède de la sensation, de la croyance, de la vérité, etc. Des problèmes apparaîtront. D’une manière générale, l’article de cette page est débile. Les dictionnaires de philosophie vous donneront de bien meilleures définitions que…ça ! Et n’oubliez pas : vous ne devez par définir une notion par ce qu’elle contient déjà (“un homme, c’est ce qui appartient au genre humain” n’est pas une définition) et vous avez le droit faire des démonstrations en partant de principes premiers et indémontrables.
La connaissance est l’activité par laquelle l’homme prend acte des données de l’expérience et cherche à les comprendre ou à les expliquer.
Source : Pratique de la Philosophie de A à Z, dictionnaire de terminale
Sur quoi se fonde la connaissance chez Kant
Qu’est-ce que la conscience
Merci pour ton commentaire, simple et concis
La connaissance selon Kant se fonde sur la corrélation de la sensibilité, de l’intuition et de l’entendement. En un mot,du couplage sens-imagination-Raison (entendement).
Les yeux et les oreilles sont de mauvais témoins
C’est une définition déjà trop orientée.
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Nous pouvons considérer le vrai comme ce qui est jugé exact par l’esprit, c’est-à-dire qu’une chose est vraie si elle apparaît conformément à l’idée que l’esprit s’en fait. La vérité est donc une forme d’adéquation entre l’expérience des choses et les idées de l’esprit. À cet égard, ce qui est flagrant, c’est-à-dire est évident, saute aux yeux ne correspond pas nécessairement à l’idée que l’esprit peut avoir. Nous ne choisissons pas ce qui s’impose à notre vue et ce que nous voyons peut nous sembler absurde par rapport à ce que nous pensons. Néanmoins, ce que nous pensons est également très largement déterminé par la force de ce qui s’impose à nous. L’esprit ne pense, nous semble-t-il, que par rapport à ce qui s’impose à lui, c’est-à-dire aussi bien par ce que l’expérience sensible nous communique comme impressions que parce que nous ressentons et pensons de façon presque immédiate et involontaire. Dès lors, le paradoxe de ce sujet tient au fait que ce qui est flagrant ne résulte pas d’un travail de l’esprit et semble par là douteux, alors même qu’il s’impose avec la force de l’évidence qui le donne pour vrai et i... [voir le corrigé complet]
Tout oppose, en apparence, la croyance et le savoir : la première est une conviction non raisonnée, le second doit s’appuyer sur des preuves et des démonstrations. Il y a pourtant, dans toute forme de savoir, de la croyance – des choses que nous tenons pour acquises sans avoir pu les vérifier. Pour résoudre ce paradoxe, proposé comme sujet de dissertation aux élèves de terminale de la filière technologique, le professeur agrégé de philosophie Mathias Roux propose de voir l’histoire de la vérité comme une incessante remise en question de ce que nous tenons pour vrai.
Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !
Le savoir et la croyance sont a priori peu compatibles. Posséder une connaissance, c’est être en capacité d’en démontrer ou d’en prouver le bien-fondé et la vérité. À l’inverse, croire en quelque chose suppose qu’il n’est pas possible d’absolument justifier par des raisons ou des preuves ce que l’on affirme. La croyance implique qu’on assume que notre jugement ou notre prise de position repose en partie sur une conviction, une intuition qu’on ne peut pas objectivement fonder.
Cependant, cette opposition entre savoir et croyance n’est pas aussi établie et ferme qu’on ne le pense à première vue. En effet, si l’on définit le savoir comme la connaissance fondée au point de provoquer une certitude absolue imperméable au moindre doute, alors force est de constater qu’un tel savoir n’existe pas. De même, il existe des croyances qui sont assimilables à des savoirs car, même si elles ne reposent pas sur démonstrations complètes ou des preuves irréfutables, elles possèdent néanmoins un caractère objectif qui en rend le contenu très probable, à défaut d’être absolument certain. Ainsi faut-il envisager que le savoir comporte une part de croyance. Au delà de cette question, il faut se demander si cette possibilité est de nature à discréditer le savoir. Si savoir, c’est aussi croire, tout n’est-il alors que croyance ?
Le modèle du savoir objectif est la science qui se caractérise par la recherche de la preuve ou de la démonstration. Dans les deux cas, démontrer (en mathématiques par exemple) et prouver (en sciences physiques) revient à justifier une thèse (affirmation) par des raisons. Quand je soutiens une thèse sur la composition de la matière, par exemple, ce n’est pas à proprement parler moi qui le fais, mais des preuves dont je ne suis que le transmetteur.
À l’inverse, la croyance suppose toujours une implication du sujet dans son affirmation. Croire en l’existence d’extraterrestres, c’est faire ultimement reposer son avis sur un sentiment, une impression, une intuition qu’il existe d’autres formes de vie dans l’univers. Même si je peux m’appuyer sur des données scientifiques, elles ne sont pas suffisamment complètes pour justifier ma thèse. Autrement dit, je suis obligé de compenser l’écart qui, en l’absence de preuve me sépare de la certitude, par une sorte de saut de mon esprit qui me fait adhérer à l’idée de l’existence d’extraterrestres.
Mais notre définition du savoir ne fait-elle pas la part trop belle aux sciences dites dures sans prendre en compte d’autres formes de connaissances qui, bien que relevant d’autres modalités de preuve et de validation, sont légitimes à recevoir le nom de savoirs ? Qu’on pense aux sciences humaines et sociales en général, et à l’histoire en particulier. Certes, l’historien ne peut prouver par A+B ou par la présence de traces génétiques que César a bien franchi le Rubicon, mais il s’appuie sur des témoignages de l’époque, des documents historiques, des traces archéologiques qui rendent son travail objectif. Néanmoins, celui-ci comportera toujours une part de croyance au sens défini plus haut car, par exemple, il ne peut pas prouver définitivement la valeur d’un témoignage. Un faisceau d’indices concernant sa validité atteste de sa valeur de vérité mais il subsistera toujours un doute. Doute pouvant être levé par le progrès même de la science historique.
Dans les sciences physiques, aucune théorie n’est jamais définitivement ni absolument considérée comme vraie. Elle l’est tant qu’aucun fait nouveau, aucune découverte ne sont venus la contredire. Pour autant, le savant qui l’adopte et l’utilise fait comme si elle l’était. Autrement dit, faire de la science suppose une forme de croyance dans les pouvoirs de la science comme le formulait bien Nietzsche.
Les constats opérés ne doivent pas nous pousser à considérer que, parce que la croyance est constitutive de l’acte même de connaître, les savoirs accumulés par les hommes au cours de leur histoire ne sont que des croyances un peu plus élaborées que la moyenne.
En effet, tout savoir repose à tout le moins sur un ou plusieurs axiomes, qui constituent la condition de possibilité même de toute réflexion. Depuis Euclide, les axiomes sont des principes unanimement considérés comme évidents, qui n’ont donc pas à être démontrés pour être acceptés comme vrais. De ce point de vue, l’on peut considérer que tout l’édifice du savoir humain repose sur un ensemble de croyances partagées. Sans une base de vérités considérées par tous comme absolues, c’est-à-dire évidentes en elles-mêmes (par exemple, l’idée que le monde existe indépendamment de moi, et qu’il s’y déploie certains phénomènes observables que je peux analyser, puisqu’il est acquis que ceux-ci ne sont ni fictifs, ni des frasques de mon esprit), aucune proposition ne pourrait jamais s’élaborer.
La valeur de vérité et d’objectivité de la science reste inchangée à considérer ainsi les choses. Mieux, la croyance comporte toujours une part de doute (croire, c’est aussi nécessairement douter de ce en quoi l’on croit). Or, toujours faire une place au doute est l’une des principales garanties de l’objectivité que recherche tout scientifique digne de ce nom.
Nous venons de le voir : le savoir fait nécessairement place à la croyance. Pour finir, nous pourrions ajouter une remarque concernant le rapport entre le savoir et cette forme particulière de croyance qu’est la foi.
La foi religieuse se nourrit du sentiment exclusif du croyant. Elle est une adhésion subjective exigeant de rencontrer intimement la présence de Dieu en soi. De ce point de vue, le savoir et la foi sont incompatibles s’ils portent sur les mêmes objets. Par exemple l’existence de Dieu : je ne peux pas savoir qu’Il existe, je peux seulement le croire. Si je pouvais démontrer l’existence de Dieu, je n’aurais plus besoin de croire qu’il existe puisque je le saurais . Néanmoins, ce rappel montre également qu’on peut tout à fait être à la fois savant et croyant, et qu’être un scientifique n’implique pas nécessairement qu’on ne croie en rien au sens religieux du terme. En effet, certains savants sont aussi de grands croyants. Savoir n’est donc ni ne rien croire, ni ne croire en rien.
➤ filières générales :.
Discuter, est-ce renoncer à la violence ?
L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?
Sommes-nous responsables de l’avenir ?
Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.
Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?
Savoir, est-ce ne rien croire ?
La technique nous libère-t-elle de la nature ?
Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .
Sur le même sujet, bac philo 2013 : les corrigés de la filière technologique.
Vous étiez quelques 670 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2013 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…
Vous êtes plus de 500 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2019 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…
Vous êtes près de 500 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2018 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…
Vous êtes près de 500 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2016 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…
Vous êtes 499 763 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2016 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs planchent…
Vous êtes quelques 680 000 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2014 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…
L’art est-il affaire de maîtrise technique ou d’inspiration ? Peut-il se penser sur le modèle du travail ? Selon que l’on définit l’art…
Vous êtes quelques 684 734 candidats à passer l'épreuve de philosophie, pour la session 2015 du baccalauréat. À Philosophie magazine, des profs…
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Lycée > Terminale , Terminale techno > Philosophie > L'opinion est-elle capable de vérité ?- Terminale- Philosophie
Savoir si l'opinion est capable de vérité
L'opinion est traditionnellement ce que le discours philosophique s'évertue à réduire et à chasser. La considérant comme un type de connaissance inférieure et empirique, la philosophie l'oppose couramment à tout discours cherchant à atteindre une certaine vérité. N'a-t-elle donc rien à voir avec la vérité ?
Avoir une opinion, c'est déjà tenir quelque chose pour vrai . Et on peut souvent se demander quelle part de vérité telle ou telle opinion comporte. Ainsi, si je considère que tout corps animé d'un mouvement doit s'arrêter au bout d'un moment et que je n'en dis pas plus, c'est là une simple opinion. Elle peut être dite fausse puisque, en vertu du principe d'inertie, le corps en mouvement n'a aucune raison de s'arrêter s'il n'est empêché (par des forces de frottements par exemple). Mais, inversement, cette affirmation est on ne peut plus vraie puisque, de fait, je ne rencontrerai jamais au cours de ma vie un objet animé d'un mouvement perpétuel. Mon opinion a donc au moins le mérite d'être en accord avec toute expérience possible pour moi. Elle a quelque chose à voir avec la connaissance puisqu'elle se présente comme jugement à propos d'une réalité et qu'elle nie du même coup l'opinion contraire.
Si l'opinion peut être vraie, elle est en revanche incapable de dire pourquoi elle l'est. Sa force de persuasion dépend essentiellement de la rhétorique déployée pour l'énoncer. Dans de nombreux dialogues de Platon, la seule force du sophiste est de faire montre d'un certain charme et d'un pouvoir de susciter l'admiration pour imposer ce qui n'est qu'une opinion. Mais la persuasion n'est pas la conviction, et l'opinion est proprement impuissante à convaincre véritablement puisqu'elle ne se laisse pas questionner : accepter d'examiner et de critiquer son opinion, c'est sortir du registre de l'opinion pour entrer dans la pensée réflexive. Au contraire, l'opinion s'impose et elle n'est opinion que dans la mesure où elle ne se discute pas .
L'opinion ne serait alors qu'un simple point de vue personnel , un jugement indéfectiblement attaché au sujet qui l'énonce. Si l'opinion dit une vérité, c'est celle d'un sujet particulier. La vérité de l'opinion est éminemment relative . Est-on dès lors encore en droit de parler de vérité ?
Dire que l'on ne peut accéder pleinement à la vérité conduit à adopter un point de vue sceptique ; dire en revanche que les différentes opinions contiennent la vérité, c'est faire de la vérité un non-sens puisque des propos contradictoires deviendraient alors également vrais. Il semble donc plus pertinent de poser qu'il ne saurait être question de vérité à propos de l'opinion et de rappeler avec Bachelard que « l'opinion a, en droit, toujours tort » ( La Formation de l'esprit scientifique ). C'est en droit , dit Bachelard, que l'opinion a toujours tort et non en fait . Il ne s'agit donc pas de dire qu'il arrive à l'opinion d'être fausse ni même qu'elle est toujours fausse, mais plutôt qu'elle ne saurait être vraie .
La vérité formelle désigne l' absence de contradiction d'un discours ou d'un raisonnement qui pourra dès lors être appelé raisonnement valide . On parle aussi en logique moderne de consistance . La vérité matérielle désigne, quant à elle, l' adéquation entre mon jugement et la réalité (voir Kant, Critique de la raison pure , Logique transcendantale). L'opinion peut sembler matériellement vraie mais, comme le note Bachelard, « s'il arrive [à la science] sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ». Lorsque l'opinion rencontre la vérité, ce n'est que pur hasard.
L'opinion n'est jamais formellement fausse non plus. L'absence de toute formalisation est justement ce qui la caractérise. Elle peut être utile ou pertinente mais elle n'a pas de valeur de vérité. « L'opinion ne pense pas », toujours selon Bachelard, et elle ne peut avoir accès à la vérité. Elle est même un obstacle dans l'acheminement vers la vérité : Bachelard conclut que « on ne peut rien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire ». Il n'y a donc pas d'opinion vraie et une théorie fausse (en désaccord avec le réel) est toujours plus vraie que toute opinion « vraie », puisqu'elle répond au moins au critère de vérité formelle. L'opinion ne s'évalue pas à la lumière de la vérité.
Si l'on peut aisément admettre que l'opinion est en droit, c'est-à-dire en vertu même de sa définition et des modalités de son élaboration, incapable de toute vérité comprise comme ce qui peut produire une certitude rationnelle et réflexive (en particulier dans une démonstration à caractère scientifique), cela ne doit pas nous interdire de réfléchir à l'idée d'une vérité de l'opinion, en prenant ce terme de vérité dans une acception plus large et plus lâche.
L'opinion en dit plus sur celui qui l'énonce que sur son objet. Lorsque Pascal, dans ses Pensées , parle de « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà », il ne laisse pas entendre qu'il y aurait plusieurs vérités mais simplement que concernant certains domaines, comme la justice en l'occurrence, il n'y a que des opinions considérées comme vérités et qui révèlent le caractère et la mentalité des sujets qui émettent ces opinions.
Énoncer son opinion c'est parler « en son âme et conscience ». La vérité de l'opinion se situe au-delà d'elle-même : non dans ce qu'elle dit mais dans le fait même qu'elle se dise. L'opinion est vraie parce qu'elle correspond à un sentiment vrai et authentique . On ne peut négliger cet aspect de la vérité de l'opinion, surtout si l'on considère l'importance que l'opinion prend dans les sociétés démocratiques modernes et notamment l'importance du référendum comme preuve directe de la souveraineté du peuple. Nous ne sommes jamais certain que l'issue d'un vote corresponde à une vérité politique et garantisse la justice. En revanche, il existe une vérité très particulière et qui est celle de l'opinion qui se donne comme devoir de s'exprimer en toute bonne foi.
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Publié le 20/01/2010
Comment passe-t-on de l'opinion à la connaissance ?
L'opinion, en tant que jugement sans fondement rigoureux, est critiquée dans la mesure où elle se donne les apparences d'un savoir. Sa teneur subjective issue d'impressions, de sentiments, de croyances, la distingue de la connaissance objective, universelle et nécessaire qui peut être identifiée à un savoir vrai sur les choses qu'elle prend pour objet. La question du passage de l'une à l'autre est délicate. Nous pouvons d'ores et déjà souligner que le sujet porte sur la nature des modalités de ce passage et implique donc aussi d'interroger sa possibilité. L'effectivité du passage entre deux états suppose-t-elle l'existence d'une certaine identité, parenté, ressemblance entre eux ? S'ils diffèrent de manière trop considérable, comme cela semble être le cas en ce qui concerne les deux notions en présence, le passage est-il possible ? Ces interrogations exigent d'analyser les différents sens de l'infinitif « passer «. Il signifie le fait d'aller d'une chose à une autre, ce qui pose la question du lien entre ces deux choses. Le passage peut prendre la forme d'une transition continue ou bien celle d'une destruction, l'état antérieur devant être aboli pour permettre l'état postérieur. Si l'opinion est conçue comme point de départ de la connaissance, il peut être question d'un passage de l'une à l'autre. Mais de quelle nature serait ce passage ? Par étapes successives nous aboutirions à la connaissance. Pour autant la différence essentielle entre ces deux notions rend ce type de passage difficile voire impossible. Une définition large du passage nous permet de l'identifier aussi à une destruction. Seule l'abolition de l'opinion nous permettrait d'accéder au processus de connaissance. Cependant si la connaissance est comprise comme étant le terme d'un processus il faut bien pour le scientifique avoir un point de départ, une sorte de connaissance inadéquate qui serait une étape nécessaire, à dépasser par la suite.
Nous limitons le champ de nos investigations au domaine scientifique. La connaissance pratique ne sera pas ici abordée dans la mesure où sa relation à l'opinion se problématise d'une manière différente.
« Pour ce faire le recours à Descartes s'avère particulièrement utile. La première Méditation métaphysique débute par la présentation du doute méthodique. La racine du savoir ne peut être douteuse et incertaine. C'estpourquoi il nous faut nous débarrasser de nos préjugés antérieurs. « Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçuque, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuisfondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallaitentreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alorsen ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme etde constant dans les sciences. » La fondation de la science suppose donc la mise en pratique du doute méthodiqueet le rejet de toutes nos opinions en raison de leur caractère contingent et incertain. La raison de cette exclusion des opinions dans le processus de connaissance réside dans l'opposition de leur nature. L'hypothèse suivant laquelle lors du passage de l'opinion à la connaissance, des éléments de la premièreseraient conservés dans la seconde est erronée à cause de cette différence essentielle. Platon dans le Timée la met en évidence. « Or, si l'intellect et l'opinion vraie sont deux genres, alors elles ont une existence absolumentindépendante, ces Formes que nous pouvons percevoir non par nos sens, mais par notre intellect seul. En revanche,si, comme le croient quelques-uns, l'opinion vraie ne diffère en rien de l'intellect, nous devons plutôt poser que toutce que nous percevons par le moyen de notre corps est ce qu'il y a de plus certain. Pourtant, il faut évidemmentreconnaître que l'intellect et l'opinion vraie sont bien deux choses différentes, car elles ont une origine distincte etune nature différente. La première est produite en nous grâce à l'instruction, l'autre par le moyen de la persuasion. »(51d ).Bien loin d'être adjuvant à la connaissance l'opinion semble être un obstacle à surmonter. Leur différence essentielle est à l'origine de leur opposition. Bachelard dans La Formation de l'esprit scientifique présente les obstacles à une connaissance vraie qui sont bien souvent non pris en compte. L'opinion fait partie de ces écueils àéviter. « La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'illui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ;de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort. L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins de connaissance. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître. On ne peut rien fonder surl'opinion : il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. » L'opinion se dresse sur le chemin dela connaissance et nous devons pour l'abolir progresser. La nécessité pour le scientifique de détruire les opinions pose la question de savoir si on peut légitimement parler d'une possibilité de passage de l'opinion à la connaissance.
Dans une conception étroite du « passage », quisupposerait une forme de conservation des éléments de l'état antérieur dans l'état postérieur, cette possibilité estniée. Par contre en adoptant une conception plus large de la notion de « passage » pouvant prendre le sens d'undépassement, cette possibilité est envisageable. Il nous reste à comprendre dans quelle mesure ce passage estrendu possible ce qui sera l'occasion d'exposer une conception plus fine de la pensée humaine. Troisième partie : Pourquoi, si l'opinion est instable et incertaine, l'homme est-il si souvent confronté à elle ? Cette question exige d'analyser ce qu'est la pensée et dans quelle mesure l'opinion a sa place dans ce processus de connaissance. Pour y répondre nous examinerons la définition platonicienne de la pensée. Dans le Théétète Socrate la définit en ces termes : « Un discours que l'âme se tient tout au long à elle-même sur les objets qu'elle examine. […]ce n'est pas autre chose, pou elle, que dialoguer, s'adresser à elle-même les questions et les réponses, passant del'affirmation à la négation. Quand elle a, soit dans un mouvement plus ou moins lent, soit même dans un élan rapide,défini son arrêt ; que, dès lors, elle demeure constante en son affirmation et ne doute plus, c'est là ce que nousposons être, chez elle, opinion. » (189e-190a). L'opinion serait donc un arrêt de ce dialogue de la pensée avec elle-même. Quelle est la cause de cet arrêt ? Comment se fait-il que l'homme se satisfasse de l'opinion, s'y arrête ? Est-ce un moyen pour la pensée de se reposer et de trouver un contenu même insatisfaisant ? La science comme l'opinion sont considérées comme des « puissances » par Platon. ( République , 477d). L'âme humaine a la possibilité d'affirmer et de nier quelle que soit la nature de son contenu, celui-ci pouvant doncêtre faux, comme l'atteste l'opinion erronée. La pensée de l'homme n'étant pas parfaite, elle peut se fourvoyer.Même la pensée dialectique peut s'oublier, s'immobiliser, elle court le risque alors de croire à ses résultats et de lestransformer en opinion vraie. L'opinion constitue donc une pente naturelle de l'esprit. Cette caractéristique va depair avec notre définition de l'homme qui est à la fois un sujet connaissant et un sujet passionné, pouvant êtreguidé par des forces irrationnelles. Nous pouvons être séduits par nos opinions et leur conférer plus de créditqu'elles ne doivent en recevoir. Or cette possibilité exige donc du savoir qu'il ne cesse de se différencier de l'opinion. Conclusion L'opinion peut sans conteste être l'occasion d'un processus cognitif, soit par la prise de conscience de sa fausseté soit par celle de son insuffisance (opinion vraie) inclinant l'homme à résoudre cette connaissanceinadéquate. Elle a bien souvent été l'objet de critique de la part des scientifiques, le doute qui lui est inhérents'opposant à la poursuite du savoir. Le passage entre l'opinion et la connaissance prend la forme d'un dépassement,l'acquisition de la seconde exigeant l'abolition de la première. La possibilité de l'opinion réside dans l'essence même. »
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, Charles Dantzig affirme : "La poésie ne se trouve pas que dans les vers". Vous direz si vous partagez son point de vue dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement. Sujet de dissertation de 2006, Séries technologiques |
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Comment Platon distingue-t-il la connaissance et l'opinion vraie ?
Qu'est-ce qu'une opinion ?
Une croyance fondée sur le seul témoignage des sens
Une connaissance fausse
Une croyance que l'on adopte sans savoir
Un synonyme du concept de "foi"
Comment une opinion peut-elle se trouver être vraie, selon Platon ?
Par analogie
Par participation
Par approximation
Dans quel cas une opinion vraie a-t-elle la même valeur qu'une connaissance, selon Platon ?
Dans le cas où l'on parvient à la justifier.
Pour l'étude des choses sensibles.
Pour ce qui est de l'action.
Dans le cas où le savoir est impossible.
Que possède la connaissance et qui fait défaut à l'opinion ?
La possibilité d'en expliquer les raisons.
La connaissance a sa source dans l'intellect.
La connaissance peut aboutir à des résultats pratiques satisfaisants.
La connaissance peut être exprimée par le langage.
Quel défaut une opinion vraie présente-t-elle par rapport à une connaissance, selon Platon ?
Sa vérité est instable.
Elle est indémontrable.
Elle est invérifiable.
Elle est inutile dans la pratique.
A point de vocabulaire.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. ― Aristote
B un savoir scientifique est un savoir réfutable .
Un savoir scientifique est légitime parce qu'il est périssable, potentiellement. ― Guillaume Lecointre
Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.
Oups, une coquille
j'ai une idée !
Fait par l'élève. Corrigé en notes avec toutes les références indiquées à utiliser.
- Platon : mythe de la caverne = prise de conscience de l'ignorance, étonnement , maïeutique. - Descartes : doute critique = moyen d'élaborer une connaissance certaine = COGITO. - Bachelard : remettre en cause ce que l'on croit savoir.
- Pour chercher à connaître encore faut-il se rendre compte de son ignorance. Moyen de lutter contre les préjugés, les fausses certitudes, et contre le " Sommeil dogmatique " qui est souvent une croyance en soi = croire que l'on voit bien et croire que l'on pense bien, ce qui est souvent une illusion.
- Doute : attitude nécessaire au développement de la Philosophie et de la science, car c'est une volonté de n'admettre pour vrai que ce qui est démontré ou vérifié, c'est le moyen de passer d'une simple conscience spontanée à une conscience réfléchie. Moyen de rationaliser la connaissance et d'éliminer ce qui n'est qu'illusion. - Tout ceci est vrai pour le doute critique, par contre le doute septique est un obstacle à la connaissance.
Si le doute est bien utile à la connaissance pourquoi est-il souvent considéré comme nuisible à l'action ?
_ Opinion commune : action = domaine de l'urgence, promptitude de la décision au nom de l'éfficacité. - Descartes : 2° Maxime : ordre théorique = doute = suspension du jugement, mais ordre pratique = nécessité d'agir et donc même si les idées ne sont que probables faire " comme si " elles étaient certaines. - Les Techniciens : recherche de l'éfficacité, de la rapidité d'exécution + impératif technique centré sur la productivité, la concurrence ( toujours + vite + vite ) - Les politiques : régulièrement les théories politiques des philosophes sont qualifiées d'utopies, de spéculations inutiles, inapplicable dans l'autre ( domaine de l'action ) => Doute nuisible à l'action, en la retardant il risque de perdre en efficacité, voir même l'annihiler ( Cf Machiavel : il faut provoquer l'événement, surprendre l'adversaire pour en être le maître => pas le temps de tergiverser, pas de " demi-mesure " souvent inefficaces.
=> Problème : cette opposition est-elle légitime ?
- Inconcevable dans la Philosophie Antique : continuellement l'enjeu de la connaissance c'est la définition d'un art de vivre, elle doit permettre d'éclairer l'action ( Cf Platon, Epicure.. ) - Sciences : c'est par la connaissance que l'on acquiert
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La bonne méthode.
I. la circulation de la connaissance : un moyen d'accroître sa puissance et de peser d'un point de vue géopolitique, 1. faire circuler la connaissance et faciliter sa diffusion : un enjeu de puissance pour les états, 2. détenir la connaissance et contrôler sa circulation : un outil au service des puissances, ii. la circulation de la connaissance : un outil de taille dans les relations géopolitiques, 1. la circulation de la connaissance : un moyen utilisé dans les conflits pour prendre l'avantage, 2. la circulation de la connaissance : une source de coopération pouvant renforcer les liens géopolitiques, iii. le cyberespace : nouvel espace de la circulation de la connaissance et de rivalités géopolitiques, 1. le cyberespace : un nouveau moyen d'augmenter sa puissance par la circulation de la connaissance, 2. le cyberespace : un nouveau lieu où la circulation de la connaissance est source de conflictualités.
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L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte. Qu'envisage donc Descartes ? Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux. Question du relativisme = A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.
Autrement dit, il n'y aurait de connaissance distincte de l'opinion qu'au prix d'une croyance totalement illusoire selon laquelle l'homme serait en mesure de définir la vérité des choses. Le passage de l'opinion à la connaissance est donc plus une transposition qu'une progression dans le vrai.
L'opinion, le sentiment vague, prépare la connaissance dans bien des cas. Dans l'ordre de la connaissance, l'opinion tient donc une place a mi-chemin entre l'ignorance et le savoir, au sens où elle n'est pas encore ni fondée ni démontrée.
La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la reconnaissance de la vérité et la liberté de penser. Elle questionne si l'acceptation d'une vérité absolue limite notre capacité à penser librement et à développer nos propres idées et perspectives.
Science et opinion : du procès de la connaissance. Pour Bachelard1, la science et l'opinion s'opposent complètement, l'opinion ayant, en droit, toujours tort. Ce rejet de l'opinion se situe dans la continuation du projet métaphysique du Platon de «l'Allégorie de la Ca-verne » 2 qui oppose un domaine de l'intelligible à celui ...
Comment passe-t-on de l'opinion à la connaissance ? Peut-on vraiment être convaincu sans être persuadé ? Dans quelle mesure la méthode peut elle servir de garant de la vérité ?
L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte. Qu'envisage donc Descartes ? Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux. Question du relativisme = A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.
Platon distingue dans l'allégorie de la caverne, deux types de connaissance : La connaissance sensible ou doxique et la connaissance intelligible. Nous traduisons le terme grec doxa par opinion.
La dissertation de philosophie est un exercice écrit destiné à réfléchir sur un sujet qui prend toujours la forme d'une question (Exemples : Faut-il tolérer toutes les opinions ?; Peut-on désirer sans souffrir ?)
La connaissance peut se définir comme l'activité théorique de l'homme, comme l'opposé de l'action dans le monde. Le problème philosophique de la connaissance est triple : - le problème de l'origine des connaissances est celui de savoir si elles procèdent de l'expérience (empirisme) ou de la raison (rationalisme).
« De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? » La réponse la plus évidente à cette question serait que l'opinion n'est capable d'aucune vérité. En effet, la vérité est objective alors que l'opinion est plus subjective, de même que chacun a son opinion alors que la vérité est universelle.
L'opinion est une construction subjective (avoir sa propre opinion) et non un savoir. L'opinion explique les phénomènes par leur utilité, elle s'intéresse à ce qui est étonnant et pittoresque dans la science. Elle n'a pas de recours à des hypothèses et des vérifications.
Comment passe-t-on de l'opinion à la connaissance ? Peut-on vraiment être convaincu sans être persuadé ? Dans quelle mesure la méthode peut elle servir de garant de la vérité ?
Posséder une connaissance, c'est être en capacité d'en démontrer ou d'en prouver le bien-fondé et la vérité. À l'inverse, croire en quelque chose suppose qu'il n'est pas possible d'absolument...
Points clés. L'opinion est indiscutable, mais personnelle et donc relative. L'opinion peut être utile et pertinente, mais elle n'est pas vérité. Cependant, l'opinion exprime la vérité propre à chacun. L'opinion est traditionnellement ce que le discours philosophique s'évertue à réduire et à chasser.
L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins de connaissance. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître. On ne peut rien fonder surl'opinion : il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter.
Le sujet de la dissertation peut vous demander par exemple d'étayer, de réfuter ou de donner votre opinion sur un point de vue. Le sujet peut également se présenter sous la forme d'une question. Exemple de sujet de dissertation (exemple datant d'avant la réforme de 2019) :
Corrigé de dissertation : introduction et plan détaillé. Les principaux arguments sont présentés sans être développés. Les transitions (entre les différentes parties de la dissertation) sont rédigées et soulignées en italique.
Que possède la connaissance et qui fait défaut à l'opinion ? La possibilité d'en expliquer les raisons. La connaissance a sa source dans l'intellect. La connaissance peut aboutir à des résultats pratiques satisfaisants. La connaissance peut être exprimée par le langage.
Une opinion repose sur de multiples fondements, plus ou moins objectifs et rationnels : des savoirs, des croyances, des informations de sources diverses, des vécus individuels ou collectifs, ou encore des données culturelles et sociales.
I. Le doute, utile à la connaissance. - Platon : mythe de la caverne = prise de conscience de l'ignorance, étonnement , maïeutique. - Descartes : doute critique = moyen d'élaborer une connaissance certaine = COGITO. - Bachelard : remettre en cause ce que l'on croit savoir.
∙ Il faut veiller à formuler des arguments clairs, cohérents et logiques les uns avec les autres. Une dissertation n'est pas une juxtaposition de faits et d'exemples, mais doit avoir l'ambition de démontrer de manière argumentée des idées qui répondent à une problématique formulée en introduction.
Plus encore, pour Aristote, les images formées dont l'imagination ont l'avantage de mobiliser l'intérêt porté à la connaissance : « Lorsque nous formons l'opinion qu'un objet est terrible ou effrayant, aussitôt nous éprouvons l'émotion correspondante - de même si l'objet est rassurant. Au contraire, dans le jeu de l'imagination ...